A la Recherche de l'amour Nathaniel Stone, jeune héritier d'un empire financier, mène une vie de succès et de solitude jusqu'au jour où un parfum envoûtant de fraises et de chocolat, étrangement familier, bouleverse son quotidien. Suivant cette trace, il rencontre Eleanor Hayes, une barista au sourire lumineux mais au regard énigmatique. Bien que tout en elle semble éveiller en lui un souvenir flou et irrésistible, Eleanor garde ses distances, comme si elle cachait un lourd secret. Au même moment, des événements troublants s'accumulent autour de Nathaniel : des dossiers disparaissent mystérieusement, une voiture le suit dans l'ombre, et les indices pointent vers Eleanor. Est-elle une victime ou un pion dans une conspiration visant à détruire son entreprise et sa vie ? Lorsque Eleanor disparaît soudainement, laissant derrière elle plus de questions que de réponses, Nathaniel s'embarque dans une quête désespérée pour découvrir la vérité. Ses recherches révèlent qu'elle cache un passé trouble, potentiellement lié à un scandale financier qui pourrait anéantir son empire. Mais plus il s'approche de la vérité, plus le danger s'intensifie. Entre secrets, trahisons et une connexion mystérieuse qui semble remonter à un passé oublié, Nathaniel devra choisir : suivre son cœur et risquer de tout perdre, ou abandonner cette femme énigmatique et vivre avec l'ombre de ce qu'il a laissé derrière lui.
Chapitre 1
Nathaniel pianotait nerveusement sur le rebord de la table de réunion, le regard fixé sur l'écran lumineux qui projetait les chiffres d'un contrat stratégique. Les autres dirigeants, assis autour de lui, retenaient leur souffle. Dans cette pièce, personne n'osait vraiment croiser son regard. Stone, c'était l'incarnation du pouvoir brut, un type à la mâchoire dure et aux sourcils froncés, qui semblait toujours prêt à trancher une gorge avec ses mots. Il était jeune, trop jeune selon certains pour porter sur ses épaules l'empire bâti par son père. Et pourtant, il avait tenu bon, consolidé les fondations, régné avec une rigueur presque tyrannique.
Dans la pièce, l'atmosphère était tendue, presque électrique. Un homme se leva timidement, ses mains tremblantes trahissant une nervosité qu'il ne parvenait pas à dissimuler. « Monsieur Stone, nous avons ajusté les termes comme vous l'avez demandé. Voici la dernière version du contrat. » Il glissa un dossier épais sur la table en direction de Nathaniel, qui l'attrapa sans un mot.
Un silence lourd s'installa. Les pages tournaient sous ses doigts, rapides, méthodiques. Il lisait comme un prédateur examine une proie, cherchant le moindre signe de faiblesse. Les minutes s'étiraient, les visages autour de lui devenaient de plus en plus pâles. Puis, sans prévenir, il claqua le document fermé et le jeta sur la table avec un bruit sourd.
« C'est quoi, ça ? » demanda-t-il, sa voix tranchante comme une lame.
L'homme balbutia : « C'est... c'est le contrat que vous... »
« C'est une blague, oui ? » Il se leva lentement, sa silhouette imposante dominant la pièce. « Vous pensez vraiment que je vais signer ce torchon ? » Ses mots étaient glacials, calculés pour humilier.
Personne ne répondit. Nathaniel fit quelques pas, se plaçant face à une fenêtre qui offrait une vue imprenable sur la ville. Mais il ne voyait rien de tout ça. Son esprit tournait à plein régime, jonglant entre colère et déception. Une erreur, aussi insignifiante soit-elle, représentait pour lui une menace. Une faille dans l'armure.
« Si quelqu'un ici croit qu'on peut me présenter ce genre de travail bâclé, qu'il parle maintenant. Ou qu'il parte. Définitivement. » Il tourna la tête, sondant chaque visage. Pas un murmure.
Le silence fut brisé par une vibration. Un téléphone, le sien. Il le sortit d'un geste agacé, prêt à ignorer l'appel, mais s'arrêta en voyant le nom sur l'écran. Sa mère. Une femme qu'il respectait profondément mais qu'il ne comprenait pas toujours.
« Oui ? » répondit-il sèchement, quittant la pièce sans un regard pour les autres.
La voix de sa mère était douce, presque apaisante. « Nathaniel, mon chéri, il faut que tu te reposes. Tu te tues à la tâche, et ce n'est pas ce que ton père aurait voulu. »
Il soupira. « Pas maintenant, maman. Je suis en plein travail. »
« Justement, c'est toujours "pas maintenant". Tu devrais sortir, rencontrer des gens. Vivre un peu. »
Il raccrocha rapidement, préférant éviter une conversation qu'il avait déjà eue des dizaines de fois. Vivre ? Il vivait pour son entreprise, pour le contrôle absolu qu'elle lui offrait. Le reste, il n'en avait pas besoin.
De retour dans la salle, il se rassit, le dos raide, et fixa ses collaborateurs. « On recommence à zéro. Je veux un nouveau contrat sur mon bureau demain matin. Sans faute. Vous êtes tous avertis. »
Il quitta la pièce sous les regards baissés, son ombre projetée sur le parquet semblant s'étirer à l'infini.
Dans l'ascenseur, il se massa les tempes, ressentant pour la première fois depuis longtemps un étrange mélange de fatigue et de frustration. Ses journées étaient réglées comme une horloge, mais cette perfection mécanique commençait à le lasser. Il sortit du bâtiment et marcha sans but dans les rues animées de la ville.
Un parfum le frappa soudain. Un mélange de fraises et de chocolat. C'était subtil, mais suffisant pour qu'il s'arrête net. Il tourna la tête, cherchant l'origine de cette odeur qui, étrangement, lui semblait familière. Là, à quelques mètres, une femme sortait d'un café. Elle portait un tablier, et son sourire illuminait son visage.
Elle le remarqua et fronça légèrement les sourcils, comme si elle essayait de se souvenir d'où elle le connaissait. Nathaniel, lui, ne pouvait pas détourner les yeux. C'était... perturbant. Ce n'était pas son genre de s'attarder sur des inconnues. Mais elle avait quelque chose, une aura, un mystère.
Elle disparut dans la foule avant qu'il ne trouve le courage de lui parler. Mais le parfum restait, comme une empreinte invisible.
De retour chez lui, dans son appartement froid et impeccablement ordonné, il se servit un verre de scotch et s'assit dans le noir. Le visage de la femme continuait de flotter dans son esprit. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle avait de si spécial ?
Le téléphone vibra à nouveau. Cette fois, c'était son assistant. « Monsieur Stone, je suis désolé de vous déranger, mais il y a un problème avec les fichiers du projet Hudson. Ils ont... disparu. »
Il se redressa, son verre toujours à la main. « Disparu ? Comment ça, disparu ? »
« On pense à un piratage. Mais ce n'est pas encore confirmé. »
Nathaniel serra les dents. La journée venait de basculer dans le chaos. Mais au fond de lui, une pensée persistait : le parfum, le sourire, cette femme.
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