La Fiancée Sous Contrat du Milliardaire Emma Vance, une secrétaire discrète et endettée, accepte contre toute attente une proposition insensée : devenir la fiancée de contrat d'Adrian Thorn, un milliardaire aussi séduisant qu'impitoyable. Ce mariage, destiné à protéger la réputation d'Adrian et à renforcer un contrat d'affaires crucial, semble d'abord simple. Mais derrière le sourire glacial d'Adrian se cache un trouble passé, des ennemis sans scrupules, et des secrets qui pourraient tout détruire. Alors qu'Emma tente de naviguer dans ce monde de luxe et de manipulation, des menaces surgissent de tous côtés, et les véritables intentions d'Adrian deviennent de plus en plus floues. Pourquoi l'a-t-il choisi, elle, une simple secrétaire ? Et jusqu'où Emma est-elle prête à aller pour découvrir la vérité ?
Chapitre 1
Tout commence par une signature. Une simple signature, disait-il. Adrian Thorn avait déposé le stylo devant elle, son regard froid accroché à ses moindres réactions. Il ne demandait pas un oui immédiat, mais il n'avait pas l'air du genre à attendre non plus. Un homme comme lui, si bien taillé dans sa chemise hors de prix, n'attendait probablement jamais rien de personne.
Emma fixait le contrat devant elle. Les mots imprimés semblaient flotter, flous, comme si son esprit refusait d'admettre qu'elle était vraiment là, dans cette salle de réunion à la lumière crue, avec ce... milliardaire. Elle n'avait jamais mis les pieds dans un endroit pareil. Les murs, immaculés, étaient trop propres, trop brillants. Ce n'était pas son monde. Et pourtant, il prétendait la vouloir dans le sien.
- Vous êtes sérieusement en train de me demander de me marier avec vous ? murmura-t-elle enfin, en croisant ses bras sur la table comme un bouclier fragile.
Il ne répondit pas tout de suite. Il se contenta de plisser légèrement les yeux, comme si elle venait de poser une question idiote.
- Ce n'est pas un vrai mariage, dit-il finalement. C'est une façade. Une collaboration, si vous préférez.
- Une collaboration ? Vous pensez vraiment que c'est un mot qui peut remplacer le mariage ?
Sa voix tremblait, mais pas seulement à cause de la nervosité. Il y avait aussi de la colère qui grondait en elle, une colère sourde, contre lui, contre sa manière froide et calculatrice de réduire un engagement aussi intime à un vulgaire arrangement. Mais surtout, contre elle-même. Parce qu'une part d'elle savait qu'elle allait dire oui.
- Appelez ça comme vous voulez, Emma. Moi, je l'appelle une opportunité.
Elle n'avait pas de réponse à ça. Une opportunité. C'était peut-être le mot qui définissait toute sa vie ces derniers mois. Les factures impayées, les appels incessants des créanciers, la maladie de sa mère qui ne faisait qu'empirer... tout ça la poussait vers ce contrat insensé.
- Pourquoi moi ? lâcha-t-elle soudain. Vous pourriez avoir n'importe qui. Une femme sophistiquée, riche, quelqu'un de votre monde.
Un sourire furtif, presque imperceptible, apparut sur le visage d'Adrian. Pas un sourire chaleureux, mais plutôt quelque chose de tranchant, presque moqueur.
- C'est précisément pour ça que c'est vous. Vous êtes... crédible.
- Crédible ?
Il pencha légèrement la tête, comme s'il considérait ses mots avec soin.
- Vous avez une histoire. Vous n'êtes pas une mondaine. Personne ne doutera de vos intentions. Et, croyez-moi, j'ai besoin que ce mariage ait l'air authentique. Pas comme une manœuvre d'affaires, même si, techniquement, c'est exactement ce que c'est.
Emma sentit une chaleur désagréable monter en elle. Une histoire, avait-il dit. Comme si sa vie était un résumé pathétique qu'il pouvait utiliser à sa guise.
- Et si je refuse ? demanda-t-elle, plus par défi que par réelle conviction.
Il haussa légèrement les épaules.
- Vous pouvez. Je trouverai quelqu'un d'autre. Mais soyons honnêtes, Emma. Votre situation financière est catastrophique. Votre compte en banque est presque vide. Vous vous êtes même battue pour garder votre appartement. J'ai vérifié.
Il avait dit ça sans la moindre trace de méchanceté. Juste des faits. Des faits qui lui coupaient le souffle.
- Vous avez vérifié ?
- Bien sûr. Vous pensez que je proposerais ça à quelqu'un sans être sûr de ses antécédents ?
Elle était glacée. Pas seulement par ses mots, mais par la manière dont il les prononçait, comme si tout était une évidence. Et dans un sens, ça l'était. Elle savait que son compte bancaire était à sec, que sa vie était un château de cartes prêt à s'effondrer.
- Je ne suis pas une prostituée, murmura-t-elle, la voix étranglée.
- Je ne vous traite pas comme telle, répliqua-t-il calmement. Je vous offre une opportunité.
Il y avait ce mot encore. Opportunité. Comme si c'était un cadeau. Mais à quel prix ?
- Et qu'est-ce que je dois faire, exactement ?
Adrian se pencha légèrement en avant, ses coudes appuyés sur la table.
- Vous serez ma fiancée pendant six mois. Juste assez pour convaincre mes actionnaires et signer un contrat crucial. Ensuite, nous divorcerons. Vous aurez une compensation financière qui, je vous l'assure, suffira à régler vos dettes et à vous offrir une nouvelle vie.
- Et vous ? Vous, vous obtenez quoi ?
- Ce que je veux.
Le ton de sa voix avait changé. Plus bas, presque menaçant. Comme s'il avait prononcé ces mots mille fois avant elle, et qu'il savait toujours obtenir ce qu'il voulait.
Emma baissa les yeux vers le contrat devant elle. Les lignes juridiques s'entremêlaient dans sa vision. Ce n'était pas seulement une signature. C'était un saut dans l'inconnu.
- Et si je fais une erreur ? Si je ne suis pas à la hauteur ?
Adrian sourit à nouveau, mais cette fois, c'était un sourire presque sincère.
- Vous n'en ferez pas. Vous avez plus de cran que vous ne le pensez.
Elle releva les yeux, surprise. Était-ce une insulte ou un compliment ?
- Donnez-moi du temps pour réfléchir, dit-elle finalement.
Adrian la fixa un instant, puis hocha la tête.
- Quarante-huit heures. Pas une de plus.
Il se leva, attrapa sa mallette et, sans un mot de plus, quitta la pièce. Emma resta seule, le contrat toujours devant elle. Une partie d'elle voulait se lever, fuir, ne jamais revenir. Mais une autre... une autre savait qu'elle allait revenir. Parce qu'il avait raison. Elle n'avait pas d'autre choix.
Deux jours plus tard, Emma se retrouva à nouveau face à lui. Cette fois, elle n'attendit pas qu'il parle en premier.
- D'accord, dit-elle. Je signe.
Un sourire satisfait étira ses lèvres. Mais cette fois, ce sourire ne la mit pas mal à l'aise. Parce qu'elle venait de comprendre une chose importante : Adrian Thorn pouvait bien avoir tout le pouvoir du monde, mais à cet instant précis, elle venait de prendre le contrôle de sa propre vie.
Et elle comptait bien ne pas le lui rendre.
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