Une jeune femme de 20 ans, Sofia, a toujours vécu dans l'ombre d'une famille criminelle puissante. Depuis la mort tragique de sa mère, son père et ses complices l'ont traitée avec mépris, la forçant à se cacher derrière un masque de froideur. Elle a choisi le silence depuis l'âge de 15 ans, ne partageant ses pensées qu'avec son fidèle chien, un animal aux instincts aigus qui l'accompagne partout. Un jour, après avoir découvert des secrets compromettants sur les activités illégales de son père, Sofia décide qu'il est temps de s'échapper. Elle prend la fuite et se retrouve accidentellement dans le territoire d'un mafieux milliardaire redouté : Marco De Luca. Marco est connu pour son charme magnétique et son autorité écrasante dans le monde souterrain. Quand il croise Sofia, il est d'abord intrigué par sa beauté mystérieuse et son air distant. Au lieu de la traiter comme une intruse, il voit en elle une opportunité – un moyen d'échapper à sa propre solitude. Alors que Sofia commence à naviguer dans ce monde dangereux aux côtés de Marco, elle découvre que derrière son image de dur se cache un homme blessé par des trahisons passées. Ensemble, ils explorent les limites entre loyauté et liberté, tout en affrontant les ennemis qui menacent leur avenir.
L'étincelle de rébellion naquit au moment où Sofia perçut, dans la conversation murmurée des hommes de son père, l'écho du point de non-retour. Elle n'avait jamais voulu savoir, mais parfois, la vérité impose son poids, et elle ne pouvait plus se cacher derrière son silence.
La lumière tamisée du bureau du père de Sofia projetait des ombres longues sur les murs, presque spectrales. Elle se tenait là, figée, cachée dans l'ombre de la grande porte en bois qui séparait le hall de l'intérieur de la pièce. L'air lourd de la pièce semblait oppressant, empli d'une tension qui semblait rendre chaque souffle plus difficile. Il y avait toujours quelque chose de menaçant dans ce bureau, mais ce soir-là, quelque chose était différent. Un frémissement presque palpable traversait la pièce.
Sofia avait toujours évité de prêter une oreille trop attentive à ce qui se disait derrière ces murs. Ce monde, ce monde sombre et violent qui définissait la vie de son père, ne l'avait jamais vraiment intéressée. C'était un univers dont elle n'était qu'une spectatrice. Mais ce soir, quelque chose l'avait poussée à écouter, quelque chose d'inexplicable, de sourd qui l'appelait à être témoin. Ce qu'elle surprit ce soir-là, cependant, allait changer sa vie à jamais.
Les voix qui s'élevaient du bureau étaient étouffées, mais Sofia avait appris à lire dans les murmures, à distinguer la peur cachée derrière les mots apparemment banals. Elle se pencha légèrement en avant, écoutant attentivement. Des noms, des détails, des chiffres - des chiffres qui, d'un seul coup, lui apparaissaient comme des symboles de l'enfer que son père avait créé.
« Le contrat doit être exécuté demain, » dit une voix grave qu'elle reconnut comme celle de Gianni, un homme que son père avait toujours dans ses entourages. « Il faut que la cargaison arrive à temps, sinon tout le reste tombe. »
Une autre voix, plus douce mais menaçante, répliqua. « Il faut régler le problème de Sofia. Elle sait trop de choses. Peut-être qu'il serait temps de... l'éloigner, non ? »
L'inquiétude dans la voix de l'homme la fit frissonner. Elle savait que son père, malgré la façade d'un père protecteur, n'était rien d'autre qu'un monstre derrière les portes de leur maison. Mais les mots « éloigner » et « Sofia » n'avaient pas la même signification que les autres menaces. Là, il n'était plus question de simples intimidations. Non, cette fois-ci, c'était la promesse de quelque chose de bien plus sinistre.
Elle recula d'un pas, son cœur battant la chamade. Ses mains se resserraient sur le bois de la porte, comme si elle pouvait l'ancrer dans la réalité de ce qu'elle venait d'entendre. Son père, le seul homme qu'elle avait jamais connu, n'avait pas seulement tué, il avait trahi sa propre chair. Il était prêt à la sacrifier, elle, sa propre fille, comme une simple pièce dans son jeu machiavélique.
L'adrénaline envahit rapidement chaque fibre de son être. Ce qu'elle savait, ce qu'elle avait découvert par accident, ne devait pas être ignoré. Elle n'était plus une simple spectatrice. Ce soir-là, Sofia devint une partie intégrante de ce monde auquel elle avait toujours voulu échapper.
