Ne jamais demander une vie plus aventureuse, on ne sait jamais ce que celle-ci peut nous donner ! J'ai fais ce vĆu et aujourd'hui me voilĂ : dans l'aventure plus grande et plus dingue de ma vie. Est-ce que je vais oubliĂ© cette Ă©pĂ©e DamoclĂšs qui se trouve juste au-dessus de ma tĂȘte et vivre cette aventure Ă fond ? Ah que ne ferait-on pas pour avoir ce qu'on veut ! Vous voulez savoir ce que je veux ? Et bien suivez-moi lors de mon initiation !
***
Un, deux, trois nous allons au bois
Quatre, cinq, six cueillir des cerises
Sept, huit, neuf dans mon panier neuf
Dix, onze, douze : oh oui elles seront bien rouges !
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Avez-vous dĂ©jĂ rĂȘvĂ© de voler le plus haut et le plus loin possible pour ne pas revenir. Pour oublier tous les soucis, tous les problĂšmes qui vous entourent ? Moi c'est le cas, depuis trois mois, non-stop. Depuis que j'ai trouvĂ© les quatre M. Travail merdique pour un salaire merdique pour un logement merdique et une vie amoureuse merdique !
Premier M
Je suis hĂŽtesse d'accueil dans le musĂ©e le moins visitĂ© de Paris depuis le premier octobre de l'annĂ©e derniĂšre. Attention je ne dis pas que ce n'est pas un mĂ©tier honorable, mais franchement ce n'est pas du tout le mĂ©tier de MES rĂȘves. Vous savez le mĂ©tier auquel on pense pendant nos longues Ă©tudes. Celui qui nous fait vibrer, celui qui nous fait se lever trĂšs tĂŽt le matin, parce que nous aimons passionnĂ©ment notre mĂ©tier. â Eh bien moi je suis trĂšs loin de ce rĂȘve -. Je suis donc hĂŽtesse d'accueil, explication de mon mĂ©tier : sourire malgrĂ© les questions plus idiotes les unes que les autres, genre : « OĂč est la salle A s'il vous plaĂźt ».
La rĂ©ponse sur le panneau au-dessus de vos tĂȘtes
« Tout droit puis la deuxiÚme à gauche ».
Tout ça sans perdre le sourire Ă©videmment. VoilĂ c'est mon job : garder le sourire mĂȘme quand l'envie n'y est pas.
Je ne peux pas rĂȘver mieux comme mĂ©tier... Attendez qu'est-ce que je raconte, c'est mon cĂŽtĂ© optimiste qui prend le dessus, excusez-moi, un petit moment d'Ă©garement ? ! J'ai fait cinq ans d'Ă©tude pour sourire. POUR SOURIRE ! Je ne savais mĂȘme pas qu'il fallait un BAC + 2 pour pouvoir faire cela. J'en apprends vraiment tous les jours.
BAC +5, j'ai un BAC +5 et je suis payé pour sourire. Je sais ce que vous allez dire : vaut mieux ça que rien. Mais franchement que faite vous quand vous avez perdu espoir ?
Second M
Mon logement. Je suis sĂ»r que trois souris n'en voudraient pas. J'ai louĂ© une chambre de bonne, n'ayant pas trouvĂ© mieux pour le moment, sous le toit d'un immeuble de Paris. Les toilettes ... Sur le palier, l'eau chaude ... Ă vingt heures trente pĂ©tante et jusqu'Ă sept heures. PropriĂ©taire radin ! Comme si je ne pouvais pas en avoir comme tout le monde, pendant toute la journĂ©e. Et je ne peux mĂȘme pas prendre un bain pour me dĂ©tendre n'ayant qu'une petite douche dans ma salle d'eau. Eh oui je vis lĂ -dedans, moi et mes pensĂ©es nous nous serons pour notre confort. J'ai le chauffage en Ă©tĂ© et la climatisation en hiver. Et comme nous sommes actuellement en hiver, je n'ai pas encore goĂ»tĂ© au sauna naturel. Mes parents voulaient absolument m'aider -je viens d'une famille aisĂ©e-, mais je voulais vraiment vivre cette aventure d'adulte seule.
Les fleurs et autres dĂ©corations n'aident mĂȘme pas Ă embellir cette chambre. Mais ne soyons pas si dur, si cela avait pu ĂȘtre pire, j'aurais pu je ne sais pas moi... Ne pas avoir d'Ă©lectricitĂ©...
Vous connaissez l'expression tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant parler, pensez-y réellement parce que cette expression m'a coupé l'envie de manger. Un four à micro-onde sans électricité, c'est un peu difficile pour pouvoir dßner. Et en plus, ma soirée télé est tombée à l'eau, moi qui voulais tellement voir ce reportage si intéressant : « Comment ne pas noyer son chagrin pour un homme ».
TroisiĂšme M
Vous comprenez bien que le troisiÚme M n'est autre que mon petit salaire qui m'aide à payer mon loyer -je tiendrais, je me suis promis de ne pas demander de l'aide à mes parents et je tiendrais jusqu'au bout ! - . Car comme vous l'avez compris pas beaucoup d'argent égal un logement décevant ! AprÚs tout ça, je pense que vous avez aussi compris qu'elle est le dernier M de ma vie.
