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LE RETOUR DE MON HOMME MYSTÉRIEUX 02

LE RETOUR DE MON HOMME MYSTÉRIEUX 02

les chroniques

5.0
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Chapitres

Le monde d'Iris Tremaine s'Ă©croule lentement autour d'elle. Avec un procĂšs en cours, le dĂ©part de son ami le plus loyal et le plus fidĂšle, et la dĂ©cision prĂ©judiciable qui doit bientĂŽt ĂȘtre prise concernant son avenir avec l'homme qu'elle a soudainement pris dans son cƓur, elle doit essayer de trouver un terrain sĂ»r. Mais elle doit se demander si elle a dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© le point de non-retour. N'y a-t-il plus d'endroit sĂ»r ? Suite de ( LE RETOUR DE MON HOMME MYSTÉRIEUX ) . Assurez-vous d'avoir lu celui-ci en premier ou je crains que vous ne soyez misĂ©rablement perdu. Merci d'avance pour votre lecture !

Chapitre 1 01

01

Le bĂ©ton dur et cimentĂ© s'enroule doucement lorsque des gouttelettes d'eau se dispersent sur la surface plane. Je me concentre lĂ -dessus. J'essaie de me concentrer sur le bruit, sur son apparence – de me concentrer sur tout sauf sur ce que je viens d'entendre – mais non, la vie n'est pas si facile.

Je suis enceinte. Selon Gloria Connor, mon mĂ©decin qui a dĂ» m'expliquer les dĂ©tails deux fois, la conception proclamĂ©e a pris deux semaines et cela fait encore deux depuis. Je suis enceinte depuis un mois et je ne le savais mĂȘme pas.

J'ai l'enfant de Stellan Reid.

De toutes les choses scandaleuses qui se déroulent dans ma vie, cela frappe le clou. C'est ça.

Stellan n'est mĂȘme pas de retour de Paris avant quelques jours. Je peux pas lui dire ça au tĂ©lĂ©phone. Je n'y arrive pas. Sombrement, je me rends compte que je n'ai en fait personne Ă  qui le dire – que j'ai suffisamment confiance en l'information.

À l'approche du procĂšs, je ne peux laisser cette information sortir tant que je ne l'ai pas montrĂ©e. Jusqu'Ă  ce qu'il n'y ait aucun moyen de le cacher. Celui de Vance Water a Ă©tĂ© particuliĂšrement calme ces deux derniĂšres semaines et mĂȘme si cela devrait me rendre heureux, je n'en suis que plus effrayĂ© qu'il ait son propre plan diabolique, malade et tordu derriĂšre sa ceinture, attendant de le lancer sur nous quand nous sommes les plus vulnĂ©rables.

Serons-nous assez forts ?

Serons-nous capables de traverser plus de chagrin d'amour si ça fait signe ?

Mes yeux s'Ă©loignent du sol gris et sale alors que mon ouĂŻe s'Ă©lĂšve bruyamment – un enfant est Ă  proximitĂ©. Je regarde une mĂšre, tenant Ă  peine son enfant qui hurle, le bambin dĂ©sespĂ©rĂ© de sortir de la forteresse de ses bras. Ses cheveux tombent du chignon qu'elle a mis en place, il y a des perles de sueur sur son front malgrĂ© le temps froid.

Elle me surprend en train de regarder et dĂ©tourne son visage en secouant la tĂȘte. « Arnold-arrĂȘte ça ! »

Je m'arrĂȘte Ă  ma place alors qu'ils passent prĂšs de moi et je me retourne pour les regarder partir, mon cƓur battant Ă  tout rompre. Je suis dĂ©chirĂ© des deux alors que l'Ă©paule de quelqu'un frappe la mienne, me renvoyant en arriĂšre.

« Marchez, madame ! »

En colĂšre, je lĂšve les yeux alors qu'un homme en costume passe sur son tĂ©lĂ©phone. Il me regarde et ses yeux s'Ă©carquillent. Je suis plutĂŽt habituĂ©e au regard de reconnaissance et ne voulant pas m'arrĂȘter, je roule des yeux et avance, forçant mes pieds en avant dans les talons aiguilles ciel que j'ai choisis ce matin.

Il y a des photographes en dehors des franchises Tremaine. Heureusement, ils gardent leurs distances, mais je sais qu'ils prennent les photos tout le temps. Des photos qui finiront probablement dans les journaux et les médias. Je me fraye un chemin parmi les autres corps affairés, incapable de répondre aux salutations polies de tout le monde.

Mon bureau est mon refuge. Une fois que j'y suis entrĂ©, je peux ĂȘtre seul. Je peux penser. Je peux travailler. Je peux savoir quoi faire.

Oli se lĂšve alors que je sors des ascenseurs, haussant les Ă©paules de mon manteau. Mes cheveux sont trempĂ©s de la promenade – je suis sĂ»r que j'ai l'air complĂštement en dĂ©sordre.

« Iris ? »

J'acquiesce avec un petit sourire. « Je vais bien. »

« Tu es trempé. »

« Je vais bien », je répÚte, sonnant tout sauf. De qui te moques-tu, Tremaine ?

...

Le grondement des machines à laver est un mécanisme apaisant. Je garde mon visage au sol, écoutant le rock alternatif jouer sur les haut-parleurs de laundry mat. La familiarité et le confort que je ressens ici en valent la peine.

