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Inka, la Libératrice

Inka, la Libératrice

Plume de Max

5.0
avis
11
Vues
5
Chapitres

Inka Keto – Sexy, courbĂ©e et pleine de vigueur. Aussi ouverte, gentille et fantaisiste qu'elle soit, elle est aussi serrĂ©e qu'un piĂšge en acier. Sa famille tente depuis un certain temps de sauver les esclaves mĂ©tamorphes du rĂ©gime puissant mais malĂ©fique de Herta. Matt Woods – Avec sa peau foncĂ©e, ses yeux bleu clair et sa coloration mĂ©diterranĂ©enne, Matt a des mouvements quand il veut les utiliser. Son temps a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă  l'enquĂȘte sur un Ă©trange phĂ©nomĂšne mĂ©taphysique qui l'intrigue depuis de nombreuses annĂ©es. Lorsqu'ils rĂ©alisent tous les deux que le phĂ©nomĂšne mĂȘme que Matt Ă©tudie est en fait un outil permettant d'ouvrir davantage de portes entre la Terre et Herta, l'opportunitĂ© de sauver encore plus d'esclaves mĂ©tamorphes devient Ă©vidente. Mais une telle attirance ne s'approfondit pas sans ses propres pĂ©rils. Matt a-t-il dĂ©couvert quelque chose qui pourrait potentiellement l'empĂȘcher de protĂ©ger son vĂ©ritable compagnon ?

Chapitre 1 PROLOGUE

Il y a vingt ans

Inka Keto était un ours ! C'était un ours, c'était un ours, c'était un ours ! La petite fille de huit ans a fait une danse de fessiers, de mains de papillons et de piétinements tout autour de son jardin.

Sa mĂšre a ri depuis l'endroit oĂč elle regardait sur le pont. « De quoi es-tu si heureuse, petite ?

Inka leva les yeux, pas du tout gĂȘnĂ©e d'avoir Ă©tĂ© surprise en train de danser Ă  fond. Ses longs cheveux blonds Ă©taient emmĂȘlĂ©s et ses genoux et ses coudes Ă©taient tous tachĂ©s d'herbe. "Je suis tellement heureux d'ĂȘtre un ours!"

Sa mÚre cessa de rire maintenant, lorsqu'elle réalisa ce que sa fille disait. Elle descendit du pont et fit signe à sa fille de venir sur ses genoux. "Inks, pensais-tu vraiment qu'il y avait une chance que tu sois autre chose ?"

Inka arrĂȘta son joyeux petit mouvement alors qu'elle levait les yeux vers sa mĂšre. Les yeux de la petite fille Ă©taient si honnĂȘtes. Si honnĂȘte qu'il Ă©tait presque douloureux de les regarder, c'Ă©tait comme voir son Ăąme face Ă  face. «J'ai toujours eu peur d'ĂȘtre celui qui serait autre chose. Que de tous les mĂ©tamorphes ours de notre famille, je serais celui qui serait une grenouille ou quelque chose du genre. La petite fille sensible ressentit soudain une vague de culpabilitĂ©. « Ce n'est pas qu'il y ait quelque chose qui ne va pas avec les grenouilles. Les grenouilles sont cool.

Sa mĂšre rit et soupira. C'Ă©tait vrai qu'Inka avait toujours Ă©tĂ© diffĂ©rente. Et mĂȘme si toute leur famille Ă©tait des mĂ©tamorphes d'ours, il y avait toujours la moindre chance qu'Inka finisse par se transformer en un autre animal. Cela aurait Ă©tĂ© dur pour tout le monde. Mais cela ne valait pas la peine de s'inquiĂ©ter car Inka avait fait sa toute premiĂšre garde ce matin-lĂ  et elle s'Ă©tait transformĂ©e en un magnifique ours dorĂ©, tout comme Ansel et tout comme Milla. BientĂŽt, Kain ferait de mĂȘme.

« Mais tu es comme eux, mon petit. Tu fais partie de cette famille, tu sais ? Tu es tout aussi ours que n'importe lequel d'entre eux.

"Je sais," acquiesça Inka. Et elle le savait. Mais c'était ce qui était drÎle avec les peurs : elles avaient le pouvoir de vous faire ne pas savoir ce que vous pensez avoir fait. Inka posa une paume potelée sur son front et gémit. "Pouah. Je me confond encore.

Sa mÚre a ri et l'a embrassée sur la tempe. Son Inka, sa belle et étrange petite Inka. "Je ne veux pas que tu passes ta journée à t'inquiéter."

"Je ne le ferai pas", promit solennellement Inka. « Je vais passer la journée dans les bois. Je vais parler aux papillons.

Et c'est exactement ce qu'elle a fait. Dans ses jeans coupĂ©s en lambeaux et son t-shirt imprimĂ© marguerite, la petite fille discutait avec tous les papillons qu'elle pouvait trouver. Et la seule fois oĂč elle s'est arrĂȘtĂ©e, c'Ă©tait une seule fois, lorsqu'elle a ressenti quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Elle ne pouvait pas savoir qu'elle ressentirait cela Ă  nouveau, plusieurs fois dans le futur. C'Ă©tait la mĂȘme chose que lorsque quelqu'un laissait une porte ouverte dans la maison. Un courant d'air frais autour de ses pieds. Mais ensuite il y eut une somnolence, quelque chose qui lui dit de fermer les yeux et de se rapprocher. Et Ă  travers la somnolence, Inka se sentit un homme. Il Ă©tait lĂ  mais elle ne pouvait pas le voir. Il la cherchait, mais il ne la voyait pas non plus. Elle resta immobile. Pendant une heure puis deux. Et quand finalement il fut parti, elle continua Ă  parler aux papillons. Elle Ă©tait plus calme, mais toujours aussi honnĂȘte.

