Et si on s'envoyait en l'air tous les deux. Margot, séduite par l'éclat mystérieux d'un inconnu dans un bar animé, se laisse emporter par l'impulsion et lui propose une nuit de passion. Son refus la laisse déconcertée et honteuse, fuyant le bar avec le poids de l'humiliation. Déterminée à éviter toute confrontation future, elle s'efforce d'oublier cet épisode gênant. Cependant, le destin en décide autrement lorsque cet homme se présente le lendemain dans les bureaux de l'agence de publicité en tant que client où travaille Margot. Prise au dépourvu, Margot se trouve confrontée à un dilemme déchirant entre ses désirs brûlants et son obligation professionnelle, tandis que les frontières entre raison et passion deviennent de plus en plus floues.
Cet homme appelait à la tentation charnelle.
Il était là, debout à seulement quelques mètres d'elle. Il discutait avec quelqu'un et semblait très captivé par la discussion. Elle ne pouvait en aucun cas dégager son regard sur lui. C'était comme si le reste du monde avait disparu, laissant seulement cet homme devant elle. Son allure dégageait un certain charisme magnétique. Ses traits soulignés par la lumière tamisée du bar, ses yeux pétillants d'une lueur mystérieuse captivaient chaque parcelle de son attention. Elle le dévorait du regard, absorbant chaque détail avec avidité. Son regard parcourait chaque ligne de son visage, chaque mouvement de ses mains, chaque infime expression sur son visage. Elle se sentait irrésistiblement attirée vers lui, comme un aimant, incapable de détourner son regard.
Des scénarios torrides affluaient désormais dans son esprit, provoquant en elle une chaleur irrésistible, difficile à apaiser. C'était plus fort qu'elle. Il était difficile de l'observer à cette distance sans savourer de plus près les contours parfaits de ses lèvres. Ce sourire ! Quel sourire ! Un sourire parfait qui avait le pouvoir de chavirer son cœur. Son pouls s'accélérait à mesure qu'elle le dévisageait avec voracité.
C'était de trop pour elle, lorsqu'avec élégance, il passa ses doigts dans sa chevelure, accompagnant son geste d'un regard intense. Elle sentit un désir brûlant monter en elle avec une intensité déchirante. Elle se surprit à rêver de l'approcher, de laisser ses doigts parcourir paresseusement le torse viril de cet homme, et de capturer avidement ses lèvres délicieusement tentantes. Quel effet cela lui ferait, de se perdre dans un tourbillon d'extase, accrochée désespérément à lui comme une feuille emportée par le vent ? Ce besoin viscéral de s'abandonner à cette passion brûlante la consumait sans fin. C'était décidé, elle ferait de cet homme son coup du soir, quel qu'en soit le prix.
C'est alors qu'elle remarqua qu'il était désormais seul, absorbé par son verre presque vide. Margot sortit rapidement un miroir et un gloss scintillant de sa pochette. Elle examina attentivement les détails de son visage à travers le miroir, prenant soin de rendre ses lèvres encore plus séduisantes. Elle aspergea ensuite délicatement son parfum fruité et doux, ce merveille qui ne quittait jamais son sac. Puis, elle vida cul sec son verre, comme pour s'insuffler un peu plus de courage.
Certes, c'était de la folie, mais elle n'allait pas se limiter à le regarder amoureusement. Elle voulait à tout prix se perdre dans ses bras, goûter à cette tentation qui la dévorait. Elle désirait le sentir en elle, crier de plaisir sans fin, car elle était convaincue que ce spécimen doté d'une beauté envoûtante pouvait sans aucun doute donner du plaisir à une femme.
Elle se leva de son siège et s'approcha d'un pas assuré vers lui tandis qu'elle réalisait que c'était pour la première fois elle tentait une approche aussi audacieuse. Elle était de nature, une femme réservée mais ce soir son audace et ce courage qu'elle arborait l'avaient irrémédiablement surpris. À présent à quelques centimètres de lui, le rythme cardiaque de son cœur s'accélérait davantage, mais elle refusait catégoriquement de laisser la peur prendre le dessus. Si ce n'était pas ce soir, ce ne serait pas un autre jour. Cet homme, elle allait le mettre dans son lit ce soir par tous les moyens. Il était temps pour elle de revivre ce plaisir chanel qu'elle n'avait plus vécu depuis des années et cet homme était pour elle un choix idéal pour redécouvrir cette sensation.
Arrivée à sa hauteur, elle posa une main légère sur son bras, décochant à cet homme un regard provocatrice. Elle était surprise de sa propre assurance alors qu'elle le fixait intensément dans les yeux tout en adoptant un air séducteur comme si c'était si naturel pour elle. Était-ce la brûlure de son désir qui lui procurait cette assurance soudaine ? Affichait-elle sur son visage son impérieuse envie de partager la nuit avec cet inconnu, sans aucune hésitation ?
- Et si on s'envoyait en l'air tous les deux ce soir, lâcha-t-elle abruptement, alors que les battements frénétiques de son cœur résonnaient nettement dans ses oreilles, semblables au son d'un tambour.
