Alexandre et Sofia forment un couple uni par un amour profond, ayant surmonté ensemble des épreuves de pauvreté pour atteindre la prospérité. Leur bonheur est soudainement menacé par l'arrivée de Mélissa, une femme jalouse qui insinue que Sofia aurait un enfant illégitime. Ce mensonge sème le doute chez Alexandre, qui, incapable de faire confiance à Sofia, met fin à leur relation. Sous l'emprise de cette manipulation, Alexandre épouse Mélissa. Et là commence à s'enchaîner les problèmes. Alexandre pourra-t-il sortie de ce piège ou finira t-il sa vie dans ce monde illusoire.
Par une chaude soirée d'été, Alexandre errait dans les rues d'une petite ville, le cœur lourd. Les poches vides et la tête pleine de rêves brisés, il se demandait s'il arriverait un jour à s'en sortir. Son dernier emploi venait de lui filer entre les doigts et l'avenir lui semblait plus sombre que jamais. La chaleur étouffante lui donnait l'impression que le monde entier se refermait sur lui. Sans argent pour un repas, il marchait sans but précis, cherchant désespérément un moyen de tenir encore un peu.
À quelques rues de là, Sofia finissait son travail dans une petite boulangerie locale. Elle aussi connaissait les difficultés de la vie, mais elle avait une détermination à toute épreuve. Orpheline depuis l'adolescence, elle avait appris à se débrouiller seule. Chaque jour, elle affrontait les obstacles avec un sourire qui masquait à peine les blessures qu'elle portait en elle. En sortant de son lieu de travail ce soir-là, fatiguée mais contente d'avoir gagné quelques pièces supplémentaires, elle marcha vers l'arrêt de bus, pressée de rentrer chez elle.
Le hasard les fit se croiser à ce moment précis. Alexandre, absorbé par ses pensées, ne regardait pas devant lui et heurta Sofia sans le vouloir. Le choc fit tomber le sac de cette dernière, renversant son contenu sur le trottoir : un livre de poche à la couverture usée, quelques pièces de monnaie, et une vieille écharpe pliée avec soin.
- Oh, je suis désolé ! murmura Alexandre en se baissant pour ramasser ses affaires.
Sofia, un peu surprise, le regarda un instant sans rien dire. L'expression épuisée sur le visage d'Alexandre lui rappela des moments qu'elle avait elle-même vécus. Plutôt que de s'énerver, elle lui adressa un sourire doux.
- Ce n'est rien, dit-elle. Ça arrive à tout le monde.
Leur regard se croisa, et pendant une fraction de seconde, le temps sembla s'arrêter. Alexandre sentit quelque chose d'inexplicable l'envahir : un mélange de curiosité, d'attirance, et de réconfort. Ce n'était pas seulement sa beauté naturelle qui le frappait, mais aussi la chaleur sincère qui émanait d'elle.
- Tu vas bien ? demanda-t-elle, remarquant qu'il semblait ailleurs.
Alexandre hocha la tête, embarrassé.
- Oui, enfin... à peu près. Disons que ce n'est pas la meilleure journée de ma vie.
Sofia ramassa le reste de ses affaires et le glissa dans son sac. Elle devina, à son air abattu, que quelque chose n'allait pas.
- Tu veux en parler ? Parfois, ça aide, proposa-t-elle avec bienveillance.
Alexandre hésita. Il n'avait pas l'habitude de se confier à des inconnus, mais il y avait chez cette jeune femme une aura rassurante. Sans comprendre pourquoi, il se sentit à l'aise avec elle, comme s'il pouvait lui faire confiance.
- Je viens de perdre mon emploi, avoua-t-il finalement. Et pour être honnête, je n'ai même pas de quoi manger ce soir.
Sofia l'observa un instant, réfléchissant. Puis, sans la moindre hésitation, elle prit une décision.
- Viens avec moi, dit-elle en souriant. La boulangerie ferme dans une heure, mais il reste toujours quelques invendus. Je peux t'offrir quelque chose.
Alexandre fut d'abord surpris par sa générosité. Dans un monde où chacun semblait préoccupé par ses propres problèmes, il n'avait pas l'habitude qu'on lui tende la main.
- Merci... mais tu es sûre que ça ne te dérange pas ?
- Pas du tout. Allons-y avant que tout ne soit jeté.
Ils firent demi-tour et marchèrent ensemble jusqu'à la boulangerie. Le trajet, bien que court, leur permit d'échanger quelques mots. Alexandre lui raconta brièvement son parcours : une série de petits boulots, quelques échecs, et une grande envie de réussir malgré les obstacles. Sofia, de son côté, lui parla de son travail, de sa passion pour la lecture, et de son rêve d'ouvrir un jour une librairie.
À mesure qu'ils discutaient, une complicité naturelle se nouait entre eux. Alexandre se rendit compte qu'il n'avait pas ressenti une telle connexion depuis longtemps. Avec Sofia, il n'avait pas besoin de prétendre ni de cacher ses faiblesses. Elle l'écoutait avec attention, sans jugement, comme si elle comprenait parfaitement ce qu'il traversait.
Arrivés à la boulangerie, Sofia lui tendit un sac rempli de viennoiseries.
- Tiens, ça devrait te tenir jusqu'à demain, dit-elle avec un clin d'œil.
Alexandre, ému par sa gentillesse, la remercia sincèrement.
- Je ne sais pas comment te remercier. Tu viens de sauver ma soirée.
Sofia haussa les épaules en souriant.
- Parfois, on a juste besoin d'un petit coup de pouce.
Ils restèrent encore quelques minutes devant la boulangerie, discutant de tout et de rien. Le courant passait si bien entre eux qu'ils perdirent la notion du temps. Alexandre sentait naître en lui un sentiment qu'il n'avait pas connu depuis longtemps : l'espoir.
Avant de se quitter, ils échangèrent leurs numéros de téléphone.
- J'aimerais bien te revoir, dit Alexandre avec une sincérité désarmante.
Sofia hocha la tête, un sourire timide aux lèvres.
- Moi aussi.
Ils se quittèrent ce soir-là avec un étrange sentiment de légèreté. Ils avaient vécu une rencontre simple, presque banale, mais quelque chose en eux avait changé. Une petite étincelle venait de naître, une étincelle qui, ils le savaient au fond d'eux, pourrait devenir quelque chose de bien plus grand.
En rentrant chez lui, Alexandre ne put s'empêcher de sourire. Pour la première fois depuis des semaines, il se sentait bien. La vie lui avait peut-être réservé de mauvaises surprises jusqu'ici, mais cette rencontre avec Sofia lui donnait l'impression que tout n'était pas perdu. Il n'avait plus qu'une envie : la revoir, apprendre à la connaître davantage, et peut-être, qui sait, construire quelque chose de beau avec elle.
De son côté, Sofia s'allongea sur son lit, le cœur léger. Elle ne savait pas encore où cette nouvelle connexion la mènerait, mais elle avait le pressentiment que sa rencontre avec Alexandre n'était pas due au hasard. C'était comme si le destin avait décidé de mettre sur son chemin quelqu'un qui comprenait enfin ce qu'elle ressentait, quelqu'un avec qui elle pourrait, peut-être, partager ses rêves.
Leur histoire ne faisait que commencer, mais déjà, ils savaient que cette rencontre avait changé quelque chose en eux.
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