C'Ă©tait toujours facile de planifier ici.

J'avais l'habitude de m'asseoir ici, parfois pendant des heures et de penser Ă  ma prochaine ligne ou Ă  ma prochaine aventure dans le mannequinat et bien avant cela, j'avais l'habitude de rĂȘver. Je rĂȘverais de ce que ce serait d'ĂȘtre normal.

Pour avoir une famille Ă  l'emporte-piĂšce. Un golden retriever nommĂ© Sparky ou Daisy. Une mĂšre qui emballait mes dĂ©jeuners pour l'Ă©cole, laissant de petites notes pour me faire savoir qu'elle se souciait d'elle. Un pĂšre qui serait capable d'effrayer les garçons qui essayaient de me poursuivre ou d'ĂȘtre lĂ  pour me promener dans l'allĂ©e.

J'ai pu rĂȘver ici. Maintenant, je me retrouve Ă  regarder un tas de laveuses et sĂ©cheuses sales, le cƓur jouant sans relĂąche en arriĂšre-plan. Je n'arrive pas Ă  me sortir l'image d'un nouveau-nĂ© de la tĂȘte.

Il y en a un qui pousse dans mon estomac. À l'intĂ©rieur de moi... Un bĂ©bĂ©.

Un bĂ©bĂ© qui dĂ©pendra de moi. Aura besoin de moi pour en prendre soin, l'aimer, l'aider Ă  grandir. Suis-je prĂȘt pour ça ?

Mon esprit vagabonde vers Paris, quand j'Ă©tais sur la balançoire avec Stellan et je me suis briĂšvement demandĂ© ce que ce serait d'ĂȘtre une mĂšre pour quelqu'un... À quoi cela ressemblerait Ă©tant donnĂ© que je n'ai jamais cĂŽtoyĂ© une figure maternelle.

Alors que la directrice de l'orphelinat était gentille et s'occupait de moi, elle n'était pas une mÚre. Il y avait trop d'enfants là-bas pour former un véritable attachement avec elle. Mes doigts se tordent en me souvenant de l'apparition de Vivienne dans mon bureau.

La femme pense que juste parce qu'elle m'a mis au monde, qu'elle appartient au mien ? Je me fiche de sa foutue histoire – je ne laisserais jamais un enfant comme ça. Si j'aimais quelqu'un Ă  ce point, un ĂȘtre qui venait de mon propre corps, je ne pourrais jamais partir.

Je ne peux m'empĂȘcher de soupirer qui s'Ă©chappe de mes lĂšvres alors que je regarde mon ventre plat et tonique. Qu'est – ce que je vais faire ? Quand dois-je le dire Ă  Stellan ? Comment je vais lui dire ?

JĂ©sus, je ne peux mĂȘme pas imaginer Ă  quel point cela va lui faire peur. Il s'accroche Ă  peine aux choses telles qu'elles sont.

J'espĂšre juste qu'il va rester.

J'espĂšre qu'un mariage aura toujours lieu.

...

Je sors du sommeil alors que des mains fortes se lient autour de mon torse relùché. Je les connais immédiatement.

« Stellan... »

Les boutons de sa chemise se pressent fermement contre mon dos alors que ses lÚvres effleurent mon épaule nue. « Mon Dieu, tu m'as manqué. »

J'arrive Ă  la rĂ©alitĂ© que je ne rĂȘve pas et qu'il me tient rĂ©ellement, des jours avant qu'il ne soit censĂ© le faire. Je tourne mon visage, respirant profondĂ©ment. « Tu es lĂ  ? »

« Je suis lĂ , bĂ©bĂ© », murmure – t-il, bannissant mes peurs. Je me retourne prĂ©cipitamment, entendant son halĂštement surpris alors que j'enroule mes bras autour de ses Ă©paules, pressant mon visage contre sa chemise. L'odeur de son dĂ©tergent suffit Ă  faire se former des larmes de soulagement. « Whoa, je t'ai manquĂ© aussi, on dirait. »

« Tellement », dis-je Ă©motionnellement, ma prise serrĂ©e autour de son cou. Ses cheveux doux et lisses ressemblent au paradis emmĂȘlĂ©s par mes doigts. Ses mains frottent mon dos confortablement sur le drap, se dĂ©plaçant en cercles apaisants.

Je profite de ces moments de silence, savourant la sensation de son corps contre le mien, imaginant que nous Ă©tions encore les personnes que nous Ă©tions il y a une semaine... Parce que nous ne le sommes pas et qu'il ne le sait mĂȘme pas encore.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Mes yeux s'ouvrent grand contre sa poitrine et je suis soudainement nerveux. Je pensais que j'aurais des jours pour savoir quoi dire. Je reste bouche bée légÚrement et une excuse boiteuse pour une réponse s'échappe de mes lÚvres, ressemblant à un oiseau mourant.

« Qu'est-ce que c'est ? »

« Rien. Je suis juste-tu m'as manquĂ©. Ça a Ă©tĂ© une semaine difficile. »

« Tu n'as rien entendu d'autre de Viktor ? »

« Non. Je ne soupçonne pas que je le ferai, pour ĂȘtre honnĂȘte... Je ne sais pas ce qui lui est arrivĂ©. Je veux dire, on s'est dĂ©jĂ  battus avant mais je ne l'ai jamais vu comme ça. »

« C'est à cause de moi. »

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