QuatriĂšme M
Et pour finir le dernier et pas le moindre M de ma vie. AprÚs ces présentations j'espÚre que vous avez retenu le titre du documentaire que je voulais tant voir. Non ? « Comment ne pas noyer son chagrin pour un homme ». Ah ma vie sentimentale... Totalement déserte. Vous voulez l'histoire longue ou courte ? Bon la courte sinon, j'aurais petit un : besoin de plus d'un livre pour raconter ma vie et petit deux : je vais avoir des envies de meurtre envers certaines personnes de la gent masculine.
Vous savez combien de fois je me suis retrouvée devant une mairie et suis sortie toujours non mariée ? ? Trois fois ! Seigneur je ne savais pas que c'était possible ! C'est vrai, j'ai dit la version courte : Je me suis fait planter trois fois à l'hÎtel de ville, par deux hommes différents. Oui c'est possible et j'ai seulement vingt-six ans.
La premiÚre fois à vingt ans. Je sais c'est trÚs jeune, mais j'étais tellement amoureuse, nous étions ensemble depuis deux ans, nous nous sommes rencontrés pendant le week-end d'intégration de notre université, et depuis ce moment-là nous nous sommes plus quitté, nous étions tellement fusionnel, c'était clairement l'homme de ma vie ! Et il a eu peur... Enfin c'est la version officielle, la version officieuse c'est que cet enfoiré me trompait depuis des mois.
La deuxiĂšme fois Ă vingt-trois ans. Oui je suis remontĂ© Ă cheval trĂšs vite, mais je n'allais quand mĂȘme pas pleurer sur mon sort pendant des annĂ©es ! Moi aussi je rĂȘve de construire une famille ! Mais encore une fois celui-lĂ a eu peur en arrivant Ă la mairie. C'est la raison officielle et officieuse, heureusement. Nous avons malgrĂ© ça continuer notre petit bout de chemin ensemble.
Et la troisiÚme fois à vingt-cinq ans. Cette fois il m'a trompé ce connard et a décidé de me l'avouer dans la voiture qui m'emmenait à la mairie... Par texto.
Il y a de quoi ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© des hommes Ă vie mais ce n'est pas possible, j'ai trop besoin d'eux... Oui mesdames nous avons besoin de ces messieurs mĂȘme si nous pouvons nous satisfaire seule, gagner notre propre argent et ĂȘtre indĂ©pendante ! Sur qui pourrions-nous crier sinon ? AprĂšs nous sommes tellement contradictoires â Oui Messieurs, je vous le confirme, la femme est complexe -, parce que mĂȘme si nous avons besoin d'eux pour construire une vie de couple, de famille, j'ai envie de les voir dĂ©gager de ma vue le plus vite possible.
Et surtout, je n'ai vraiment, mais vraiment pas besoin d'eux, quand ceux-ci vous piquent le travail de vos rĂȘves. Surtout quand on sait que celui-ci l'a eu parce qu'il a couchĂ© avec la directrice des ressources humaines. Je vous jure les cerveaux de ces messieurs ont vraiment Ă©tĂ© trĂšs mal placĂ©s dans l'anatomie de Gray . Bref ça, c'est ma vie mais je sais que je peux y arriver foi de Kassidy Jane Brandon !
J'ai tellement pris l'habitude de me plaindre â comme toute parisienne qui se respecte - que j'ai totalement oubliĂ© de me prĂ©senter ! Je m'appelle Kassidy dite Kassy, blonde vĂ©nitienne â Je prĂ©cise, ce n'est pas roux -, aux yeux verts â quel clichĂ© -, grande gueule et quand je dis grande ce n'est pas pour le mĂštre soixante-quinze que je fais. Je suis vraiment une grande gueule ! Mon pĂšre, Mark Brandon est anglais et ma mĂšre, Catherine est française, ils vivent dans une petite maison de campagne dans l'Ile-de-France et profitent de la vie de jeunes retraitĂ©s. J'avais le choix entre le Royaume-Uni et la France mais depuis toute petite mon cĆur a choisi la France, son art, sa gastronomie et sa mode !
Je n'ai jamais pu garder un poisson rouge plus de deux semaines en vie, je suis certaine qu'ils Ă©taient suicidaires â mauvaise foi, bonjour ! -. Je suis incapable de faire pousser une plante ou de la faire vivre plus d'un mois. Je suis inapte pour m'occuper de moi-mĂȘme, comment je pourrais faire vivre d'autres ĂȘtres vivants !
Je suis une personne calme â en principe - mais lĂ©gĂšrement agressive â quand c'est nĂ©cessaire -. Il faut dire que garder un sourire bĂ©at toute la journĂ©e donne envie en fin de journĂ©e de tuer tous les passants que je croise ayant le mĂȘme sourire. En prendre un pour taper l'autre, et tout casser sur mon passage pour me dĂ©coincer les zygomatiques. Mon psy dit que je ne contrĂŽle toujours pas ma haine envers le mĂ©tier que j'exerce et que j'ai Ă©tĂ© profondĂ©ment choquĂ© par le sourire de mon pĂšre. Oui mon pĂšre, qui en passant sourit seulement pour les fĂȘtes, anniversaire, ou quand il a eu droit Ă un trĂšs bon cĂąlin de ma mĂšre. Je confirme, mon adolescence a Ă©tĂ© difficile ! Aujourd'hui, je vois mes parents seulement de temps en temps et j'ai arrĂȘtĂ© de voir mon psy. Je refrĂšne ma violence sur un jeu flĂ©chette avec une photo du musĂ©e oĂč je travaille et je fais des Ă©conomies monstres !
