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Delphine, la vie en partage et puis l’exil… Tome  II

Delphine, la vie en partage et puis l’exil… Tome II

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Avec Delphine, notre famille fusionnelle du Maroc s’est installée à Fédala, à la rencontre des années de guerre… Trois ans après ma naissance, ce fut, avec mes parents, l’essaimage vers la grande ville aux maisons blanches. « Chez grand-mère » devint l’assise d’une vie, modeste et rayonnante, du clan filial qui se déployait à toutes occasions, jusqu’aux « événements »… Et puis, quand la débandade de l’exil arriva, nous ne savions plus qui nous étions et sous quel toit vivre en légitimité… À PROPOS DE L'AUTEUR Hubert Santonja est né au Maroc en 1942. Fédala, ancien port de pécheurs et halte de pirates, actuelle Mohammedia, fut son berceau. Il le crut nommé « Fait d’Allah » comme « Don de Dieu ». Pourtant, le ressac d’une enfance océane s’imposa vite, dans le sursaut des deuils et des pertes. Fils d’exil, il se fit infirmier pendant son service civil d’objecteur face aux guerres coloniales, puis médecin et psychiatre. Les chemins de vie l’habitent et nourrissent sa dévotion. Après ses récits biographiques et ceux des figures souffrantes de sa pratique, c’est aujourd’hui l’histoire de sa grand-mère qu’il explore, jusqu’au dernier exil.

Chapitre 1 Prologue

À Yolande, ma tante, porteuse de mémoire qui avait à cœur de dire la famille.

Avec le souvenir ému d’une soirée de déroute où, esseulé à Paris, elle m’invita et me combla,

comme jadis grand-mère ou ma mère,

d’une divine tchoutchouka…

Du même auteur

- Delphine, l’histoire reconquise… Tome I, juin 2020, Le Lys Bleu Éditions.

- Sur les chemins du temps qui passe…, juin 2019, Le Lys Bleu Éditions.

- Qui est la corde ? Rencontre sur le chemin de vie de Marielle, schizophrène, juin 2019, Saint Honoré éditions.

- Mémoire de Psy, mars 2018, Edilivre.

- Petits papiers… le cours d’une vie, Tome II. Des années pleines aux temps qui courent, octobre 2017, Edilivre.

- Petits papiers… le cours d’une vie, Tome I. Exil adolescent et mouvance de l’âme, octobre 2017, Edilivre.

Prologue

« Va chez Dache ! » disait-elle. Ainsi, elle évoquait,

En connivence avec un récit d’origine,

Un héros orphelin qui faisait fière mine

Et, ce Dache mystérieux, toujours, m’interloquait…

Grand-mère s’amusait de l’étrange sobriquet

Et taisait, ressourcée, son enfance étriquée.

J’ai voulu débusquer les secrets et mystères

De sa vie déployée en des temps délétères.

Nourri de la tendresse de Delphine, Mamie,

À l’enfance endeuillée, j’ai renoué les fils

De ses chemins ardents et redoublés d’exils

Et fait de tout récit d’indicibles amis.

Orpheline, seule grand-mère que je pouvais fêter,Elle savait débusquer les rayons de l’été…

La mort en meurtrissure, mais la vie souveraine,

J’ai parcouru le cours des filiations lointaines.

Dans leurs attaches vives et jamais surannées

Provence, terre d’Alicante et Maghreb, déployé

D’Algérie au Maroc, itinérants foyers,

Relièrent pays d’Oc et Méditerranée.

Et puis vint le Maroc, la nouure des liens

Qui croisa la famille de laquelle je viens,

Une rencontre féconde au village fondateur

Qui n’était au début qu’une halte de chasseurs.

Bir Jdid, « le nouveau puits » du relais Saint Hubert,

Enlaça à jamais deux familles imbriquées.

Entre bonheurs et peines, mouvances intriquées,

L’assise se fonda dans le pays berbère.

Plus tard, les sauterelles provoquèrent la rupture

Et le débordement d’autres mésaventures

Qui poussèrent au départ vers la ville aux promesses,

Fédala, petit bourg, déployant ses adresses.

C’est là que je suis né, juste après l’an quarante.

La guerre fit mon berceau. Mais la mer infinie,

La maison de grand-mère qui nous réunit,

Me donnèrent une enfance où je puise ma rente.

Nous en partîmes tous, pourtant, par désarroi.

Nous étions au pays qui retrouvait son roi

Et nous notre misère, à penser qui nous sommes,

Démunis d’une terre, illégitime, en somme…

L’assise à Fédala qui perdit son nom même,

Pour devenir la ville de Mohamédia,

Fut lâchée à jamais, courant de Hue et à Dia,

Vers les bonheurs d’une vie, possible après carême.

Ces années Fédala furent celles de mon enfance.

Ce sont celles que j’habite, où ma plume s’avance,

Pour dire en ce récit qui s’ouvre à satiété,

Des vécus en rafales, l’ardente variété…

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