Elle laissa flotter en l'air cette proposition, attendant impatiemment la réaction de cet homme qui éveillait en elle, maintenant qu'elle était assez proche de lui, une sensation électrisante qui la faisait frissonner d'excitation. Si elle ne retirait pas immédiatement sa main de son bras, elle allait à coup sûr perdre son équilibre tellement ce simple contact la plongeait dans un tourbillon d'émotions enflammées.
Il la regardait avec un mélange d'étonnement et d'incompréhension. Elle s'attendait bien évidemment à cette expression sur ce visage si parfait aux traits bien définis, mais pas à ce qu'il retire négligemment sa main de son bras et la scrute d'un air déconcerté, comme s'il se retrouvait en face d'une folle qui aurait certainement bu quelques verres de trop.
- Je vous demande pardon ? s'exclama-t-il en la détaillant intensément.
À présent, elle commençait déjà à perdre cette assurance qui l'avait poussée à lui faire cette proposition intrépide. Elle se demandait également si elle n'était pas allée trop loin en se présentant à lui comme une femme assoiffée de sexe. Mais elle ne désirait qu'une seule chose après tout : avoir la chance de coucher avec cet homme, ce soir. Alors, elle répéta clairement, avec une voix déterminée, qu'elle voulait impérativement passer la nuit avec lui car il l'attirait beaucoup.
- Combien de verres avez-vous bu pour accumuler autant de courage et approcher un inconnu pour lui proposer un coup d'un soir ? demanda-t-il, arborant un air scandalisé qui ne quittait pas son visage.
- On le fait chez moi ? Ça vous va ? déclara-t-elle, ignorant subtilement la question précédente qui l'avait mise dans l'embarras.
Il haussa les sourcils, interloqué par l'attitude directe de cette femme. Décidément, qu'avait-il fait pour mériter une situation aussi incongrue ?
- Savez-vous qui je suis au moins ? Je suppose que non, déclara-t-il en la regardant avec une curiosité évidente.
- Je n'ai pas besoin de connaître votre identité. Tout ce que je veux, c'est passer une nuit avec vous, car je suis loin d'être insensible à votre charme. Plutôt que de vous sentir gêné, vous devriez être fier d'attirer autant de regards féminins, non ? Il semblerait que je ne sois pas la seule à succomber à votre charme, ajouta-t-elle tandis qu'elle observait les autres femmes présentes qui lui lançaient des regards séducteurs. La seule différence, c'est que je suis celle qui fait le premier pas en venant vers vous.
- Votre proposition est plutôt surprenante, réagit-il avant de vider le reste de son verre. Vous avez du cran pour approcher les gens de cette manière. Personnellement, je ne suis pas gêné par cette approche inhabituelle et je ne serais pas contre l'idée de passer une nuit avec une inconnue, cela dit, Mademoiselle.
Un sourire victorieux éclaira le visage de Margot alors qu'elle attendait avec impatience qu'il règle sa note et lui demande de l'accompagner chez elle. Cependant, son sourire s'estompa instantanément lorsqu'il ajouta :
- Je suis habitué à avoir des aventures d'un soir avec des femmes qui m'attirent sexuellement. Mais vous, vous ne correspondez pas à le genre de femme que je préfère. Je suis navré pour vous mademoiselle, mais vous allez devoir vous contenter de fantasmer sur moi, car il est hors de question que je passe la nuit avec vous.
Le visage de Margot se figea. Les propos tranchants de cet homme l'humiliaient profondément. Elle mordit sa lèvre inférieure avec fureur pour réprimer ses larmes qui menaçaient de couler. Elle regrettait maintenant vivement d'avoir cédé à ses impulsions. Elle détestait même la confiance qui l'avait animée pour proposer une aventure d'un soir à un homme qui la décrivait comme une femme sans attrait, sans la moindre retenue.
Pourquoi ne pas simplement tourner les talons et disparaître de cette pièce devenue oppressante ? Elle se sentait paralysée, ses pieds refusaient d'obéir. Le choc de ses paroles la figeait sur place, une grande honte la clouait au sol, l'empêchant de bouger.
- Mademoiselle ? Fit cet homme d'un ton inquièt. Je... Je suis vraiment désolé si mes paroles vous ont blessée. Je voulais simplement être honnête avec vous, sans aucune intention de vous offenser.
Que répondre à cet homme qui, malgré tout, lui causait toujours cet effet dévastateur ? Pourquoi ne pouvait-elle pas lui dire ses quatre vérités, lui cracher ses reproches et quitter cet endroit la tête haute ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à dissimuler ses émotions derrière un masque d'indifférence devant lui ? Avec la tête qu'elle faisait, elle lui inspirait sûrement de la pitié, tellement il la regardait avec ce mélange de gêne et de désolation.
- Excusez-moi de vous avoir dérangé, murmura-t-elle finalement avant de faire volte-face.
Sous le regard insistant de l'homme, elle se glissa honteusement à travers la foule, pressée de rejoindre sa voiture.
Plus jamais elle ne se laisserait humilier ainsi. C'était une leçon apprise pour de bon !
À suivre...
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