Laissant les voix des hommes résonner dans ses oreilles, elle se précipita dans sa chambre. Il fallait partir, tout quitter, avant qu'il ne soit trop tard. Mais quelque chose la tira vers le bureau de son père. Sur une impulsion, elle se dirigea vers la petite étagère où il gardait des documents. Elle fouilla rapidement, ses mains tremblantes cherchant frénétiquement ce qui pourrait prouver ce qu'elle venait d'entendre.
Elle savait que cela risquait de tout bouleverser. Mais ce carnet... il pouvait tout changer. Ce carnet qui se trouvait là, dans un tiroir, et qui renfermait des preuves accablantes de l'implication de son père dans des affaires criminelles de grande envergure. De l'argent sale, des transactions illégales, des meurtres dissimulés - tout y était. Un document qui pourrait la sauver, ou la condamner. Mais le pire était qu'elle savait qu'en le prenant, elle risquait de faire une croix définitive sur sa famille, sur ce qu'elle avait toujours cru être sa vie.
Sans réfléchir, elle emporta le carnet sous son bras. Elle n'avait plus le choix. Il n'y avait plus de retour en arrière. Le bruit sourd de la porte du bureau se fit entendre. Les voix s'étaient rapprochées. Elle se retourna précipitamment, les jambes tremblantes, et se glissa hors de la chambre.
Elle longea le couloir, ses pas à peine audibles sur le parquet. Chaque mouvement était calculé, chaque bruit analysé. Elle s'arrêta devant la porte d'entrée. Elle sentait ses mains moites. Sofia savait que, cette fois, la fuite n'était plus une option. C'était une nécessité, une urgence.
Ses yeux se posèrent sur la serrure. Elle n'avait pas prévu une telle issue. Elle n'avait pas prévu que la tension de cette nuit-là la pousserait à franchir la ligne. Mais elle n'avait plus le temps de penser. Elle se précipita vers la porte, la refermant derrière elle aussi discrètement que possible. Mais alors qu'elle commençait à s'éloigner, une voix brisa la tranquillité de la nuit.
« Qui va là ? »
Elle se figea, une bouffée de panique l'envahissant. Il n'y avait plus de temps. Elle se précipita en avant, courant dans la rue déserte, son cœur battant à toute vitesse, le carnet sous le bras, comme un fardeau qu'elle ne pouvait pas abandonner.
Des bruits de pas lourds se firent entendre derrière elle. Des ombres se dessinaient, se rapprochant, les hommes de son père. Sofia pouvait les entendre jurer dans l'obscurité. Ils savaient. Ils l'avaient repérée.
Elle n'avait jamais couru aussi vite de sa vie. Ses poumons brûlaient, ses jambes lui faisaient mal, mais l'instinct de survie la poussait encore plus loin. Elle tournait dans les ruelles, espérant semer ses poursuivants. Mais ils étaient trop proches. Elle entendait leurs voix, leurs respirations lourdes. La chasse était lancée.
Un cri perça la nuit. « Attrapez-la ! »
Elle tourna dans une ruelle étroite, son corps frôlant les murs de briques. Un instant, elle crut que la liberté était à portée de main, mais au coin de la rue, elle s'arrêta net. Trois hommes se tenaient là, bloquant sa route. Sofia n'eut pas le temps de réfléchir. Elle fonça droit vers l'un d'eux, utilisant tout ce qu'elle avait pour le repousser. Mais il était trop fort. Elle sentit ses bras se faire saisir brutalement, une douleur lancinante se propagea dans son dos lorsqu'il la poussa contre le mur.
« Tu ne peux pas t'échapper, Sofia. C'est fini, » gronda l'homme, son visage caché dans l'ombre.
Elle se débattit, mais sa prise était trop forte. Un coup de poing la fit chanceler. La douleur explosa dans son crâne, mais elle ne se laissa pas faire. L'adrénaline la maintenait éveillée, vivante.
« Mon père... il vous tuera tous, vous le savez ça ? » cria-t-elle, le regard fou.
Les hommes hésitèrent un instant, mais leur leader fit un signe de la main, et Sofia sentit ses poignets se resserrer autour de ses bras.
« Tu es trop dangereuse pour rester en vie, Sofia. Désolé, mais c'est ainsi. »
Un dernier cri, un dernier effort pour se libérer, mais un coup violent dans l'estomac l'obligea à se plier en deux. Le carnet qu'elle tenait s'échappa de ses bras. Les hommes commencèrent à l'emmener, mais une silhouette s'interposa soudainement. Une voix familière, pleine de colère, s'éleva dans l'air glacé.
« Relâchez-la ! »
C'était son père.
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