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Baiser de Judas
5.0
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Chapitres

Aujourd'hui, ma meilleure amie, StĂ©phanie, la soeur que la vie m'a donnĂ©e, se marie, je suis tellement heureuse pour elle. Et en ce jour si important, elle m'a choisie comme dame de compagnie, mais aussi comme son tĂ©moin de mariage. J'entre dans la chambre d'hĂŽtel, StĂ©phanie est assise face au miroir, la maquilleuse s'active sur son visage. Il y a quatre ans, StĂ©phanie a fait la rencontre d'Édouard qui deviendra son Ă©poux dans quelques heures, ils s'aiment Ă©perdument tous les deux, mais le souci est que les soeurs de ce dernier n'apprĂ©cient pas mon amie, elles cherchent tout le temps Ă  lui crĂ©er des histoires et cela a le don de l'agacer. Lorsque la maquilleuse termine son travail, je suis Ă©blouie par la beautĂ© de StĂ©phanie, elle est naturellement belle, mais ce maquillage la sublime encore plus.

Chapitre 1 1

~ Mirabelle Aworet ~

Aujourd'hui, ma meilleure amie, Stéphanie, la soeur que la vie m'a donnée, se marie, je suis tellement heureuse pour elle. Et en ce jour si important, elle m'a choisie comme dame de compagnie, mais aussi comme son témoin de mariage.

J'entre dans la chambre d'hÎtel, Stéphanie est assise face au miroir, la maquilleuse s'active sur son visage.

– OĂč Ă©tais-tu, Mira ? dit-elle, d'une voix anxieuse.

– Calme-toi, mon coeur. Je suis allĂ©e chercher Ă  boire, dis-je en sortant des canettes de jus du sachet que j'ai apportĂ©.

J'ouvre une canette que je lui tends.

– Merci, je commence à stresser.

– DĂ©tends-toi, tout va bien se passer.

– J'espùre que les soeurs d'Édouard ne vont pas me faire un sale coup, parce que je t'assure que si elles osent, je ne les raterai pas !

– MĂȘme le jour de ton mariage, tu veux te disputer, dis-je, amusĂ©e.

– Bien-sĂ»r que oui, elles sont de vraies plaies ces filles.

– Ne t'inquiĂšte pas, elles n'oseront rien faire qui va gĂącher cette magnifique journĂ©e.

Il y a quatre ans, StĂ©phanie a fait la rencontre d'Édouard qui deviendra son Ă©poux dans quelques heures, ils s'aiment Ă©perdument tous les deux, mais le souci est que les soeurs de ce dernier n'apprĂ©cient pas mon amie, elles cherchent tout le temps Ă  lui crĂ©er des histoires et cela a le don de l'agacer.

Lorsque la maquilleuse termine son travail, je suis éblouie par la beauté de Stéphanie, elle est naturellement belle, mais ce maquillage la sublime encore plus.

– Tu es tellement magnifique, dis-je avec le sourire, Édouard tombera une seconde fois amoureux en te voyant.

– Merci mon amour, dit-elle en souriant.

Je sors mon téléphone et je prends des tonnes de photos avec la future mariée. La mÚre de Stéphanie nous rejoint dans la chambre et nous faisons une priÚre toutes les trois.

⁂

Le mariage de StĂ©phanie Ă©tait une totale rĂ©ussite, bien que ses belles-soeurs tiraient la tronche, elles ont su se tenir Ă  carreau. C'est au petit matin que je rentre chez moi, mon rĂŽle de dame de compagnie m'obligeait Ă  ĂȘtre aux aguets.

Je retire mes chaussures à talon et la robe sirÚne que je portais. Je me jette sur mon lit en soupirant, je suis tellement épuisée.

Deux jours plus tard,

Ce matin, je me rends plus tÎt que d'habitude dans mon magasin afin de procéder à l'inventaire mensuel de tous les articles.

Il y a deux ans, aprĂšs de nombreuses galĂšres financiĂšres, j'ai pu ouvrir un magasin. J'ai un BTS en communication, mais la portĂ©e du chĂŽmage a fait que je n'ai jamais pu trouver du travail dans ce domaine. J'ai enchaĂźnĂ© des boulots de caissiĂšre et de secrĂ©taire pour pouvoir mettre de l'argent de cĂŽtĂ© afin d'ĂȘtre propriĂ©taire de cette boutique de vĂȘtements, StĂ©phanie m'a aussi soutenue financiĂšrement.

