Ses pas résonnèrent sur le parquet alors qu'il s'avançait dans l'allée centrale de la librairie. Espérance se figea un instant, une sensation étrange dans le ventre. Elle se rappela alors que, bien que le soir fût tombé, elle n'avait pas encore croisé cet homme auparavant. Mais en même temps, il lui semblait terriblement familier. C'était peut-être une illusion, une impression fugace.Il s'arrêta près du comptoir, et sans un mot, il la regarda. Ses yeux scrutèrent son visage, mais d'une manière étrange, comme s'il voulait lire dans son âme. Espérance, déstabilisée, baissa légèrement les yeux, et se força à sourire poliment.- "Bonsoir, monsieur. Puis-je vous aider ?", demanda-t-elle, essayant de faire preuve de sa gentillesse habituelle, malgré la gêne croissante qu'elle ressentait.L'homme ne répondit pas tout de suite. Il resta là, la fixant. Un long silence s'installa entre eux, presque palpable, lourd de non-dits. Espérance attendait, mais elle ne savait pas trop quoi attendre. Il était différent, pas comme les clients habituels. Il avait une aura de mystère, une présence qui semblait envahir tout l'espace, comme si le temps lui-même ralentissait en sa présence.Enfin, il prit la parole, sa voix grave résonnant dans le silence de la librairie.- "Je cherchais quelque chose de... rare."Les mots étaient simples, mais d'une manière ou d'une autre, ils résonnèrent en elle comme une promesse implicite. Espérance haussait un sourcil, légèrement intriguée, mais toujours sur ses gardes. Il s'agissait simplement d'un client. Un client un peu particulier, certes, mais elle avait l'habitude des clients un peu bizarres. D'un geste calme, elle attrapa un carnet et un stylo.- "Qu'est-ce que vous recherchez exactement ?", demanda-t-elle, son ton professionnel dissimulant la curiosité qui la rongeait.Il la regarda un instant, comme s'il pesait ses mots, avant de répondre, un léger sourire effleurant ses lèvres. - "Vous."Le choc fut immédiat. Espérance sentit une chaleur envahir son visage, et un frisson discret parcourut sa colonne vertébrale. Elle ne savait pas comment réagir. Ce genre de déclaration ne faisait pas partie des conversations qu'elle avait l'habitude de tenir derrière ce comptoir. Mais il n'y avait pas d'agression dans sa voix, ni de menace. Au contraire, il semblait presque... calme, détaché, comme si cela allait de soi.
Le crépuscule tombait doucement sur la ville. Le ciel, encore teinté de l'orange vif du soleil couchant, laissait place à une nuit calme et silencieuse. À cette heure-là, la librairie de quartier d'Espérance était presque vide. Seuls quelques habitués traînaient encore entre les étagères, feuilletant des livres sans but précis, mais la plupart étaient déjà partis, emportant avec eux les dernières heures du jour.
Espérance, derrière son comptoir, rangeait méthodiquement quelques livres qui avaient été laissés en désordre. Elle était une femme de routine, tranquille, sereine. Le bruit léger des pages tournées, l'odeur des livres usés, tout cela constituait son univers. Elle vivait dans un monde où la simplicité régnait, loin des tumultes de la ville, loin des secrets qui bouillonnaient dans les ombres. Elle ne connaissait pas vraiment les dangers du monde extérieur, ni la violence qui le gangrenait.
Elle releva la tête lorsqu'elle entendit la cloche au-dessus de la porte tinter. Un homme venait d'entrer. C'était un homme grand, d'une prestance indéniable, qui semblait sortir tout droit d'un autre univers, bien plus sombre et complexe que celui de la librairie. Il portait un costume noir impeccable, et ses yeux, d'un bleu glacial, semblaient tout engloutir autour d'eux. Espérance nota en un éclair la manière dont il observait la pièce, comme s'il cherchait quelque chose, mais elle ne pouvait pas savoir quoi. Il n'avait pas l'air de vouloir un livre en particulier, mais plutôt quelque chose de plus intangible, quelque chose d'invisible.
Ses pas résonnèrent sur le parquet alors qu'il s'avançait dans l'allée centrale de la librairie. Espérance se figea un instant, une sensation étrange dans le ventre. Elle se rappela alors que, bien que le soir fût tombé, elle n'avait pas encore croisé cet homme auparavant. Mais en même temps, il lui semblait terriblement familier. C'était peut-être une illusion, une impression fugace.
Il s'arrêta près du comptoir, et sans un mot, il la regarda. Ses yeux scrutèrent son visage, mais d'une manière étrange, comme s'il voulait lire dans son âme. Espérance, déstabilisée, baissa légèrement les yeux, et se força à sourire poliment.
