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Aux yeux du monde, mon mari, Liam Lefèvre, était l'homme parfait. Il m'avait donné un rein pour me sauver la vie et avait baptisé de mon nom la nouvelle tour de son empire. Le monde nous voyait comme le couple le plus puissant de Paris, une histoire d'amour de légende.
Mais en privé, il me trompait avec une influenceuse.
Il avait organisé une « soirée romantique » avec un feu d'artifice privé, pour que je découvre finalement que c'était la fête d'anniversaire de sa maîtresse, Ava. Je l'ai entendu lui promettre mon collier « Horizon de Maya », celui qu'il m'avait offert après la greffe. Ses amis étaient tous complices, riant dans mon dos et m'appelant « le plat de résistance ».
Après un accident de voiture, je les ai trouvés ensemble à l'hôpital. Elle était enceinte de lui.
Quand je me suis jetée sur elle, il m'a attrapé le poignet et m'a ordonné, en grognant, de m'excuser auprès de sa maîtresse enceinte.
Puis le coup de grâce. Un SMS d'Ava avec la photo d'une échographie. « Notre bébé, Maya. » Juste en dessous, une photo d'elle portant mon collier.
« Il dit qu'il me va mieux qu'à toi. »
Le jour de notre anniversaire, j'ai fait raser au bulldozer sa précieuse roseraie de Saint-Tropez. Puis j'ai fait livrer les papiers du divorce à son bureau, accompagnés de chaque message de provocation qu'Ava m'avait envoyé. Le temps qu'il les lise, Maya Lefèvre n'était plus qu'un fantôme.
Chapter 1
Maya Lefèvre composa le numéro.
Un numéro qu'elle connaissait par cœur, une bouée de sauvetage vers un nouveau départ.
« Allô, ma chérie », répondit une voix chaude et assurée.
Celle de sa mère.
« Maman », dit Maya, la voix égale malgré le tremblement de ses mains. « C'est le moment. »
Elle se tenait près de l'immense baie vitrée de son penthouse parisien, contemplant la ville qui avait été sa scène.
Il y eut un léger soupir à l'autre bout du fil, plein de compréhension. « Il t'a trahie, n'est-ce pas ? Je savais que ce jour viendrait. »
« Complètement », confirma Maya, sa voix devenue glaciale. « C'en est fini. Je rentre à la maison. Mais il ne doit pas me trouver. Jamais. »
« Ne t'inquiète de rien, mon Rossignol », dit sa mère, utilisant le surnom d'enfance de Maya. « Rentre ici. Je m'occupe du reste. J'ai appris une ou deux choses sur la façon de disparaître d'un homme qui ne vous mérite pas. Il ne te trouvera jamais dans les Alpes. »
L'appel se termina.
Maya baissa son téléphone.
Inutile de détruire celui-ci.
C'était un lien vers son avenir, pas son passé.
C'était fait. Le premier pas.
Une alerte d'actualité vibra sur son téléphone. Elle jeta un œil.
Liam Lefèvre, son mari, était à l'écran.
Il était à une conférence de presse, charmant, séduisant.
L'article était dithyrambique sur son dernier hommage. « Dans un geste qui consolide leur statut de couple le plus en vue de la capitale, Lefèvre a dédié hier la nouvelle Tour Ouest de son siège social à son épouse, la nommant "Le Pavillon Maya Lefèvre". »
Une photo montrait Liam, rayonnant, à côté d'une plaque de bronze massive.
Suivait un montage de ses autres dévotions publiques. « Cela survient quelques mois seulement après que M. Lefèvre a financé une nouvelle aile de recherche en oncologie à l'Hôpital Américain de Paris, une cause notoirement chère au cœur de Mme Lefèvre. »
Et, bien sûr, il y avait le collier « Horizon de Maya », dévoilé la semaine dernière lors d'un gala de charité.
Une cascade de saphirs et de diamants, un spectacle à plusieurs millions d'euros.
La dernière ligne de l'article disait : « Un témoignage de leur amour parfait, une histoire d'amour de légende. »
Maya regardait, un goût amer dans la bouche.
Un amour parfait.
S'ils savaient.
Le reportage continuait, un montage de la dévotion de Liam.
« Il y a quatre ans, M. Lefèvre a fait don d'un rein à sa fiancée de l'époque, Maya, lui sauvant la vie. »
Des images de Liam, l'air affaibli mais souriant, à côté d'une Maya en convalescence dans un lit d'hôpital.
« Il a cultivé une roseraie de roses bleues primée dans leur villa de Saint-Tropez, simplement parce que les roses bleues sont ses préférées. »
Un plan à couper le souffle du jardin tentaculaire.
« Et qui peut oublier le "Livre de Nous", publié à compte d'auteur, une collection de leurs moments les plus chers, un véritable geste romantique. »
Gros plan sur un livre magnifiquement relié.
Maya ne ressentit rien en regardant cela maintenant, seulement un nœud froid et dur dans son estomac.
Le public voyait un saint. Elle connaissait le diable.
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