Résumé : Convaincue que sa meilleure amie a mystérieusement disparu en Russie, Céleste se lance dans une aventure insensée, déterminée à la retrouver à tout prix. Sur les conseils d'un cercle inquiet, elle sollicite l'aide d'Alexandre Baranov, un magnat redoutable dont la fortune colossale et l'allure imposante ne sont qu'un écran aux secrets inavouables. D'emblée, Céleste se jette dans cette alliance périlleuse, sans se douter que, derrière son charisme glacé, Alexandre dissimule une passion dévorante et des intrigues bien plus sombres qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Rapidement, leur relation se transforme en un jeu dangereux où fascination et regret se mêlent dans une danse macabre. Entre trahisons, complots internationaux et révélations explosives, la quête de Céleste pour sauver son amie se mue en une lutte acharnée pour sa propre survie. Chaque pas dans ce labyrinthe de mensonges rapproche la jeune femme d'un destin inéluctable, où amour et péril ne font plus qu'un.
La pluie battait contre les vitres de l'appartement de Céleste, dessinant des motifs éphémères qui se mêlaient aux souvenirs de ses rêves agités. Ce matin-là, le gris du ciel semblait peser sur son esprit déjà tourmenté par l'incertitude de l'avenir. Assise à sa petite table en chêne, dans une cuisine aux murs tapissés de photos et de souvenirs, Céleste tentait de trouver un réconfort dans la routine quotidienne. Mais le destin, sous la forme d'une lettre énigmatique, venait de venir bouleverser l'ordre établi de sa vie.
Alors qu'elle sirotait son thé fumant, le tintement discret de la sonnette la fit sursauter. Se levant avec une légère appréhension, elle se dirigea vers la porte d'entrée. Sur le paillasson, une enveloppe épaisse et vieillie reposait, scellée d'un cachet de cire rouge. Le papier, jauni par le temps, portait une écriture fine et élégante, presque oubliée : « À Céleste, en quête de vérité. »
Le cœur battant à tout rompre, elle referma la porte derrière elle et s'installa à nouveau à sa table, l'enveloppe posée devant elle comme un objet sacré. D'un geste hésitant, elle brisa le sceau et déroula le papier avec soin. Les mots, écrits à l'encre noire et tremblante, semblaient avoir été tracés dans un moment d'émotion intense.
« Ma chère Céleste,
Si tu lis cette lettre, c'est que le voile du silence a été levé sur un secret qui te lie à une destinée insoupçonnée. Mon nom ne figure pas parmi ces mots, mais sache que ton amie Liora, dont la lumière guidait jadis ton chemin, a disparu en Russie. Les circonstances de son départ restent enveloppées de mystère et de danger.
Je t'en prie, ne tarde pas. Cherche-la avant que le temps n'efface toute trace de sa présence.
- Un ami dans l'ombre. »
Céleste sentit son souffle se suspendre. La disparition de Liora n'était pas une rumeur lointaine, mais une réalité qui lui frappait en plein cœur. Liora, sa confidente depuis l'enfance, avait toujours été une figure de lumière dans son existence, un phare dans les nuits les plus sombres. Et maintenant, cette lettre anonyme venait de semer le doute et la peur dans son esprit, éveillant en elle une angoisse qu'elle avait longtemps refoulée.
« Comment est-ce possible ? » murmura-t-elle, le regard fixé sur le texte, comme si en se concentrant intensément, elle pourrait trouver une explication logique à cette énigme. Ses mains tremblaient légèrement, et une sueur froide perla sur son front. Elle se leva précipitamment pour se diriger vers le salon, espérant trouver un semblant de réconfort dans la compagnie d'un ami proche.
Dans le salon, son frère aîné, Adrien, était installé dans son fauteuil favori, le journal étalé sur ses genoux. La lumière douce du matin caressait son visage sérieux. En voyant l'état de sa sœur, il se redressa immédiatement.
- Céleste, qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il, l'inquiétude perçant dans sa voix.
Elle lui montra l'enveloppe et la lettre, ses yeux brillants de larmes non versées et d'une détermination naissante.
- Adrien, Liora... Elle a disparu en Russie. Regarde, c'est écrit ici. Je ne peux pas rester là, à ne rien faire, je dois la retrouver. Sa disparition n'est pas qu'un simple malentendu, c'est quelque chose de bien plus grave, murmura-t-elle d'une voix tremblante.
Adrien prit une profonde inspiration et s'approcha d'elle, posant une main rassurante sur son épaule.
- Tu sais bien que ce genre de message peut être une erreur, une mauvaise interprétation... Ou pire, une machination destinée à te faire courir après des chimères, dit-il, la voix empreinte de sagesse et de protection fraternelle.