Mais voilà , ceci est ma triste réalité qui se répÚte depuis maintenant trois mois. Chaque matin depuis je me dis trois choses :
âą Un : me souvenir de sourire comme une conne pour recevoir une paie Ă la fin du mois.
âą Deux : me rappeler que mon poste de rĂȘve est pris par un macho et cela me booste pour pouvoir un jour rĂ©ussir, Ă lui prendre.
⹠Et trois : qu'un BAC +5 ne sert plus à rien, nous coûtons trop cher !
***
Il est neuf heures, et je devrais dĂ©jĂ ĂȘtre au travail, pourtant je suis toujours allongĂ©e dans mon lit Ă me demander comment je pourrais faire bouger ma vie. Je n'ai vraiment pas envie de bouger, l'Ă©lectricitĂ© n'Ă©tant toujours pas remise je peux faire une croix Ă mon bon cafĂ© pour me rĂ©veiller. Comment commencer une journĂ©e sans ma dose de cafĂ©ine ? Non la question est mal tournĂ©e : Comment tenir une journĂ©e, â en souriant -, sans prendre un visiteur pour taper un autre, si je n'ai pas mon cafĂ© ? C'est vrai que je pourrais prendre celui du travail mais je ne suis pas fan du pipi de chat ou je pourrais aller au coffee-Shop de mon quartier, mais bon j'ai dĂ©jĂ du mal Ă finir la fin de mois avec mes simples courses si en plus je prenais mon cafĂ© lĂ -bas je n'en finirais pas de faire des heures supplĂ©mentaires ! Ătant dĂ©jĂ bien en retard, je ne vois pas pourquoi je me dĂ©pĂȘcherais de bouger mes fesses aujourd'hui. Je sors de mon lit vraiment en traĂźnant les jambes. Un tour rapide dans ma petite salle d'eau. Un maquillage vite fait, pour ne pas faire peur les gens que je croiserais dans la rue et je suis prĂȘte pour partir.
Ensuite pour rendre ma journĂ©e encore plus ensoleillĂ©e, Ă peine ma porte fermĂ©e Ă clĂ©, que ma gentille propriĂ©taire me demande avec toujours le mĂȘme sourire que je dĂ©teste, qui me rappelle que je devrais jouer aux flĂ©chettes ce soir :
«-Le loyer Mademoiselle Brandon.
Picsou, cette femme est Picsou !
-Lorsque la paie sera là Madame, le vingt-cinq ! »
J'ai dû préenregistrer cette phrase pour pouvoir lui répondre sans lui casser la gueule !
Mais je pense que cette vieille dame Ă un trĂšs gros problĂšme avec l'argent et qu'elle a aussi un problĂšme Ă la « Dory » : elle doit avoir une mĂ©moire Ă court terme. MĂȘme si vous payez Ă la date dite, le lendemain elle vous redemande le loyer. Oui, elle vous redemande le loyer comme si vous ne l'aviez pas payĂ©. Mais attention dĂšs que vous lui dites que c'est fait, elle vous demande pour le mois prochain. Cette femme ne doit pas connaĂźtre le droit français et doit ĂȘtre totalement folle.
C'est en arrivant en bas que je vois pourquoi l'électricité a été coupée hier soir. Une affiche sur la grille d'affichage de l'immeuble annonce que l'électricité sera coupée jusqu'à ce soir pour résoudre un problÚme technique dans l'immeuble. Hé oh EDF, tu n'as pas compris que nous étions en hiver ! Ils peuvent couper pendant la journée, ce n'est pas grave je ne suis pas là , mais en hiver la nuit tombe vite et les journées commencent tard et il fait froid ! J'ai besoin de mon radiateur ! Ah que la journée commence bien !
***
Bienvenue Ă Paris, oĂč le code de survie est chacun pour soi et dĂ©merde toi comme tu peux, la rĂšgle vingt-deux du bon parisien. N'aimant pas le mĂ©tro -, il y a trop microbes, trop d'odeur Ă©trange (ne me prenez surtout pas pour une maniaque) et je suis lĂ©gĂšrement claustrophobe -, et n'ayant pas les moyens pour prendre un taxi, j'ai investi Ă mon arrivĂ©e dans ma petite chambre, d'un vĂ©lo. Il faut bien faire des concessions, c'est soit le vĂ©lo soit le mĂ©tro. Je prĂ©fĂšre arriver au travail en sueur que de prendre les transports en communs. L'un des soucis avec mon transport Ă vĂ©lo est la sĂ©curitĂ©. Toujours faire attention aux voitures qui vont et viennent. Mais mon plus gros problĂšme aujourd'hui est de dĂ©raper au bon moment Ă cause d'un taxi. Mais pas n'importe quel taxi. Non. Le taxi qui a pour client cet homme, celui qui se croit supĂ©rieur parce qu'il a votre job, celui qui croit que toutes les femmes sont Ă ses pieds, celui qui vit juste en face de votre immeuble dans LE duplex de rĂȘve, celui qui a le taxi qui vous fait dĂ©raper, parce qu'il ne vous a pas vu. DĂ©jĂ que je n'ai pas de chance mais lorsque la tasse de cafĂ© n'a pas Ă©tĂ© prise... Tout cela veut dire que cette journĂ©e est faite pour rester au lit.
