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Chapitres

Camden, son ami d'enfance. Mais lui ne voit qu'en elle sa meilleure amie et comme qui dirait, sa petite sƓur. AprĂšs la fin de son mariage, Ă  cause de la trahison de son mari, elle dĂ©cide de revenir aux États-Unis et faire ce qu'elle aurait dĂ» faire depuis le dĂ©but, conquĂ©rir le cƓur de l'homme qu'elle aime. Mais cette quĂȘte sera-t-elle sans consĂ©quence ?

Chapitre 1 No.1

Summer.

" Si tu veux savoir avec qui ton mari couche, retrouve moi Ă  l'hĂŽtel le Pharaon Ă  19h, chambre 201. "

Je repose mon tĂ©lĂ©phone d'une main tremblante, mon sourire disparaĂźt et la seule chose que je parviens Ă  faire c'est de tourner la tĂȘte vers la fenĂȘtre. Je regarde les voitures passĂ©es, mon cƓur vide de tout ressentiment. En fin de compte, je suis soulagĂ©e. Oui, un profond soulagement, c'est ce que je ressens. Mon mari me trompe et tout ce que j'Ă©prouve Ă  cet effet est un profond soulagement. J'Ă©clate de rire dans la salle de rĂ©ception, et tous les regards se tournent vers moi. Ma rĂ©ceptionniste me regarde surprise, j'arrive mĂȘme Ă  voir l'inquiĂ©tude dans ses yeux. Je me racle la gorge et je dĂ©pose le dossier sur la table de ma secrĂ©taire, l'agent d'entretien et elle se lancent des regards perplexes. Mais je fais mine de ne pas le remarquer, je lĂšve la tĂȘte sur l'horloge, il est 18h.

" Vous pouvez partir, nous avons terminé pour aujourd'hui. "

" Mais madame... " Tente ma secrétaire.

Je lĂšve la main pour l'empĂȘcher de continuer, puis je retourne Ă  mon bureau prendre mon sac. J'ai donc cinquante-huit minutes pour arriver Ă  l'hĂŽtel, surprendre mon mari en plein adultĂšre. Je sors du bureau et je me dirige vers le parking d'un pas pressĂ©. Mais pourquoi le suis-je d'ailleurs ? Tu es pressĂ©e de mettre fin Ă  cette mascarade et tu le sais. Me hurle une voix dans ma tĂȘte. Je l'ignore et je dĂ©marre la voiture en direction du centre-ville. Et si c'Ă©tait un piĂšge ? AprĂšs tout Connor n'est pas le genre d'hommes Ă  tromper sa femme, ça pourrait ĂȘtre un coup de ses dĂ©tracteurs, il est le fils d'un politicien, il en a plusieurs. Mais je sais au fond de moi que c'est faux, j'ai vu les signes, le rouge Ă  lĂšvres sur le col de sa chemise, le parfum fĂ©minin et les prĂ©servatifs dans la poche de sa veste. Mais j'ai choisi de les ignorer, parce que c'Ă©tait mieux pour moi, ça me consolait de savoir qu'il trouvait ailleurs ce que j'Ă©tais incapable de lui donner. Je freine brusquement lorsque je manque de renverser un homme, mes cheveux recouvrent mon visage et je serre le volant de toutes mes forces. Il frappe sur le capot de ma voiture et me fait un doigt d'honneur.

" Je suis désolée. " M'excusais-je.