- "Bonsoir, monsieur. Puis-je vous aider ?", demanda-t-elle, essayant de faire preuve de sa gentillesse habituelle, malgré la gêne croissante qu'elle ressentait.
L'homme ne répondit pas tout de suite. Il resta là, la fixant. Un long silence s'installa entre eux, presque palpable, lourd de non-dits. Espérance attendait, mais elle ne savait pas trop quoi attendre. Il était différent, pas comme les clients habituels. Il avait une aura de mystère, une présence qui semblait envahir tout l'espace, comme si le temps lui-même ralentissait en sa présence.
Enfin, il prit la parole, sa voix grave résonnant dans le silence de la librairie.
- "Je cherchais quelque chose de... rare."
Les mots étaient simples, mais d'une manière ou d'une autre, ils résonnèrent en elle comme une promesse implicite. Espérance haussait un sourcil, légèrement intriguée, mais toujours sur ses gardes. Il s'agissait simplement d'un client. Un client un peu particulier, certes, mais elle avait l'habitude des clients un peu bizarres. D'un geste calme, elle attrapa un carnet et un stylo.
- "Qu'est-ce que vous recherchez exactement ?", demanda-t-elle, son ton professionnel dissimulant la curiosité qui la rongeait.
Il la regarda un instant, comme s'il pesait ses mots, avant de répondre, un léger sourire effleurant ses lèvres.
- "Vous."
Le choc fut immédiat. Espérance sentit une chaleur envahir son visage, et un frisson discret parcourut sa colonne vertébrale. Elle ne savait pas comment réagir. Ce genre de déclaration ne faisait pas partie des conversations qu'elle avait l'habitude de tenir derrière ce comptoir. Mais il n'y avait pas d'agression dans sa voix, ni de menace. Au contraire, il semblait presque... calme, détaché, comme si cela allait de soi.
Un silence s'abattit sur la librairie. Espérance se sentit soudainement vulnérable, exposée, et ses mains se mirent à trembler légèrement. Elle tenta de reprendre contenance, mais la situation devenait de plus en plus étrange.
- "Je suis désolée, je ne comprends pas."
Il se rapprocha un peu plus du comptoir, son regard maintenant rivé sur elle. Ses yeux étaient durs, mais il y avait quelque chose d'indéfinissable dans l'intensité de son regard. Comme si cette rencontre était tout sauf une coïncidence.
- "Je vous observerai, Espérance. Peu importe où vous êtes, peu importe ce que vous faites. Vous allez bientôt comprendre pourquoi."
Elle recula d'un pas, son cœur battant plus fort dans sa poitrine. Pourquoi avait-il dit son nom ? Comment savait-il ? L'angoisse et la confusion l'envahissaient, mais elle n'arrivait pas à quitter des yeux cet homme qui, par son simple regard, semblait avoir mis toute sa tranquillité en pièces.
Elle chercha des mots, mais les trouva fuyants. Ses lèvres s'entrouvrirent sans que rien ne sorte. Il semblait savoir tout ce qu'elle ressentait sans qu'elle ait besoin de parler. Cela l'effrayait.
- "Je... je ne comprends pas ce que vous voulez dire," balbutia-t-elle enfin, son esprit tournant en rond.
L'homme esquissa un sourire imperceptible, comme si cela faisait partie d'un jeu dont il était le seul maître. Sans un mot de plus, il tourna les talons et s'éloigna, sa silhouette se détachant dans la lumière tamisée de la librairie. Juste avant de franchir la porte, il se retourna une dernière fois et lui lança, d'une voix basse et presque murmurée :
- "À bientôt, Espérance."
Et sans ajouter un mot, il disparut dans la rue.
Espérance resta là, immobile, les mains toujours tremblantes. Elle se sentit vide, perdue, comme si un voile invisible s'était abattu sur elle. Comment un homme pouvait-il provoquer une telle réaction en elle après seulement quelques minutes ? Pourquoi son nom, pourquoi cette étrange sensation d'être observée, même après qu'il soit parti ?
Elle secoua la tête, essayant de se reprendre, mais une partie d'elle savait déjà que cette rencontre allait marquer un tournant dans sa vie. Un tournant qu'elle n'aurait jamais imaginé, un tournant qui allait la conduire sur un chemin qu'elle n'était pas prête à prendre.
Brett, l'homme mystérieux, venait d'entrer dans sa vie. Et, de manière étrange et inquiétante, il ne semblait pas vouloir en sortir.
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