ArrivĂ©, Ă mon grand bonheur, aprĂšs un voyage de trente minutes Ă vĂ©lo, ma collĂšgue et amie temporaire Kassandra â oui je peux ĂȘtre une personne hypocrite pour sauver ma peau, et donc faire semblant d'ĂȘtre ami avec quelqu'un pour ma survie ! - me fait remarquer que je suis en retard. La seule chose qui me vient Ă l'esprit Ă ce moment-lĂ est « Va te faire voir ! ». Mais Ă©tant « mon amie » la seule chose qui est sortie de ma bouche est « DĂ©solĂ©, il y a eu une coupure d'Ă©lectricitĂ© dans mon immeuble, mon rĂ©veil a Ă©tĂ© coupĂ©. ». Comme vous l'avez compris vaut mieux ĂȘtre en bonne entente avec sa collĂšgue, ĂȘtre son amie pour ĂȘtre sĂ»r d'ĂȘtre couvert Ă un moment ou un autre. AprĂšs avoir enfilĂ© mon tailleur bleu, ma chemise blanche, et refait mon chignon, le dĂ©but de ma journĂ©e d'enfer allait rĂ©ellement commencer. Je n'avais juste pas prĂ©vu une chose : ma charmante amie Kassandra â Fausse blonde mĂȘme si elle dit le contraire, des yeux noisette en amande, pas trĂšs grande (en taille et en QI), - me baratine les oreilles sur son nouveau petit ami. Le copain de ma chĂšre Kassandra n'est autre cet homme, celui qui me pourrit la vie. Benjamin Albertini. Il a Ă©tĂ© mon meilleur ami pendant plus de quinze ans, mais comme je viens de le dire, il A ĂTĂ. Que de coĂŻncidence me direz-vous et bien moi je vais vous dire : les Parques ont dĂ©cidĂ© de me pourrirent la vie jusqu'Ă ce qu'elles coupent mon fil.
« -Ben est tellement charmant, il est différent des autres garçons. Me dit Kassandra pendant que nous sommes à l'accueil.
Et moi j'ai vu une marmotte mettre le chocolat dans le papier alu.
-Je voudrais te le présenter tu verras tu l'adoras toi aussi ! Reprit-elle.
Mais oui et à cÎté de la marmotte, il y a un ours qui fait un massage à une vache. Si seulement cette gourde savait que je le connaissais déjà son « Ben d'amooour ! »
-S'il te plaßt viens, notre musée est fermé cette aprÚs-midi, on pourrait aller au Louvre, il nous montrera le musée dans tous ses recoins ! »
Mais c'est qu'en plus elle me prend par les sentiments cette garce.
Il y a deux choses qui peuvent me faire craquer dans la vie : la premiĂšre le chocolat, vous pouvez rĂ©ellement m'acheter avec du chocolat. C'est vraiment un truc de dingue. Et la deuxiĂšme : vous me dites visite du Louvre, mĂȘme malade, je vous suis !
***
AprĂšs avoir indiquĂ© Ă des Japonais - j'ai vraiment bien fait de prendre japonais, chinois, italien comme langue en plus de l'anglais pendant mes Ă©tudes- oĂč Ă©taient les toilettes, plus aucun visiteur ne mit un pied dans le musĂ©e. C'est sur ce n'est pas le Louvre, mais si vous voulez ĂȘtre payĂ© Ă rien faire venez travailler ici. Je ne sais toujours pas pourquoi il est toujours ouvert d'ailleurs.
AprĂšs que nous avons fermĂ© le musĂ©e, nous nous sommes changĂ©es puis dirigĂ©es vers le lieu que je considĂšre comme ma deuxiĂšme maison : Le Louvre. Ătant Ă vĂ©lo, je partis en direction du musĂ©e seule. Je sais qu'elle arrivera sĂ»rement avant moi, donc nous dĂ©cidons de nous attendre devant la pyramide de verre. AprĂšs avoir trouvĂ© un poteau pour accrocher mon vĂ©lo, je la rejoins comme prĂ©vu Ă notre lieu de rencontre. C'est arrivĂ© en caisse, qu'elle dĂ©cide enfin de me dire que nous devons payer notre entrĂ©e pour rejoindre Benjamin Ă l'intĂ©rieur. Comme si monsieur ne pouvait pas venir nous chercher pour nous faire entrer. Mais travaillant dans un musĂ©e nous-mĂȘme, nous avons pu avoir quelques rĂ©ductions. Encore heureux ! Et lĂ , maintenant je peux enfin me sentir lĂ©gĂšre, le Louvre et ses couloirs remplis de mystĂšres m'ouvrent ses portes.
Je connais la plupart de ces Ćuvres. C'est vrai que j'ai passĂ© des heures dans les couloirs de ce musĂ©e pendant mes Ă©tudes. Ayant fait l'Ă©cole du Louvre spĂ©cialisation l'histoire de l'art â sorti major de ma promotion, oui je me lance des fleurs de temps en temps - et en mĂȘme temps en cours du soir Ă l'Ă©cole des beaux-arts, j'en ai passĂ© du temps ici. Sans me rendre compte et aider par la foule prĂ©sente ce jour-lĂ , je me suis Ă©loignĂ© de Kassandra. Enfin Ă©loignĂ© est un petit mot, quand je pense que je suis dĂ©jĂ devant la partie la plus importante pour moi : le XVIe siĂšcle. Mes Ă©tudes supĂ©rieures ont Ă©tĂ© pour moi la meilleure partie de ma vie : Je me suis spĂ©cialisĂ© dans lart du XVe et XVIe siĂšcle. Des siĂšcles ayant pour maĂźtres dans leur domaine LĂ©onard de Vinci et Michel Ange. Ăvidemment Benjamin â enfoirĂ© d'ex-meilleur ami - avait lui aussi prit cette spĂ©cialitĂ© lors de nos Ă©tudes. « Pour que nous soyons ensemble » disait-il. Il a finalement tout fait pour me pourrir la vie.