Mais Céleste, le regard empli de feu, répondit avec véhémence :
- Non, Adrien, je le sens. Liora était la seule personne qui comptait vraiment pour moi, et si elle a disparu, c'est que quelqu'un ou quelque chose veut me montrer que notre passé n'est pas terminé. Il y a des secrets enfouis, et je dois les déterrer, coûte que coûte.
Pendant qu'ils débattaient, la sonnette retentit de nouveau. Intrigué, Adrien se leva pour ouvrir la porte. Un vieil homme, aux traits marqués par le temps et au regard mystérieux, se tenait sur le seuil, tenant une mallette en cuir usé.
- Bonjour, dit l'homme d'une voix rauque mais posée, je suis Michel, un ami de Liora. Puis-je entrer ?
Le vieil homme, dont la présence semblait tout droit sortie d'un autre siècle, inspirait à la fois respect et une étrange inquiétude. Céleste et Adrien échangèrent un regard, incertains, puis se levèrent pour accueillir leur invité.
Dans le salon, autour d'un café chaud, Michel se présenta plus en détail.
- Liora m'avait confié de nombreuses choses, commença-t-il, ses yeux brillant d'une intensité inattendue, des choses qu'elle ne pouvait dire à haute voix de peur de mettre sa vie en danger. Elle avait découvert des informations sur un réseau international qui opérait dans l'ombre, et il se pourrait bien que sa disparition ne soit que la partie émergée d'un iceberg.
Céleste écoutait, captivée et terrifiée à la fois.
- Vous voulez dire que Liora était en danger ? demanda-t-elle, la voix brisée par l'émotion.
- Exactement, répondit Michel. Le chemin qu'elle avait commencé à suivre était pavé de mensonges, de trahisons et de secrets qui dépassent l'entendement. Elle savait trop, et quelqu'un a voulu la faire taire, conclut-il avec un soupir amer.
Le silence s'installa, lourd de sens, tandis que Céleste se perdait dans ses pensées. La pièce semblait se resserrer autour d'elle, chaque parole de Michel amplifiant la réalité douloureuse de la situation. Adrien, toujours pragmatique, tenta de raisonner sa sœur.
- Céleste, réfléchis. Tu es encore jeune, et Liora a toujours eu tendance à s'enticher d'aventures qui dépassent l'ordinaire. Peut-être qu'elle a simplement décidé de prendre un nouveau départ, sans prévenir personne, expliqua-t-il doucement.
Mais pour Céleste, ces mots sonnaient creux. L'idée de laisser Liora se perdre dans un monde d'ombres et de dangers lui était insupportable. Elle se leva brusquement, ses yeux lançant des éclairs de détermination.
- Adrien, je ne peux pas accepter ça ! répliqua-t-elle avec force. Liora a toujours été ma sœur de cœur, et je refuse de l'abandonner à un destin inconnu, quoi qu'il en coûte !
Adrien se leva également, les traits tirés par l'inquiétude et la résignation.
- Et si tu te jetais dans un piège ? demanda-t-il avec insistance. Ces affaires de conspirations et de réseaux obscurs, ce n'est pas pour nous, simples mortels. Tu sais que je m'inquiète pour toi, Céleste.
Les yeux de Céleste se remplirent de larmes, mais sa voix, bien que tremblante, était empreinte d'une résolution inébranlable.
- Je sais, Adrien, mais je n'ai pas le choix. Si Liora a vraiment besoin de moi, je dois y aller, je dois la retrouver. Cette lettre, cette rencontre avec Michel... tout cela me pousse à croire qu'il y a quelque chose de plus grand qui se trame, quelque chose qui nous lie à tous, et je ne peux rester inactive face à cet appel, déclara-t-elle.
Le vieil homme Michel hocha la tête, comme pour valider ses paroles.
- Elle t'a choisie, Céleste. La route sera longue et semée d'embûches, mais parfois, c'est dans la tourmente que l'on découvre sa véritable force, dit-il avec une sagesse ancestrale.
Pendant quelques instants, le salon fut le théâtre d'un échange silencieux, où chaque regard semblait sceller un pacte tacite. Adrien, bien qu'inquiet, se résigna à soutenir sa sœur, car il savait que lorsqu'elle était ainsi animée, il n'était rien d'autre qu'un spectateur impuissant face à la destinée qui l'emportait.
- D'accord, murmura-t-il finalement. Mais promets-moi de faire attention, Céleste. Ne te précipite pas tête baissée dans ce qui pourrait être un piège mortel, ajouta-t-il, l'angoisse dans la voix.
