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Pauvre gars de la damme milliardaires

Pauvre gars de la damme milliardaires

Josué écriture

5.0
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58
Chapitres

Vivienne Cartwright peut avoir tout ce qu'elle veut dans la vie, sauf l'homme qu'elle aime. Elle le poursuit, mais se retrouve Ă  s'effondrer aprĂšs avoir connu l'apogĂ©e ultime. Oliver Yates ne semble pas ĂȘtre l'homme qu'elle a aimĂ© toutes ces annĂ©es et ses secrets sont aussi dangereux que dĂ©chirants. Le temps et la distance peuvent la guĂ©rir, mais ils ne peuvent pas la libĂ©rer. Assurer un avenir Ă  Vivienne a coĂ»tĂ© son Ăąme Ă  Oliver, un prix trop Ă©levĂ© pour la fille qui l'a sauvĂ©e il y a des annĂ©es quand une tragĂ©die a failli la lui arracher. Sans rien d'autre Ă  offrir que les maigres restes de lui-mĂȘme, Oliver fait un dernier marchĂ© pour reconquĂ©rir la femme qui est devenue le tout de son rien.

Chapitre 1 01

#####01

Las Vegas, États-Unis

18 FĂ©vrier 2005

J'Ă©tais rarement nerveux.

J'Ă©tais Vivienne Cartwright, aprĂšs tout.

D'autres personnes vous diraient que j'aurais trĂšs peu de raisons d'ĂȘtre. Ils continueraient Ă  Ă©numĂ©rer un certain nombre de raisons impĂ©rieuses pour lesquelles.

D'une famille riche et bien connectée, vérifiez.

CrĂ©atif et intelligent, vĂ©rifiez. Fougueux, mĂȘme.

AgrĂ©able Ă  l'Ɠil, vĂ©rifiez.

Tellement posé et élégant que je laisse une traßnée de bave envieuse derriÚre moi, vérifiez.

SĂ©rieusement.

Tout cela peut sembler terriblement vain, mais franchement, ce n'Ă©tait rien de plus qu'une rĂ©pĂ©tition de la mĂȘme chose que j'ai entendue toute ma vie. J'ai essayĂ© la modestie une fois, rejetant les compliments avec un rire gĂȘnĂ© ou un hochement de tĂȘte. Cela m'a valu d'ĂȘtre accusĂ© de fausse modestie, alors je me suis remis de moi-mĂȘme et j'ai laissĂ© les gens Ă  leurs opinions. Pourquoi perdrais-je mon temps Ă  les changer alors que je n'ai pas donnĂ© Ă  un cul de rat ce qu'ils pensaient de moi ?

C'est drÎle, toute l'approche indifférente.

Moins vous vous souciez de vous, plus les gens se soucient d'essayer de vous faire prendre soin de vous. Quelle façon absolument idiote de vivre sa vie.

Du moins, c'est ce que je me disais Ă  chaque fois que j'essayais de ne pas me soucier de la seule personne dont l'opinion signifiait, malheureusement, le monde entier pour moi.

Oliver Yates-il Ă©tait mon talon d'Achille. Ma kryptonite. Tous les adjectifs synonymes de faiblesse.

Il Ă©tait la seule personne qui pouvait rendre nerveuse l'imperturbable Vivienne Cartwright. Autour de lui, mes intestins pourraient aussi bien ĂȘtre des bretzels.

S'il y avait quelque chose qui pouvait m'emmĂȘler dans des nƓuds nerveux pathĂ©tiques, c'Ă©tait face Ă  Oliver Yates.

Oliver, que j'avais connu toute ma vie, était la seule personne qui détenait un tel pouvoir sur moi.

Pendant un certain temps, quand je traversais mes annĂ©es les plus rebelles, je dĂ©testais ça. Je dĂ©testais qu'il ait influencĂ© beaucoup de mes dĂ©cisions sans mĂȘme en ĂȘtre conscient-ou mĂȘme s'en soucier un peu.

J'avais passĂ© quelques annĂ©es Ă  essayer de m'en dĂ©barrasser de toutes les maniĂšres possibles sans me trahir, mais comme mon approche habituelle dans la vie, j'ai arrĂȘtĂ© dĂšs que j'ai rĂ©alisĂ© l'inĂ©vitable. Je m'y suis rĂ©signĂ© et j'ai laissĂ© faire.

Je me suis laissé aller et me suis jeté profondément amoureux d'un homme pour qui je n'aurais jamais dû tomber amoureux-le meilleur ami de mon frÚre aßné, un célibataire déterminé et le chevalier blanc qui m'a mis sur un piédestal et m'a traité comme une princesse-un homme qu'il ne penserait jamais mériter, et un qu'il mourrait pour protéger.

Aussi romantique que cela puisse paraĂźtre, je n'aimais pas ĂȘtre traitĂ©e comme une princesse. Je voulais qu'il me traite comme une femme une fois pour toutes.

Si j'Ă©tais traditionnelle, je reviendrais sur mes talons jusqu'Ă  ce qu'il s'y mette, mais la tradition n'Ă©tait pas les mĂȘmes rĂšgles que je m'imposais. De plus, j'avais besoin qu'il scelle l'accord maintenant parce qu'avec l'obtention de mon diplĂŽme dans un peu moins de deux mois, j'Ă©tais sur le point de prendre de grandes dĂ©cisions avec ma vie.