Mais ce n'est pas lui qui va me pourrir mon petit voyage dans l'art du XVI siĂšcles. Je ne sais pas oĂč est Kassandra mais celle-ci doit ĂȘtre en train de chercher Monsieur. Vu l'heure, il doit sĂ»rement ĂȘtre en confĂ©rence. Je suis certaine qu'il a dĂ» lui dire. Heureusement qu'elle est belle me direz-vous !
« -Kassidy Brandon ? Kassidy Brandon du professeur Gaultier ?
Qui est-ce ? Un mec mignon, brun, yeux bleus, qui doit mesurer facilement un mĂštre quatre-vingts. Il connaĂźt mon nom, alors que moi je ne connais pas le sien ? Ce n'est peut-ĂȘtre pas une si mauvaise journĂ©e !
-Oui ? Dis-je en me retournant doucement. »
VoilĂ en me retournant tout doucement, je donne un petit effet de fille pas du tout intĂ©ressĂ©e. Comme dans les bons soaps opĂ©ra ou les tĂ©lĂ©novelas. Pas que je regarde ce genre de sĂ©ries, mais sĂ©rieusement les mecs sont bons pour mettre du suspense Ă des moments oĂč cela ne sert Ă rien ! Non mais tu es sĂ©rieuse lĂ Kassy, il y a un mec mignon qui t'appelle et toi tu es lĂ , Ă penser, aux Feux de l'amour ! Il te faut vraiment un homme dans ta vie ma belle, là ça devient urgent !
« - Incroyable ! Kassidy Brandon du professeur Gaultier dit-il avec admiration.
J'ai l'impression qu'il a fait la plus belle découverte de sa vie.
-Oui c'est bien moi.
Il ne va pas me sortir mon arbre gĂ©nĂ©alogique non plus ? Un mec qui connaĂźt ton prĂ©nom c'est bien mais un mec qui sait aussi oĂč tu as Ă©tudiĂ© cela devient lĂ©gĂšrement flippant.
-Je m'appelle Erick Jones, j'étais l'un des anciens élÚves à l'école des beaux-arts, je lui rends de temps en temps de petites visites et il me parle souvent d'une Kassidy Brandon trÚs douée en matiÚre de l'histoire de lart et de reproduction de peinture. La meilleure depuis trÚs longtemps selon lui.
-Il vous a aussi montré une photo ? »
Je veux bien que mon mentor et ancien Professeur parle de ma thĂšse, de ma rĂ©ussite â je sais que je suis douĂ©e, je ne vais pas ignorer mon talent -, mais de lĂ qu'un de ses Ă©tudiants me reconnaisse de dos, cela fait un peu peur.
Je commence à changer le classement de ce type, de mec mignon, il passe à mec légÚrement flippant.
« - Il y a des photos de ses anciens élÚves dans son bureau dit-il en me souriant.
-Et lĂ vous me reconnaissez de dos ?
Garder le sourire pour ne pas montrer qu'on commence à avoir peur, et se rappeler des mouvements d'autodéfense, cela peut toujours servir.
-Je vous avez déjà croisé dans le musée mais je n'ai jamais osé vous saluer, et je me suis dit pourquoi pas aujourd'hui, je ne vous vois plus aussi souvent.
-Aujourd'hui est votre jour de chance alors.
Tout va bien, c'est juste un habitué, comme moi... Tout va bien
-En fait je voudrais vous proposer de prendre un café pour discuter un peu d'art, cela vous tente-t-il ? » Me demanda-t-il toujours en souriant.
Il a une petite fossette ultra craquante quand il sourit... Merde ça craint, j'adore ce genre de petite fossette !
Alors maintenant, j'ai deux choix, le premier, partir en courant, parce que ce mec fait quand mĂȘme un peu flipper. Ou l'option deux, prendre un cafĂ© avec un mec mignon, lĂącher Kassandra -mĂȘme si c'est dĂ©jĂ fait- et Benjamin, oublier le plus longtemps possible sa peur, et vivre un peu dangereusement... Sans aucune hĂ©sitation : l'option deux !
C'est ça que j'attendais dans mon lit ce matin, un peu de piment de ma vie. Oui j'ai peur, oui le mec paraĂźt bizarre, mais nous avons fait apparemment les mĂȘmes Ă©tudes. Je peux survivre Ă un cafĂ© !
« -Et oĂč allons-nous le prendre ce cafĂ© ?
Prendre le plus d'information possible avant de répondre oui ou non. Je veux bien suivre un inconnu, mais je ne veux pas non plus prendre un café dans un fast-food !
-Je pensais vous emmener dans un des petits cafés cachés pas trÚs loin du d'ici.
Un café que presque personne ne connaßt ? C'est flippant mais pourquoi pas !
-Huum ...D'accord.
Et on n'oublie pas le sourire charmeur, quitte Ă ne pas rentrer seule ce soir.
-Alors allons-y ! »
Ă peine sortie du musĂ©e, qu'il me prend le bras d'une telle force et Ă une telle vitesse que je n'ai pas le temps de rĂ©aliser rĂ©ellement ce qui se passe. La peur est tellement prĂ©sente que je ne pense mĂȘme pas Ă rechercher dans ma mĂ©moire tout ce qui pourrait m'aider Ă sortir de ce bordel.