Il continue de m'insulter et je dĂ©marre, j'arrive Ă  me sentir mal Ă  cause des injures de cet homme, mais je ne ressens toujours rien pour mon mari qui m'a trompĂ©. Je suis une personne affreuse. Quarante minutes plus tard, je gare ma voiture devant l'hĂŽtel pharaon, un hĂŽtel de luxe rien que ça ! Connor n'a jamais fait dans la dentelle, alors pourquoi suis-je surprise ? Je reste longtemps assise dans la voiture, ne sachant pas quoi faire, je rentre ? Il faut que j'en ai le cƓur net. Je descends de la voiture et le vent me fouette le visage et les cheveux, la pluie se met Ă  tomber. GĂ©nial ! Je serre les mains sur ma poitrine, la robe que je porte n'est certainement pas adaptĂ©e Ă  ce genre de climat. Je marche jusqu'aux portes de l'hĂŽtel, aprĂšs un instant d'hĂ©sitation, je pĂ©nĂštre au sein de l'hĂŽtel. Je fais fis des regards curieux autour de moi, trempĂ©e jusqu'aux os, mon mascara a sans doute coulĂ©, je dois faire peine Ă  voir. Mais je m'en moque, je presse le bouton de l'ascenseur qui s'ouvre et je m'engouffre Ă  l'intĂ©rieur, je presse le bouton du deuxiĂšme Ă©tage et je pose ma tĂȘte contre le mur. Bon sang ! Mon esprit est vide, totalement dĂ©nuĂ© de tout sentiment, lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je sors d'un pas dĂ©terminĂ©, je ralentis l'allure lorsque je rĂ©alise que je suis devant la chambre 201. Je regarde la clĂ© magnĂ©tique que je tiens dans la main depuis que j'ai quittĂ© la voiture. J'insĂšre la clĂ© dans la porte et j'entre dans la chambre. La scĂšne qui se joue alors devant moi me glace le sang, mais aucune Ă©motion ne se lit sur mon visage. Mon mari, Connor, est au lit avec son assistante, il lui fait l'amour avec une ardeur et un enthousiasme qu'il n'a jamais manifestĂ©s avec moi. Elle est couchĂ©e sur le ventre, les fesses en l'air et mon mari est clairement en train de la sodomiser. Les grognements animals qu'ils poussent tous les deux me font comprendre qu'ils doivent adorer ça. Je regarde sa verge coulisser Ă  l'intĂ©rieur de la fille, c'est quoi son nom dĂ©jĂ  ? Barbie ? Britney ? Elle a clairement une tĂȘte Ă  s'appeler Barbie, ce n'est pas juste Ă  cause de ses cheveux blonds et de son amour pour le rose. Je plisse les yeux, elle est la premiĂšre Ă  remarquer ma prĂ©sence, je vois dans son regard qu'elle n'est mĂȘme pas surprise de me voir, je comprends alors que c'est elle qui m'a fait parvenir ce petit mot.

" Oh mon Dieu madame Anderson. " Dit-elle en Ă©chappant Ă  la prise de mon mari et en se couvrant la poitrine.

Elle semble apeurĂ©e, j'y croirais presque si je n'avais pas vu cette lueur malsaine dans ses yeux. MalgrĂ© les bras qui recouvrent ses seins, je parviens toujours Ă  voir ceux-ci, il faut dire, ils sont Ă©normes, Connor aime les seins, plus ils sont gros, mieux c'est. MalgrĂ© moi, je regarde ma petite poitrine et une moue de dĂ©pit se dessine sur mon visage, puis je pose les yeux sur Connor. Il a le visage d'un gosse pris en train de faire une bĂȘtise, ce qui est d'ailleurs le cas. Je regarde ses yeux, qui m'ont totalement fait craquer quelques annĂ©es auparavant, je me suis perdue dans ce regard bleu, un ocĂ©an dans lequel je pouvais me noyer sans peur. Un ocĂ©an qui est trouble en ce moment. L'eau me recouvre la vue, je me passe la main sur le visage et je le regarde une derniĂšre fois, je pose la clĂ© sur la table Ă  cĂŽtĂ© de moi, puis je lui dis.

" Mes avocats te contacteront pour les papiers du divorce. "

Aucune Ă©motion dans ma voix, aucune Ă©motion dans mes yeux, je me tourne pour regagner la sortie.

" Sum attends. "

Je marche droit devant moi comme si ce n'Ă©tait pas Ă  moi qu'il s'adressait, je marche jusqu'Ă  l'ascenseur et j'appuie sur le bouton d'appel. Connor me rejoint quelques minutes plus tard, vĂȘtu d'un peignoir.

" Sum, tu ne peux pas mettre fin à deux ans de mariage comme ça. "

" Je vais me gĂȘner. "

" C'Ă©tait une erreur d'accord, une Ă©norme connerie, cette fille ne compte mĂȘme pas. "

Je regarde par-dessus son Ă©paule et je croise le regard triste de l'assistante, j'ai presque de la peine pour elle.

" Je m'en moque Connor, tu es libre maintenant de faire ce que tu veux ! Quant Ă  moi, je ne veux plus jamais te voir. "

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et lorsque j'essaye d'y entrer, Connor me retient par le bras d'une poigne dure.

" Bien sĂ»r, tu sautes sur l'occasion pour te sĂ©parer de moi, parce que tu ne m'as jamais rĂ©ellement aimĂ©, j'ai passĂ© tout mon temps Ă  ĂȘtre comparĂ© Ă  lui ! Mais laisse moi te dire une chose, si tu n'es pas Ă  moi, tu ne seras pas Ă  lui non plus ! "

La haine et le ressentiment que je vois dans ses yeux, je ne les avais jamais vus auparavant. Je retire ma main d'un geste sec et les portes de l'ascenseur se verrouillent. Les mains tremblantes, j'appelle la seule personne à qui j'ai envie de parler en ce moment. Il répond à la troisiÚme sonnerie, je ne sais pas quelle heure il est à Sydney, j'ai sans doute dû le réveiller.

" AllĂŽ ma souris ? "

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