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La chasse aux loups

La chasse aux loups

CIELLA

5.0
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11
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Chapitres

Je crus sombrer quand une idée me traversa l'esprit. Et si nous éliminions un risque dès maintenant? Et si nous prenions les devants pour une fois? Et si je décidais d'être courageuse et d'affronter ma peur? Peut-être cela ferait-il changer le cours de cette guerre. - Tu as raison, on ne prendra pas de tels risques. Ses épaules se détendirent ainsi que tous les esprits dans la pièce mais je n'avais pas encore terminé de parler. - Mords-moi. *** Je me nomme Yumi et je suis une descendante de la première famille de chasseurs de loups-garous. Je suivais le chemin qui m'avait été tracé par mon père sans jamais rouspéter jusqu'à cette nuit dans les bois. C'est sous le regard de millier d'étoiles que je fis la rencontre d'Élizabeth et ma vie bascula. Parfois, il n'y a qu'un pas entre amour et haine. Il n'en reviens qu'à vous de choisir quel chemin prendre. La raison ou le coeur?

Chapitre 1 01

Par où commencer... j'ai toujours été bien meilleure pour lire que pour écrire et on dit que la première phrase est la pire. Je comprends maintenant pourquoi. Ce que je vais vous raconter n'est pas un conte de fées, pas plus que ce n'est une histoire d'horreur. Non, rien de tout cela, car il s'agit simplement de ma vie. Je vous épargne mes babillages de bambin et mes jeux d'enfants car là n'est pas où elle a réellement commencé. Mais, avant, permettez-moi de vous mettre en contexte.

Je suis née dans un village nommé Ookami qui se situe complètement au nord-est du pays de Mahku. Ici, tout n'est que vastes forêts avec seulement quelques villages épars. L'unique grande ville se situe à des lieues à cheval et une seule route y mène. Pourquoi une seule ? Parce que nous ne pouvons pas en construire d'autres et il est dangereux même de se promener sur celle-ci.

Ookami est un village tranquille où il fait bon vivre, mais il n'en a pas toujours été ainsi. Il y a de cela de nombreuses années, nous vivions en harmonie avec les gardiens de la forêt. Ces créatures mi-homme, mi-loup qu'on nomme loups-garous. Ceux-ci aidaient et protégeaient nos ancêtres en échange d'abris et de nourriture durant l'hiver. La paix n'a toutefois pas duré. Lors d'un hiver particulièrement rude, le bétail a commencé à mourir de froid, affamant ainsi les loups qui ne pouvaient pas se nourrir de simples substituts. C'est alors que le premier massacre eut lieu. Affamés, ils perdirent le contrôle sur leurs bêtes et nous attaquèrent en ne voyant de nous que de la viande fraîche. Les humains se défendirent comme ils purent et les repoussèrent tant bien que mal en subissant des pertes énormes. Hommes, femmes et enfants avaient perdu la vie sans distinction.

De ces mésaventures sont nés les premiers chasseurs de loup-garou. Des enfants qui furent entraînés et éduqués pour devenir des tueurs et ainsi protéger le village. Ils capturèrent des bêtes afin de les examiner et trouver des moyens plus ingénieux les uns que les autres pour les éliminer. Ils créèrent des armes rapides et efficaces afin de combattre les assauts réguliers de leurs ennemis.

Il n'y eut, néanmoins, aucun gagnant durant cette guerre. Aucun livre ne relate ce qui l'a causée, mais une importante bataille éclata aux abords du village faisant de nombreuses victimes des deux côtés. Quand il fut évident que personne ne pouvait plus lutter, les deux chefs se rencontrèrent pour mettre fin au conflit. Un traité fut signé; assurant la paix entre les deux espèces. Les conditions étaient simples ; les loups n'auraient plus le droit de s'approcher du village ou de la grande route et les humains seraient bannis de la forêt.

Bien sûr, on dit que les lois sont faites pour être brisées, mais malgré quelques frictions éparses, le pacte tint bon et avec lui, la paix. Le village s'est un peu développé, étant en retrait du reste du monde, il n'a pas suivi de près les bonds majeurs de la science. La ville d'Oak est trop éloignée, il faut toujours un groupe de chasseurs pour accompagner les quelques rares chariots d'approvisionnement devant nous parvenir. Il s'agit le plus souvent d'outils et de produits d'expérimentation pour le centre d'entraînement et de recherche des chasseurs. De nos jours, dès notre plus jeune âge, nous continuons les entraînements ainsi que les formations, mais personne n'a vu de loup depuis longtemps. Enfin, c'était le cas avant ce soir là où mon histoire commence réellement.