Il y a deux jours, j'ai reçu un appel d'une des maisons de couture parisiennes en plein essor. Eva Proulx avait été critique invitée à l'exposition History of Dress que nous avions organisée l'année derniÚre. Elle n'avait pas explicitement fait l'éloge de mon travail, mais apparemment, elle avait suivi mes progrÚs l'année suivante. Elle m'avait offert une place dans son équipe-à Paris-aprÚs l'obtention de mon diplÎme si je le voulais.

N'importe quel crĂ©ateur de mode en herbe avec un demi-cerveau ne clignerait mĂȘme pas des yeux avant de dire oui, mais dĂ©mĂ©nager Ă  Paris signifiait laisser Oliver derriĂšre lui.

C'était une chose de vivre de part et d'autre du pays. Déménager dans un autre pays pour un nouvel emploi était une toute autre histoire.

C'est ce qui m'a incitĂ© Ă  rĂ©server un voyage Ă  Las Vegas le jour de mon anniversaire, vĂȘtue d'une audacieuse robe gris argentĂ© qui Ă©pousait toutes mes courbes et prĂ©sentait une grande quantitĂ© de dĂ©colletĂ© et de jambes.

Normalement, je ne m'habillais pas comme une femme fatale, mais j'avais besoin de quelque chose pour choquer Oliver en me voyant sous un jour complÚtement différent. Si je devais agresser ses sens, je le ferais.

J'ai eu vingt et un ans aujourd'hui et au lieu de sortir avec mes amis de collĂšge pour une grande fĂȘte, j'ai inventĂ© l'excuse pour aller voir ma famille tout en disant Ă  mon pĂšre et Ă  mon frĂšre que je restais Ă  New York pour faire la fĂȘte avec mes amis.

Un mensonge, je sais, mais nécessaire.

J'avais des projets d'anniversaire, mais cela n'impliquait qu'Oliver qui m'a dit lors de notre derniĂšre conversation tĂ©lĂ©phonique qu'il restait quelques jours au Bellagio pour affaires. Il a promis de me voir lundi Ă  Manhattan et de m'emmener dĂźner oĂč il me surprendrait avec un cadeau.

Je n'ai pas ressenti le fait qu'il poursuivait des affaires au lieu de passer du temps avec moi le jour de mon anniversaire. Depuis le tragique accident qui a tuĂ© la famille d'Oliver, l'empire de la chaĂźne hĂŽteliĂšre Yates, dĂ©jĂ  en difficultĂ©, avait Ă©tĂ© laissĂ© entre les mains incapables de son oncle Bertrand. L'homme avait un bon cƓur et de bonnes intentions, mais il n'Ă©tait pas un gĂ©nie des affaires. Oliver avait eu du mal Ă  s'accrocher Ă  ce qu'il pouvait au cours des derniĂšres annĂ©es, prenant lui-mĂȘme des risques pour trouver un moyen de sortir l'entreprise familiale de ses dettes. Il a travaillĂ© trop dur pour quelqu'un d'aussi jeune, mais d'aprĂšs ce que j'ai vu rĂ©cemment, cela a payĂ© compte tenu de la façon dont il avait grattĂ© tout ce qu'il avait au cours des derniĂšres annĂ©es et atteint un peu de stabilitĂ© financiĂšre.

Qu'il trouvait encore le temps de passer me voir Ă  New York de temps en temps, ou de m'appeler quelques fois par semaine juste pour voir comment les choses se passaient avec moi alors que je n'Ă©tais techniquement que la sƓur cadette de son meilleur ami, m'a donnĂ© l'espoir qu'il pourrait y en avoir plus avec Oliver.

Oh, il n'avait pas du tout freinĂ© son appĂ©tit pour les femmes, mais ayant grandi avec les amis de mon frĂšre, tous des mĂąles au sang rouge, cela ne m'a pas dĂ©rangĂ©. Ils ne prenaient personne au sĂ©rieux-enfin, sauf peut-ĂȘtre Stellan mais c'Ă©tait un saint donc il ne comptait pas. Cela m'a rassurĂ© qu'Oliver abandonnerait facilement ses mauvaises maniĂšres pour la bonne fille, qui Ă©tait, bien sĂ»r, moi.

Je croyais que c'Ă©tait la vĂ©ritĂ© depuis des annĂ©es maintenant, mais il Ă©tait temps de le faire voir Ă  Oliver par lui-mĂȘme.

Redressant les Ă©paules, je levai la tĂȘte et souris alors que la place du restaurant japonais me saluait poliment et me dirigeait vers le bar.

Enfin vingt et un ans, je voulais commander mon premier cocktail. Ce ne serait pas ma premiĂšre boisson alcoolisĂ©e, mais ce serait la premiĂšre que je commanderais pour moi-mĂȘme tout en montrant joyeusement ma vraie carte d'identitĂ©. Mais je voulais attendre qu'Oliver arrive et me rejoigne pour dĂźner.

Je me suis glissé sur l'un des tabourets et j'ai demandé un mocktail.

Le barman Ă©tait un jeune homme sympathique dĂ©sireux de discuter, mais j'ai tracĂ© silencieusement la ligne avec mon sourire dĂ©daigneux habituel et j'ai gardĂ© un Ɠil exercĂ© sur la porte pour Oliver.

Je lui avais envoyé un texto plus tÎt pour lui demander quels étaient ses projets pour la soirée et il a mentionné une réunion d'affaires pendant le dßner et probablement un verre ou deux dans ce bar. C'était l'une de ses préférées.

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