Léa, une femme fière et déterminée, mène une vie épanouissante jusqu'au jour où elle se retrouve malgré elle au cœur d'un monde secret : celui des enchères de compagnons loup-garous. Horrifiée par cette situation, Léa doit se battre pour préserver son indépendance et sa liberté. C'est alors qu'elle rencontre Ethan, un homme séduisant et plein d'esprit, qui participe également à ces enchères dans l'espoir de trouver sa compagne destinée. Malgré leurs différences, une étincelle naît entre Léa et Ethan, les poussant à remettre en question leurs convictions. Cependant, leur relation doit faire face à de nombreux obstacles, notamment les manipulations d'autres participants aux enchères, qui cherchent à les séparer. Léa et Ethan devront unir leurs forces pour surmonter ces défis et affronter leurs propres peurs afin de laisser une place à l'amour. Ensemble, ils découvriront que leur lien va au-delà des conventions de ce monde surnaturel et qu'ils peuvent construire une relation saine et épanouissante, malgré les dangers qui les guettent. Leur quête pour le bonheur les obligera à remettre en question leurs priorités et à s'accepter mutuellement tels qu'ils sont.
Léa recula d'un pas, son souffle coupé par la violence de ce qu'elle venait d'entendre.
- Quinze mille.
La voix était froide, tranchante, dénuée d'hésitation. Dans la pièce, un silence pesant s'installa, seulement troublé par un léger murmure d'approbation. Son cœur cogna contre sa cage thoracique, un frisson glacial remontant le long de sa colonne vertébrale. Elle n'était pas supposée être ici. Elle n'aurait jamais dû franchir cette porte.
L'homme sur l'estrade, vêtu d'un costume sombre et impeccable, balaya l'assemblée du regard avant de hocher la tête.
- Quinze mille pour ce spécimen. D'autres offres ?
Spécimen. Le mot siffla dans l'air comme une injure, lui soulevant le cœur. Elle sentit son estomac se tordre, l'urgence de s'échapper la tenaillant à mesure que la réalité de ce qu'elle voyait la percutait de plein fouet.
Un autre homme, plus âgé, leva la main.
- Dix-sept mille.
Léa s'agrippa à la colonne la plus proche, ses ongles s'enfonçant dans le bois poli. Elle aurait pu croire à une vente aux enchères classique si ce n'étaient pas des êtres humains-des hommes surtout-alignés sur cette estrade, livrés aux plus offrants. Mais ils n'étaient pas tout à fait humains.
Elle ne devait pas être là.
Tout avait commencé par une erreur. Une soirée mondaine, un gala de charité auquel elle s'était rendue sans grande conviction, traînée par une amie persuadée qu'elles allaient y rencontrer « des gens influents ». Un immeuble luxueux, des coupes de champagne servies dans des flûtes en cristal, des sourires feints derrière des conversations fades. Puis, un couloir, une porte entrouverte et cette curiosité stupide qui l'avait poussée à jeter un œil à l'intérieur.
Elle s'était retrouvée de l'autre côté d'un monde qu'elle n'avait jamais soupçonné.
Sur l'estrade, le jeune homme en question resta impassible. Torse nu, ses poignets attachés dans le dos, il ne montrait aucun signe de peur ni de soumission. Ses yeux d'un doré perçant balayaient la salle, observateurs, analysant chaque mouvement. Ses muscles, tendus sous sa peau marquée de cicatrices, témoignaient d'une force brute qui ne demandait qu'à être libérée.
Léa ravala une nausée soudaine. Qui étaient ces gens ? Qui pouvait bien organiser un tel trafic en plein centre-ville, dans ce gratin social qu'elle côtoyait sans jamais rien soupçonner ?
- Vingt mille.
Le nouveau chiffre fit frissonner l'assemblée. Les regards se tournèrent vers un homme assis au premier rang. Son sourire en coin laissa deviner qu'il savait déjà qu'il avait gagné.
L'homme sur l'estrade, le spécimen comme ils disaient, ne broncha pas. Pourtant, Léa crut apercevoir une lueur glaciale traverser son regard.
- Adjugé.
Le bruit du marteau résonna comme un coup de tonnerre dans la tête de Léa. Une main se posa sur son épaule.
Elle se raidit.
- Vous ne devriez pas être ici.
La voix était basse, un murmure menaçant à son oreille.
Elle pivota brusquement, se retrouvant face à un homme aux traits durs, son regard acéré planté dans le sien. Il était grand, bien trop proche, son parfum boisé envoûtant malgré la tension qui l'électrisait.
Elle se força à avaler sa panique.
- Je... Je me suis perdue.
Il haussa un sourcil, sceptique.
- Mauvaise réponse.
Son bras se referma sur elle avant qu'elle ne puisse reculer, l'entraînant hors de la pièce sans lui laisser d'échappatoire.
Elle tenta de se débattre, mais c'était comme essayer de repousser un mur de pierre. Il l'amena dans un couloir plus sombre, la poussant contre un mur avant de planter son regard dans le sien.