Stupide envie de folie, je vais finir morte et on retrouvera mon corps dans la seine !
« -Mais qu'est-ce qui se passe ? ! Crié-je
Ne pas montrer la peur mĂȘme si elle vous fait une danse du ventre juste en face de vous, mais parler le plus fort possible pour qu'une personne assez intelligente se rende compte qu'il y a problĂšme et appel la police.
-Taisez-vous et suivez-moi ! Dit-il en chuchotant »
Que veut-il que je fasse d'autre, il me tient le bras, qui par ailleurs Ă commencer Ă prendre une teinte violette, je ne peux que le suivre !
Au bout de cinq minutes de marche assez rapide, on se stoppa devant une petite porte noire en bois, trĂšs discrĂšte.
« -Mot de passe.
Houla, elle vient d'oĂč cette voix ?
-Léonard n'était pas droitier. »
Mais oĂč suis-je tombĂ©e ?
La porte s'ouvrit doucement, sans grincer, malgrĂ© semble-t-il un certain Ăąge, personne derriĂšre celle-ci. Cette voix est bien sortie de quelque part ? Quelqu'un nous bien vu arriver. Cette voix ne sort pas de nulle part Ă chaque fois que quelqu'un s'approche de la porte quand mĂȘme ?
La porte bien refermĂ©e mon kidnappeur dĂ©cide enfin de desserrer sa main de mon bras. Les lumiĂšres s'allument Ă chaque pas fait dans le couloir. Tout est noir et vert. Des magnifiques tableaux sont exposĂ©s dans ce couloir. J'aimerais tellement les admirĂ©s, mais mon kidnappeur m'empĂȘche de rester devant eux. En fait je suis en train de dormir et tout ceci est un cauchemar, oui tout ceci est un cauchemar !
« -DĂ©solĂ© de vous avoir fait mal, mais je voulais faire vite, pour ne pas ĂȘtre suivi dit-il avec sĂ©rieux. Au revoir le sourire avec la petite fossette.
Il est sérieux ! C'est genre de comportement est suivi d'un panneau avec pour message : « Je suis une personne louche appeler la police et suivez-moi ! »
-Vous m'avez kidnappé !
Il me regarde avec des gros yeux, bientĂŽt, il va me dire que non.
-Non ce n'est pas ce que j'ai fait.
Bien tiens je le sentais venir gros comme un camion qui transporte du chocolat.
- Vous m'avez attrapĂ© par le bras, forcez Ă vous suivre dans un endroit que je ne connais ni d'Ăve ni d'Adam, puis vous m'avez empĂȘchĂ© de parler et vous osez me dire que vous ne m'avez pas kidnappĂ© ? » hurlĂ©-je folle de rage tout en m'arrĂȘtant de marcher.
Il me prend pour une idiote ?
Je suis totalement décoiffée, sûrement démaquillée par la sueur et je suis carrément flippée !
C'est vrai que de suivre un inconnu n'est pas la meilleure idĂ©e de l'annĂ©e mais il semblait gentil, il est mignon -il semblait quand mĂȘme un peu flippant quand mĂȘme- et puis il n'a pas d'alliance au doigt -oui j'ai eu le temps de le voir- C'est tellement rare aujourd'hui de trouver un mec gentil, mignon apparemment pas en couple ! Et en plus mon gaydar -radar Ă mec gay, un radar bien utile si on ne veut pas ĂȘtre déçu et surtout cela nous Ă©vite de draguer pour rien ! â ne s'Ă©tait pas allumĂ© ! Il Ă©tait carrĂ©ment Ă©ligible pour au moins un coup d'un soir !
« -En fait si je vous ai emmené ici, c'est parce que j'ai un job pour vous. Dit-il en me tirant par le bras pour me faire reprendre la marche.
Hein ?
-Quoi ? »
Il ne veut pas me répondre, mais je vois dans ses yeux une lueur de malice, une lueur de malice ultra sexy ... Merde ! AprÚs la petite fossette, la petite lueur de malice sexy dans les yeux. Ce mec est clairement mon type !
« -Bienvenue Ă LĂ©onard X ! Dit-il en s'arrĂȘtant devant une porte blanche.
Ils veulent me faire un remake d'un mauvais film d'espionnage.
-Non sĂ©rieusement, arrĂȘtez vos conneries, je veux rentrer chez moi, retrouver mon appartement pourrit et aller dormir pour oublier cette horrible journĂ©e. Le coupĂ©-je. Je n'ai vraiment pas envie d'Ă©couter vos conneries !
Ăa y est je craque, j'ai atteint mes limites, dĂ©jĂ qu'elles ne sont pas Ă©levĂ©es !
-Bienvenue Ă LĂ©onard X reprend-il, notre mission voler ce qui a Ă©tĂ© volĂ© ! Enfin notre section plus particuliĂšrement. Et je pense que cette piĂšce va vraiment vous plaire. Dit-il en ouvrant la porte devant laquelle nous Ă©tions arrĂȘtĂ©s.
Mais il continue dans son délire en plus, ce n'est pas en restant devant la porte avec un sourire aprÚs avoir allumé la lumiÚre de la piÚce que cela ira mieux. Il faut l'emmener à Sainte-Anne c'est urgent...
-Mais c'est quoi tout ça !
