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La vie Normale

La vie Normale

Chris B.G

4.9
avis
505
Vues
6
Chapitres

Petit recueil de nouvelle concernant un monde où vous et moi nous pouvons nous retrouver. Il est bon par moment de profiter d'un univers qui est le notre. La lecture peut nous faire voyager dans des mondes incroyables, mais et si pour une fois il est bon de voyage dans notre monde.

Chapitre 1 Lire entre les lignes

Ground Zero. A chaque fois que je passe devant ce monument, je ne peux pas m’empêcher de m’arrêter quelques secondes pour avoir une pensée pour toutes ces vies qui ont disparus si rapidement. J’étais à peine âgé de cinq ans lorsque les tours du world trade center se sont effondrées ce jour du mois de septembre. Je me souviens justes des visages choqués, de la poussière et surtout des pleures de ma mère. Mon père avait décidé de partir plus tôt au travail ce jour-là et hélas il n’est jamais revenu. Depuis ce jour ma mère est devenu encore plus protectrice envers moi.

Elle a dû mal à comprendre que ce n’est pas en me gardant à la maison que je pourrais enfin m’épanouir librement. J’ai toujours dû faire plus que les autres pour pouvoir avancé, et c’est avec cette force qu’aujourd’hui j’ai pu décrocher un poste dans l’entreprise, qui j’en suis certaine, pourra me faire avancer dans mes objectifs de vie. J’ai toujours aimé lire, un vrai rat de bibliothèque. Je me suis enfermé dans les livres après la mort de mon père puisque c’est seulement dans cet environnement que je pouvais devenir quelqu’un d’autre. Une personne qui pouvait enfin rêver sans limites. Je passais mon temps libre à demander à ma mère de m’emmener dans la bibliothèque de notre quartier pour pouvoir trouver de nouvelles pépites à lire. Ma mère était plus qu’heureuse de voir que je voulais rester à la maison lire. Pour elle c’était le seul endroit sur la planète assez sûr pour que je puisse me déplacer librement sans difficulté. Au fil des années, ma chambre est devenue elle-même une bibliothèque, des livres partout, sous mon lit, sur mon lit, autour de mon lit. Je me sentais en sécurité dans ma forteresse de roman. C’est lorsque j’ai commencé mes années de lycée que j’ai ouvert mon blog de critique littéraire. Derrière mon écran, je pouvais faire entendre ma voix sur ce que je pouvais qualifier comme pépite de l’année ou navet à éviter. Au fils des années, le nombre de visiteurs est devenue assez conséquent pour que finalement une grande boite d’édition fasse attention à moi. Après leur avoir faire comprendre, que je n’étais pas disponible par téléphone, nous avons échangé des mails. Pendant trois semaines j’ai été testé pour savoir si j’étais capable de faire ce métier. Capable de découvrir qui ferait trembler tout New-York à la prochaine rentrée littéraire. Quand ma mère à su que les mails que j’échangeais n’était pas des simples mails, mais un entretien d’embauche, elle est devenue totalement hystérique. Nous avions quitté New-York après les attentats du 11 septembre pour la banlieue. Pour ma mère c’était la meilleure solution pour ma sécurité. Elle voulait tellement me protéger que je n’ai finalement jamais pu avoir de vrai ami. Ma mère a décidé que pour ma sécurité, la seule solution était l’école à la maison. La seule vraie amie que j’ai est ma mère. Je ne peux pas dire que je suis malheureuse, j’ai quand même de millier d’amis virtuels qui sont toujours presser de connaitre mon avis sur un nouveau roman. Après des centaines d’heures de disputes avec elle et à essayer de lui faire comprendre que j’ai grandi avec les rediffusions de Sex and the City et que moi aussi je rêvais de partir là-bas pour construire ma vie, j’ai finalement accepté le poste d’éditeur junior. Et c’est comme ça que, du jour au lendemain, je suis passé de critique amateur qui bosse avec son ordinateur sur les genoux à éditeur junior pour la boite d’édition Trading Young. Cette boîte d’édition à seulement dix ans mais elle a su s’entouré des meilleurs. Meilleur écrivain, meilleur éditeur, meilleur lecteur. Sans que le monde le comprenne, le livre papier est redevenu tendance. Les clubs de lecture n’ont fait qu’accroitre, les bibliothèques sont redevenus les lieux où il faut être vu. Et je suis fière de faire partie moi aussi de cette nouvelle famille. J’ai eu la chance de trouver un appartement assez rapidement et seulement à une demi-heure de la boite. Finalement après que ma mère ai compris que malgré mes vingt-deux ans, j’étais prête à vivre enfin ma vie, elle a accepté que je parte enfin vivre ma plus grande aventure. Et aujourd’hui me voilà, devant l’immeuble de Trading Young. Un magnifique immeuble avec des centaines de fenêtres miroirs. Des dizaines de personnes rentrent dans l’immeuble et d’autre en ressors. Un va-et-vient continuel dans cette ville qui ne dort jamais. Tête haute je peux enfin dire que je rentre dans un nouveau chapitre ma vie.

« -Bonjour et bienvenue à la Tour Mirror, que puis-je faire pour vous ? » Me demande l’hôtesse de l’immeuble.

C’est avec un grand sourire, que je lui tends ma lettre d’embauche ainsi que ma carte d’identité.