Céleste lui sourit tristement, consciente du dilemme entre l'amour fraternel et son devoir envers son amie disparue.
- Je te le promets, Adrien, répondit-elle avec assurance. Mais je dois y aller. Chaque minute compte, et l'inconnu m'appelle, m'invite à plonger dans un monde de mystères que je ne peux ignorer.
Le reste de la journée se déroula dans un tourbillon de préparatifs et de dialogues effervescents. Céleste, malgré l'angoisse qui la rongeait, se mit à rassembler ses affaires avec une rapidité presque effrayante. Chaque objet qu'elle emportait semblait imprégné de souvenirs, rappelant à la fois la beauté et la fragilité de sa vie d'avant. Dans un dernier échange poignant, elle prit son téléphone pour appeler sa meilleure amie, Julie, qui avait toujours été là pour la soutenir.
- Julie, c'est moi... commença-t-elle d'une voix hésitante, incapable de masquer la détresse dans ses mots.
- Céleste ? Qu'est-ce qui se passe ? répondit Julie, l'inquiétude traversant son ton chaleureux habituel.
- J'ai reçu une lettre, une lettre qui parle de Liora... Elle est partie en Russie, et tout semble être enveloppé de mystère. Je ne peux pas rester ici, je dois la retrouver, dit-elle d'un ton résolu malgré l'émotion qui transparaissait.
- Mais, Céleste, c'est insensé ! répliqua Julie, la voix tremblante. Tu ne sais rien de ce qui t'attend là-bas. Promets-moi de prendre toutes les précautions nécessaires, s'il te plaît !
- Je te le promets, Julie, répondit-elle en essuyant une larme qui s'était échappée malgré elle. Je dois suivre mon cœur, et il ne me laisse pas d'autre choix.
Après avoir raccroché, Céleste se tourna vers Adrien, qui avait fini de préparer un sac à dos pour elle.
- J'emmène mon carnet de notes, quelques livres... tout ce qui pourrait me rappeler qui je suis, dit-elle en rangeant soigneusement ses affaires, comme pour ancrer sa décision dans une routine familière.
- N'oublie pas ton téléphone, et surtout, ne te mets pas en danger inutilement, ajouta Adrien avec une sincérité qui transparaissait dans ses yeux.
Les heures s'égrenaient, marquant le passage inexorable du temps qui laissait derrière elle une vie ordinaire désormais ébranlée. Avant de quitter l'appartement, Céleste prit un dernier regard sur les murs tapissés de souvenirs, sur les photos qui racontaient une histoire d'amour, d'amitié et de bonheur passé. Elle murmura à voix basse :
- Adieu, ma douce vie d'avant... Il est temps d'affronter l'inconnu.
Dans le couloir, enfilant son manteau avec détermination, elle rencontra une dernière fois Adrien. Il la serra dans ses bras, comme pour graver en elle la force de sa présence.
- Rappelle-toi, quoi qu'il arrive, tu es plus forte que tu ne le crois, lui chuchota-t-il, luttant contre l'émotion qui menaçait de submerger sa voix.
- Merci, Adrien, dit-elle en lui rendant son étreinte. Je reviendrai, je te le promets. Je reviendrai avec Liora, et nous referons le chemin ensemble, répondit-elle avec une ferveur teintée de détermination.
La porte claqua derrière elle, et dès lors, chaque pas dans le couloir résonnait comme une promesse faite à elle-même. Le trajet jusqu'à la gare fut ponctué de pensées tumultueuses. Le paysage, embrouillé par une bruine persistante, semblait refléter son âme en émoi. Elle s'asseyait souvent sur un banc, regardant les passants avec un mélange de détachement et d'angoisse, se demandant comment tout cela avait pu arriver.
Pendant le trajet en train, alors que le paysage défilait lentement, elle sortit son carnet et commença à écrire frénétiquement, espérant trouver un sens à la lettre et aux émotions qui la submergeaient. Chaque mot griffonné sur le papier était une affirmation de son choix, une déclaration silencieuse contre l'incertitude.
À un moment donné, un vieil homme s'assit en face d'elle, et d'une voix rauque lui demanda :
- Mademoiselle, vous semblez porter un lourd fardeau. Puis-je savoir ce qui vous tourmente ?
Céleste leva les yeux, surprise par cette interpellation inattendue, puis hésita avant de répondre :
- C'est... c'est une affaire de cœur et d'âme, répondit-elle doucement. Une lettre mystérieuse m'a poussée à quitter tout ce que je connais pour partir à la recherche d'une amie disparue.
Chapitre 1 CHAPITRE 1
09/03/2025
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