Je suis sur les fesses ! Je n'ai mĂȘme pas pu finir ma pensĂ©e que monsieur me montre que tout ceci n'est pas un mauvais film !
-Mais c'est quoi tous ces tableaux, c'est IMPOSSIBLE ! »
Je suis en train de rĂȘver, en quinze minutes je n'ai plus aucun contrĂŽle sur mon ascenseur Ă©motionnel !
Cette piĂšce est tellement grande. C'est clairement un hangar. Elle regroupe Ă elle seule les plus belles Ćuvres du monde. Devant moi, des rangĂ©es et des rangĂ©es d'Ćuvre d'art rangĂ©es sur des mĂštres de hauteurs et de longueur.
Les lumiÚres ne sont pas fortes, ce qui est normal pour sauvegarder les couleurs des peintures. Tout à l'air bien protégé, tout est fait pour sauvegarder les tableaux.
« -Nous sommes dans l'un des repaires de Léonard X, plus particuliÚrement dans l'une de nos réserves, ce sont les tableaux et objets que nous n'avons pas encore rendus. M'explique-t-il d'une voix solennelle.
Je ne comprends plus rien, petite rĂ©serve ? Ma chambre peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme petite rĂ©serve, mais pas cette piĂšce.
-J'ai... J'ai... J'ai... Besoin de m'asseoir bégayé-je.
Je rĂȘve ou je ne peux mĂȘme plus aligner trois mots sans bĂ©gayer ? En tout cas, je peux donner dix sur dix Ă cet Erick en rĂ©activitĂ©. J'ai Ă peine fini ma demande que celui-ci me tend une chaise.
-Que voulez-vous ? Pourquoi m'avoir emmené ici ?
Je peux mĂȘme plus penser avec des sarcasmes... Je suis vraiment choquĂ© !
-Vous avez un talent et nous le voulons pour notre organisation. Vous Ă©tiez major de votre promotion, vous avez eu d'excellents rĂ©sultats, et selon votre ancien professeur, vous savez trĂšs bien manier un pinceau. Et d'aprĂšs nos informations, vous avez gagnĂ© plusieurs compĂ©titions de boxe thaĂŻlandaise et d'escalade au niveau national. Vous avez d'ailleurs commencĂ© Ă pratiquer ces sports, trĂšs jeune. Vous avez arrĂȘtĂ© de pratiquer au lycĂ©e, mais vous avez continuĂ© Ă courir. Vous avez vraiment une trĂšs bonne condition physique.
Je ne comprends plus rien.
-Je ne comprends pas ce que vous vous voulez, comment avez-vous eu autant d'informations sur moi ? De quel talent voulez-vous parler ?
Comment peut-il savoir pour la boxe et l'escalade ? TrÚs peu de personne aujourd'hui savent que j'ai été championne national junior dans ces deux disciplines. Et de quel talent parle-t-il ?
-Regardez ces photos s'il vous plaĂźt.
La Joconde de Léonard de Vinci, L'Aurore et Céphale du Baron Pierre-Narcisse Guérin et j'en passe, plusieurs photos de magnifiques peintures. Mais il y a une chose dont je suis sûre...
-Ce ne sont pas les vrais tableaux. Dis-je avec conviction
MĂȘme sur une photo, je peux voir qu'il ne s'agit pas du vrai tableau, je ne ressens pas la mĂȘme chose, je ne vois pas la peinture vivre comme l'original.
-Ce sont les tableaux exposĂ©s au Louvre en ce moment mĂȘme.
C'est impossible.
-Je ne peux pas le croire.
Il ne va quand mĂȘme pas me faire avaler cela. J'y Ă©tais, il y a une minute, je l'aurai vu, mais... Je... Je ne suis pas allĂ©e voir ces Ćuvres prĂ©cisĂ©ment, je n'ai pas fait mon chemin habituel. Je me suis laissĂ© emporter par la foule et je n'ai pas suivi mon parcours.
-Voilà , c'est ça ! C'est ça que nous voulons ! Dit-il surexciter
Hein ? De quoi parle-t-il ? Il ressemble à un enfant au matin de Noël.
-Comment ?
Je suis encore plus perdue !
-C'est incroyable comment vous faites pour reconnaßtre un vrai du faux ? C'est ça votre talent.
Mais de quoi il parle ?
-Attendez, pour vous, c'est un talent, sérieusement ?
Mais il se moque de moi ce n'est pas possible ?
-Vous connaissez beaucoup de personnes qui en un clin d'Ćil reconnaissent un vrai d'un faux, vous connaissez beaucoup de personnes qui font des reproductions aussi prĂ©cises de peintures cĂ©lĂšbres ?
Attends une seconde il n'a pas...
-Vous avez vu mes peintures ? !
Mais c'est quoi ce délire !
-Bien sûr ! Vous savez on vous suit depuis un moment déjà et...
-Vous me suivez depuis un moment ? ! Le coupé-je
-Ne soyez pas choqué, d'aprÚs vous, comment nous avons fait pour avoir autant d'information sur vous ? Nous travaillons pour le gouvernement.
Le... Le... Le gouvernement ! OK tout est normal, ils bossent pour le gouvernement !
-Pour le gouvernement ? OK donc vous ĂȘtes quoi, des espions, agents spĂ©ciaux, des artistes rĂ©voltĂ©s ?
Artistes révoltés... Faudrait que je la retienne pour plus tard.
-Oh vous savez, Léonard X a énormément de section, et nous nous sommes des... Comment dirons-nous... Des robins des bois... Oui des Robin des bois...