Je me nomme Yumi, je suis une descendante de la première famille de chasseurs qui ont juré de protéger le village, il y a des centaines d'années. Mon père en est l'instructeur en chef donc oui je suis des entraînements de combat, mais je déteste ça. L'idée de tuer des êtres vivants me donne la nausée. Mes parents se disputent toujours à ce propos parce que ma mère veut m'accorder le choix, mon paternel dit que je dois devenir assez forte pour le remplacer un jour. Vous voyez le tableau...

Heureusement, il y a cinq ans mes parents m'ont fait la joie d'avoir un fils. Ce fut pour moi le plus beau des cadeaux. Je l'ai aimé dès que j'ai posé mes yeux sur lui et je me suis fixé comme but d'être toujours là pour lui. C'est aussi le rôle des parents, me direz-vous... Malheureusement, je savais qu'il n'en serait pas ainsi. Voyez-vous, il est trisomique, mon père n'a vu en lui qu'un échec tandis que ma mère n'avait pas la patience de jouer avec lui et bâtir une vraie relation maternelle.

Entre lui et moi, ce fut tout de suite facile, je me retrouvai rapidement à passer tout mon temps avec lui. Ses crises se calmaient dès qu'il était dans mes bras et il souriait toujours quand j'allais lui dire bonjour avant de partir à l'école.

Il a maintenant cinq ans et il me ressemble tellement. On dirait moi, en garçon, au même âge avec ses cheveux roux, ses yeux bleus et ses taches de rousseur. Il aime venir à mes entraînements dans la cour, pour m'encourager, et il dort presque toujours avec moi la nuit afin que je le protège des cauchemars. Il me suit partout, ce qui convient bien à mes parents, et je ne m'en plains pas.

Quant à eux, ils se disputent régulièrement et j'ai pris l'habitude de sortir à l'extérieur avec John pour lui changer les idées. Cependant, il y a des moments ou leurs cris nous parviennent comme ce fut le cas ce soir-là : nous dessinions paisiblement des lignes imaginaires pour relier les étoiles ensemble, faisant naitre des créatures toutes plus loufoques les unes que les autres. Je le défiais de trouver tel ou tel animal et, du haut de ses cinq ans, il était plus qu'heureux de réussir. J'adorais passer ce genre de moment avec lui. Il n'y avait que nous deux et le ciel qui nous murmurait ses secrets...

J'ignorais quelle était la raison de la dispute qui éclata entre mes parents, ils criaient si fort que je me tournai vers la maison pour jeter un œil. Le temps que je m'assure qu'il ne se passait rien de particulier avant de ramener mon regard vers mon frère, il n'était plus à mes côtés. Je me retournai paniquée et je le vis courir vers les arbres, pour échapper à leur nouvelle dispute. Je me suis lancée à sa poursuite sans avertir quiconque. Je n'avais aucune lumière, aucun feu, seule la lune éclairait mes pas, si j'avais pris le temps de prendre quelque chose avec moi, je l'aurais perdu pour de bon.

J'entendais John courir devant moi et il pleurait si fort que les battements effrénés de mon cœur n'arrivaient pas à le couvrir.

- John arrête, je t'en prie, c'est dangereux!

J'avais beau crier, il ne m'écoutait pas. Je n'arrivais pas plus à le rattraper. Sa petite taille le préservait des branches qui me fouettaient le visage.

Ses pleurs se turent subitement alors que je trébuchai sur un rocher. Je tombai durement sur le sol en criant de douleur quand ma cheville se tordit dans un angle impossible et que mon front heurta une racine. Je relevai ma tête douloureuse et aperçue vaguement mon frère; il était figé sur place et devant lui, je vis un énorme loup. Un loup qui, sur ses quatre pattes, était plus grand que moi. J'eus si peur que j'en oubliai ma douleur. Je parvins à peine à souffler le nom de John, je ne crois pas qu'il m'entendit, l'animal, oui. Il se retourna vers moi en grognant, les oreilles plaquées vers l'arrière. Ses énormes griffes pétrissaient le sol à quelques pas de moi, je fermai les yeux croyant que c'était la fin, mais un craquement de feuilles et de branches me les fit rouvrir.

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