- Qui vous a envoyée ?
Léa déglutit, cherchant désespérément un moyen de se sortir de ce pétrin.
- Personne. J'ai pris la mauvaise porte.
Il sembla jauger son honnêteté, ses prunelles s'attardant sur elle comme s'il pouvait déceler le mensonge dans le moindre frémissement.
- Vous n'auriez pas dû voir ça.
Elle le savait. Mais il était trop tard pour revenir en arrière.Léa sentit son cœur cogner violemment alors que l'homme resserrait sa prise sur son bras. Il n'était pas simplement menaçant. Il dégageait quelque chose d'instinctif, de dangereux, une force brute qui n'avait rien d'humain. Elle tenta de garder son calme, de maîtriser la panique qui lui serrait la gorge, mais chaque fibre de son corps lui hurlait de fuir.
- Écoutez, je... Je ne dirai rien. Je vais partir et oublier tout ça.
L'ombre d'un sourire étira les lèvres de son ravisseur.
- Ça ne marche pas comme ça.
Un claquement de doigts. Deux autres hommes surgirent du couloir sombre, leurs mouvements parfaitement synchronisés, comme des prédateurs en chasse.
Léa ne réfléchit pas. Son instinct prit le dessus. Elle pivota brusquement, profitant d'un instant de flottement, et s'élança dans le couloir. Ses talons claquaient contre le sol, l'adrénaline vrillait son corps, mais elle savait qu'ils allaient la rattraper. Ils étaient trop rapides. Trop silencieux.
Un mur. Une porte. Elle n'avait pas le temps de réfléchir. Elle la poussa violemment et s'engouffra dans une nouvelle salle. Son souffle s'arrêta net.
Des regards se braquèrent sur elle.
Elle venait d'entrer au beau milieu d'une autre salle d'enchères. Mais cette fois, elle était du mauvais côté.
- Tiens donc...
Une voix suave, pleine de satisfaction, s'éleva du fond de la pièce. Un homme, assis sur une estrade légèrement surélevée, la détaillait avec amusement. Il portait un costume noir impeccable, son visage était taillé avec une précision presque surnaturelle, et son regard perçant ne la quittait pas.
- Une participante inattendue.
Léa recula d'un pas, cherchant une issue. Derrière elle, les hommes qui la poursuivaient s'étaient immobilisés. Pris au piège.
L'homme en noir se leva lentement, chaque mouvement calculé.
- Vous fuyez quelque chose, il me semble. Une dette, peut-être ?
Elle serra les poings.
- Je ne suis pas censée être là.
Un rire léger, presque charmeur, glissa dans l'air.
- Et pourtant, vous y êtes.
D'un geste, il ordonna aux hommes derrière elle de ne pas intervenir. Puis, il se tourna vers l'assemblée, un sourire condescendant flottant sur ses lèvres.
- Que diriez-vous d'une surprise pour cette soirée ? Une humaine. C'est plutôt rare, n'est-ce pas ?
Léa sentit le sol se dérober sous ses pieds.
Des murmures parcoururent la salle. L'atmosphère changea subtilement, devenant plus oppressante. Elle comprit alors que ces gens, ces créatures, n'étaient pas uniquement là pour observer. Ils étaient là pour choisir.
Le maître de cérémonie croisa les mains derrière son dos et plongea son regard dans le sien.
- Messieurs, mesdames... Nous avons une nouvelle mise aux enchères.
Léa ne sentit plus son propre souffle. Elle était devenue la marchandise.
Léa sentit une sueur froide lui glisser le long de la nuque. Chaque regard posé sur elle portait un éclat affamé, une curiosité malsaine qui la pétrifiait. Son cœur battait si fort qu'il résonnait jusque dans ses tempes. Elle voulait crier, protester, mais sa gorge était trop nouée pour laisser passer le moindre son.
- Commençons les enchères, annonça l'homme en noir d'une voix veloutée.
Un silence pesant précéda le premier chiffre.
- Dix mille.
Léa tourna brusquement la tête. Qui pouvait bien...
Un homme se tenait dans l'ombre d'une colonne, à l'écart des autres participants. Il était grand, la mâchoire ciselée, un regard sombre empreint d'une intensité troublante. Ses cheveux bruns retombaient légèrement sur son front, et la lumière tamisée soulignait la ligne affûtée de son profil. Contrairement aux autres, il ne semblait pas amusé par la situation.
- Quinze mille, proposa une voix quelque part dans la salle.
Léa sentit la panique l'envahir. Ils jouaient avec sa vie comme si elle n'était qu'un trophée.
- Vingt mille.
Son souffle se coupa. L'homme dans l'ombre venait de surenchérir. Il se déplaça légèrement, assez pour que la lumière révèle mieux ses traits. Son regard accrocha le sien, et, l'espace d'un instant, elle y lut autre chose qu'un simple désir de possession. De la détermination.
Elle ne savait pas qui il était, ni pourquoi il la voulait, mais une chose était certaine : il venait de changer le cours de la soirée.
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