***

Sanxenxo, Espagne

Matt Woods ne pouvait pas croire qu'il devait passer un autre été chez son Abuela. L'Espagne était plutÎt cool, devina-t-il. Mais la maison d'Abuela était recouverte de napperons du sol au plafond et le chat a aggravé ses allergies.

Mais ce n'étaient pas les véritables raisons pour lesquelles Matt était frustré. Il était frustré parce que chaque enfant de toute son école était celui qui avait été sélectionné pour le camp d'été de la NASA. Et à la place, il était en Espagne avec Abuela.

Grandiose.

Il ne voulait pas devenir astronaute, il le savait déjà. Il pensait qu'il y avait suffisamment de choses à étudier sur terre. Il n'avait pas non plus besoin d'ajouter tout l'espace à son assiette. Mais cela avait été l'occasion de passer un été avec de VRAIS scientifiques. Pas seulement ceux qui ont plongé une boßte de Pétri dans une autre dans toutes ces émissions de résolution de crimes qu'Abuela aimait tant.

S'il n'y avait pas eu Mariana Cruz qui vivait à trois minutes à pied de chez Abuela, Matt, 13 ans, aurait considéré tout cet été comme un fiasco total.

C'est donc dans cette direction que Matt est allĂ© une nuit, peut-ĂȘtre 45 minutes avant le coucher du soleil. Il se rendrait chez Mariana et si elle Ă©tait toujours dehors, il lui volerait peut-ĂȘtre un baiser. C'Ă©tait dĂ©jĂ  arrivĂ© et Matt devait le dire, son intĂ©rĂȘt Ă©tait piquĂ©.

Il a sauté une clÎture et s'est frayé un chemin à travers le ravin qui longeait l'arriÚre du quartier.

Il considĂ©rait cela comme une sorte d'expĂ©rience. Un jour, il venait lĂ -bas et Mariana ne l'embrassait pas. Un jour, elle le ferait. Était-ce ce qu'il portait ?

À quoi ressemblait-il ? Comment sentait-il ? A-t-elle Ă©tĂ© affectĂ©e par un facteur de son cĂŽtĂ© ? Que sa mĂšre soit Ă  la maison ou non ? Ou peut-ĂȘtre, si elle avait suffisamment dormi ou pas ?

C'est avec ces questions en tĂȘte que Matt a couru au fond du ravin. Il Ă©tait tellement captivĂ© qu'il ne l'a presque pas vu. La perturbation dans l'air.

Mais quelque chose, peut-ĂȘtre juste une sensation de tremblement dans la nuque, le fit s'arrĂȘter, regardant autour de lui pour voir si quelqu'un l'observait. Lorsqu'il eut dĂ©terminĂ© qu'il Ă©tait seul, Matt regarda autour du ravin. Quelque chose lui faisait dresser les poils sur les bras et il voulait savoir ce que c'Ă©tait. Et ensuite, il Ă©tait lĂ .

Eh bien, c'Ă©tait lĂ  et ce n'Ă©tait pas lĂ . C'Ă©tait lĂ  sur les bords.

Juste un flou qui créait une déchirure irréguliÚre dans l'air.

Matt fit deux pas dans cette direction. Puis un pas en arriÚre. Et puis, comme toujours pour lui, la curiosité l'a emporté. Il a couru jusqu'au bout. C'était clair au milieu et flou sur les bords. Il se demanda un instant si quoi que ce soit, ce n'était qu'un bord. Si la partie claire du milieu n'était pas perturbée. Il essaya de passer la main, mais il n'y parvint pas. C'était comme toucher du verre en l'air. Une étrange traction l'envahit. Mais pas comme si quelque chose lui avait saisi la main, mais plutÎt comme si quelque chose tirait sur chaque molécule de son bras.

Il retira son bras et Ă©tudia davantage la dĂ©chirure. Il rĂ©alisa aussitĂŽt que ce qu'il regardait n'Ă©tait pas de l'air clair en direction des arbustes et de l'ocĂ©an, mais plutĂŽt une image miroir. Une fenĂȘtre .

Jusqu'oĂč?

La question Ă©tait si forte dans la tĂȘte de Matt qu'il grimaça presque. Il porta ensuite son attention sur le bord lui-mĂȘme. Il passa ses doigts sur chaque section qu'il pouvait atteindre. C'Ă©tait raide Ă  certains endroits et mou Ă  d'autres. La diffĂ©rence entre sentir un cadre photo en bois et un cadre en velours. Mais il pouvait le sentir partout. Le bord Ă©tait complĂštement tangible.

Inutile de dire qu'il n'est pas allé voir Mariana ce soir-là. Ni pour aucune autre nuit de ses vacances. Pendant les 30 jours suivants, Matt Woods étudia la petite larme qu'il avait trouvée. Il a pris toutes sortes de notes qu'il pouvait penser à prendre. Il a dessiné des images, pris des photos, filmé des vidéos avec l'énorme et encombrante caméra vidéo de son Abuela. Il l'a étudié.

Jusqu'au 31e jour, oĂč il arrive dans le ravin avec un panier-repas et toute une sĂ©rie d'idĂ©es d'expĂ©riences bouillonnant dans son cerveau. Matt s'arrĂȘta.

Faire marche arriÚre. Et je suis revenu. Il a tourné lentement sur un cercle de 360 degrés.

Et juste comme ça. La fenĂȘtre avait disparu.

Il passerait les 22 années suivantes à essayer de comprendre de quoi il s'agissait.

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