« -Je vois, c’est votre première journée, alors l’étage de Trading Young est le dix-huitième. Voici un badge temporaire, vous aurez votre badge définitif à la fin de la journée. Je vous souhaite une très bonne première journée. »

Je pu que lui faire un sourire pour lui remercier de sa bienveillance. Cette année sera mon année, et aujourd’hui mon jour.

L’ascenseur ouvert, je monte dedans. Je n’aurais pas peur, je sais que je suis douée. Ce n’est pas parce que j’ai peur de la hauteur que je vais baisser les bras. Dix-huit étages, et je suis devant les bureaux plus incroyable que je n’ai jamais vu. Des grandes baies vitrées, éclairent tout l’étage. Des cadres avec les couvertures de leur plus grand best-seller sont accrochées sur les murs du couloir qui mène vers un gigantesque open space. Je suis dans un paradis littéraire.

« -Mademoiselle Clayton ? » Dit une femme qui avance vers moi avec un magnifique sourire.

Cette femme est en elle seule, la définition même de la new-yorkaise par excellence. De taille moyenne, elle impose quand même un certain charisme. Brune avec une coupe de cheveux sophistiquée, des vêtements certainement de créateur, elle respire classe et grâce.

D’un signe de la tête je lui faire comprendre que je suis bien la jeune femme qu’elle recherche.

« -Très bien vous êtes à l’heure, j’aime les gens ponctuels. Je suis Madame Monroe, je serais votre référente. J’ai lu les différentes critiques que vous avez fait pour … »

Elle marche tellement vite que j’ai du mal à la suivre, ça c’est une chose que j’ai remarqué depuis que je suis revenue à New-York, les gens sont encore plus presser. J’ai du mal à suivre ce genre de personne qui ne comprenne pas que je ne peux pas suivre le mouvement.

« -Vous avez tous compris ? » Me demande-t-elle en se retournant vers moi.

Je n’ai hélas pas suivi sa conversation, première journée et je suis déjà incapable de savoir ce que je dois faire. Je ne peux que dodeliner la tête pour lui faire croire que j’ai suivis ces différentes consignes.

« -Très bien voici votre bureau, et voici votre premier manuscrit. Veuillez pour la fin de la journée me donner votre première analyse de la première partie de celui-ci. »

A peine a-t-elle fini sa phrase qu’elle est déjà retourné dans son bureau qui pourrait accueillir facilement un autre.

Première journée, et je dois déjà lire. Que demandé de plus à l’univers.

***

« Sans se retourner, elle savait que celui-ci était derrière lui. Elle n’attendait que lui, cela faisait maintenant plus de seize lunes qu’elle l’attendait … »

Mon dieu, c’est le genre de roman, qui est vu et revu et surtout tellement cliché. Ce genre de roman, me donne par moment l’envie de vomir ! Je ne peux que remercier la personne qui vient de me tapoter mon épaule.

« -Excuse-moi, mais nous t’appelons depuis tout à l’heure mais tu as l’air d’être très concentré dans ton livre, est-ce que tu veux manger avec nous ? » Me demande une jeune fille blonde et très souriante. Cette jeune fille transpire la gentillesse. Je ne savais pas que ce genre de personnes existaient à New-York.

Voulant tellement bien faire, le stress de cette première journée empêche l’envie de manger d’arriver. Et c’est encore une fois avec un signe de la tête que je fis passer mon message. Non je ne déjeunerais pas avec ce groupe de personne qui ont l’air si sympathique.

« -Très bien, mais j’espère que tu viendras avec nous demain midi ! Il faut que tu t’intègres. »

Je sais que je dois m’intégrer mais cela se fera plus tard, je dois d’abord prouver ma valeur. Mais à peine ma décision de reprendre ma lecture que je suis de nouveau déranger par une nouvelle personne. Madame Monroe est devant moi, les bras croisés. Son sourire de bienvenue à déjà disparue.

« -Cela fait plus de dix minutes que je vous appel via votre téléphone, pourquoi vous ne répondez pas ? Je n’ai pas de temps à perdre ! »

Je ne sais pas quoi faire, comment lui faire comprendre que je n’ai pas fait exprès de ne pas lui répondre.

« -Alors quelle est votre explication ? »

Je ne suis pas certaine de ce que je dois lui dire. Mais je ne peux pas non plus mettre en colère encore plus la personne qui peux décider de mon avenir dans cette boite. Sur mon bureau, des post-it sont posés sur le coin de ma table. J’en prends un et me dépêche de lui écrire mon explication. Une trentaine de seconde plus tard, je lui tends mon post-it avec la peur au ventre.

« -C’est une blague ? » Dit-elle en élevant la voix.

C’est avec une honte grandissante que je fis non de la tête.

« -Mais ce n’est pas vrai ! » Crie-t-elle.

Et pour la première fois que je suis arrivé à New-York j’ai peur. J’ai peur que ma mère, pendant toute ces années avaient raison. J’ai peur de perdre ce poste qui me plait tant. J’ai peur que pour la première fois de ma vie je comprenne ma différence. Je me suis toujours sentie unique mais à New-York la différence n’est peut-être pas la meilleure des choses. J’ai vingt-deux ans, et depuis vingt-deux ans, j’entends avec mes yeux et je parle avec mes mains.

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