Mais faut qu'il arrĂȘte de fumer la moquette, ce n'est pas bon mais pas bon du tout !
-Stop mais arrĂȘtez c'est du dĂ©lire !
Mais en plus il continue !
-Mais nous pouvons nous ranger dans la catégorie d'espion si vous le préférez.
Ah oui quand mĂȘme !
-Quand vous rentrez Ă LĂ©onard X c'est pour la vie. Dit-il de nouveau en souriant avec cette petite fossette sur la joue gauche.
Mais il va se taire ! OK j'ai retrouvé assez de force pour marcher. Je ne peux pas rester assise sur une chaise aprÚs avoir entendu ce genre de connerie !
-Pour la vie ? Tuez-moi de suite, vous ĂȘtes fou ! Je me suis cognĂ© la tĂȘte ce n'est pas possible, pourquoi je vous ai suivi ! Mais je suis oĂč ? CriĂ©-je.
Ma colĂšre n'a pas le temps de redescendre, que je sens une forte chaleur sur ma joue droite. Devant moi Erick, la main en l'air. Ma joue devient de plus en plus chaude.
Je rĂȘve oĂč il vient vraiment de me gifler ?? Je ne l'ai mĂȘme pas vu bouger ! Ă quel moment s'est-il approchĂ© de moi ?
-Calmez-vous, vous ĂȘtes une personne rationnelle avec ses idĂ©es et sa façon de penser. Je viens de chambouler votre vie en quelques minutes.
Je suis incapable de bouger. Vient-il vraiment de me gifler ?
-Mademoiselle, Mademoiselle Brandon ?
Je crois que je suis en mode pause... Kassidy Brandon n'est pas lĂ pour le moment, laisser un message aprĂšs le signal sonore.
-Je ... Je crois que j'ai besoin de manger un bretzel.
J'ai dit un... Bretzel ?
-Euh oui je peux vous trouver ça.
Il va le faire ?
-Non, non ce n'est pas la peine, je suis juste en train de revenir Ă moi.
Il me regarde comme si je venais d'une autre planĂšte ! Oui penser Ă la nourriture m'aide Ă remonter Ă la surface et alors ? !
-VOUS M'AVEZ GIFLĂ !
Ăa y est je suis bien revenu Ă moi
-Désolé mais vous étiez totalement paniquée.
Genre, paniquée moi ? Je ne suis jamais paniquée !
-Je... Je crois que j'ai besoin un peu de temps pour réfléchir
Un peu ? Non mais il me faut carrément toute une vie !
-Je pense que vous avez surtout besoin d'un bon verre d'eau.
Oui, pour une fois je suis d'accord avec lui.
-Vous avez de grandes capacités Mademoiselle Brandon, et nous, nous en avons besoin.
Mais je ne suis pas une marchandise ! Je suis une personne !
-Ce n'est pas comme ça que vous allez faire pencher la balance en votre faveur.
Ce n'est pas en disant ce genre de chose que je vais dire oui Ă cette organisation.
-Je crois que je vais rentrer chez moi et dormir pendant douze heures... Ouais douze heures je pense que c'est suffisant. Puis je vais manger tout ce que je trouverais dans mon petit frigo et faire une crise d'hyperglycémie. Ouais... je vais faire ça.
Je pense que je vais mĂȘme plutĂŽt quitter la ville !
-Je vais vous ramenez chez vous ... Je suis sûr qu'elle pourrait se perdre en chemin. Dit-il dans sa barbe.
Je rĂȘve oĂč il vient de dire dans sa barbe que je pourrais ne pas retrouver le chemin pour rentrer chez moi ?
-Pardon !?
Oui il l'a dit j'en suis sûr
-Je disais, que je suis sûr que vous vous sentirez mieux demain.
Mais c'est qu'il se rattrape vite et bien celui-lĂ .
-D'accord. »
Je crois que ce fut la journée la plus longue de ma vie. Organisation secrÚte, engagement à vie, il me faut ma dose de glace !
AprÚs un merci fait par un signe de la main, et aprÚs avoir vérifié que ma logeuse n'est pas dans les escaliers, je peux enfin m'allonger sur mon lit. Mais quelle journée de merde ! Heureusement que l'électricité est revenue parce que là , je n'aurais pas supporté une douche froide aprÚs tout ce qui vient de se passer. Maintenant, je vais mettre un petit film, le temps que je mange mon pot de glace et dÚs que celui-ci sera fini, je vais réellement dormir pendant douze heures. Je pense que cela sera suffisant pour oublier cette journée !
Chapitre 1 Rencontrer
10/06/2021
Chapitre 2 Voyager
11/06/2021
Chapitre 3 Arriver
12/06/2021
CapĂtulo 4 Avancer
30/06/2021
CapĂtulo 5 Changer
06/07/2021
CapĂtulo 6 Rentrer
13/07/2021
CapĂtulo 7 S'Ă©clipser
19/07/2021
CapĂtulo 8 Travailler
27/07/2021
CapĂtulo 9 DĂ©chanter
03/08/2021
CapĂtulo 10 Combattre
10/08/2021
CapĂtulo 11 RĂ©agir
17/08/2021
CapĂtulo 12 Chasser
24/08/2021
CapĂtulo 13 Rechercher
31/08/2021
CapĂtulo 14 Commencer
07/09/2021
CapĂtulo 15 Note d'Information
07/09/2021
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