Je suis une grande passionnĂ©e de mode, avoir une boutique de vĂȘtements Ă©tait comme une Ă©vidence, je vends essentiellement des styles d'habits que moi-mĂȘme je porte, cela permet de faire ma propre publicitĂ© et aussi de gagner la confiance des clients cibles.

Lorsqu'en fin de soirée, je ferme le magasin, je prends un taxi en direction de la maison de Brad. Il m'ouvre la porte en souriant.

– Coucou bĂ©bĂ©, fais-je en souriant.

– Salut, mon coeur.

J'entre dans le salon et je dépose mon sac sur un fauteuil.

– Tu viens de rentrer ?

– Oui, je rentre Ă  peine du travail, rĂ©pond-t-il.

– J'ai faim.

– Si je savais que tu venais, j'aurais pris à manger avant de rentrer.

– Ce n'est pas grave.

Je me rends Ă  la cuisine pour faire Ă  manger, Brad me rejoint en se collant Ă  moi.

– Tu sens tellement bon, bĂ©bĂ©, fait-il Ă  mon oreille.

Il soulĂšve ma robe et se faufile entre mes jambes.

– Brad, je cuisine, dis-je d'une voix plaintive.

Mais il ne m'écoute bien évidemment pas. Lorsqu'il me pénÚtre, je m'abandonne complÚtement, je m'accroche à lui en gémissant de plaisir.

Une trentaine de minutes plus tard, je fais la cuisine tout en discutant avec mon chéri.

Brad et moi, nous sommes en couple depuis deux ans, je l'ai rencontrée en allant faire des achats pour ma boutique, je venais tout juste de l'inaugurer. Lorsqu'il m'a abordé, j'ai été attirer par son humeur joviale et son sourire charmeur, et depuis, nous ne nous sommes plus quittés.

Mon tĂ©lĂ©phone vibre, je le prends, un sourire se dessine sur mes lĂšvres lorsque je vois que c'est StĂ©phanie qui m'a envoyĂ©e des photos, elle est en lune de miel avec Édouard.

– Mirabelle ?

Je lÚve les yeux de mon téléphone et je fixe Brad.

– Oui ?

– Tu discutes avec qui ? J'espùre que ce n'est pas un autre homme qui fait sourire ma femme.

Je roule des yeux d'un air amusé.

– C'est StĂ©phanie.

– Ok, elle va bien ?

– Oui, elle s'amuse avec son mari.

– C'est cool.

– Dis, tu as pris les informations avec ton cousin ?

– Les informations ? Pour quoi ? dit-il, perdu.

– Pour le terrain.

– Tu ne vas pas revenir sur ça, dit-il en soupirant.

– Tu m'as promis, Brad !

– Pourquoi tu insistes avec cette affaire ? Si tu veux tant qu'on vive ensemble, il te suffit juste de prendre tes bagages et de venir vivre ici !

– Ici, ce n'est pas chez toi, tu es locataire, dis-je d'une voix calme.

– Et alors ?

– Si je dois vivre avec mon homme, j'aimerai que ça soit sur notre terrain.

– Tu commences sĂ©rieusement Ă  m'Ă©nerver !

Je soupire.

– Tu travailles dans le pĂ©trole, tes amis construisent des maisons, alors que toi, tu es toujours locataire, cela ne te dĂ©range pas ? Tu as les moyens pourtant.

– Tu ne me parles pas comme ça !

– J'ai dit quoi de mal ? fais-je, surprise.

– C'est mon argent, je fais ce que je veux avec !

– Je veux juste...

– Tu es qui pour me dire quoi faire avec mon argent ?

– Je ne suis donc rien pour toi, dis-je, blessĂ©e.

– Tu veux me dominer, c'est ça ? Tous les jours, c'est la mĂȘme chose ! Je t'ai dit que j'avais besoin de toi pour gĂ©rer mon argent ?

– Brad...

– DĂ©gage d'ici !

Je le regarde, le coeur battant.

– Tu me fais chier ! lance-t-il.

Je sors de la cuisine en claquant la porte, je prends mon sac et je sors de la maison. Une fois à l'extérieur, je sens des larmes de frustration coulées sur mon visage, je les essuie rageusement.

À chaque fois, c'est la mĂȘme rĂ©action. Est-ce une mauvaise chose de vouloir Ă©voluer avec son homme ? Il m'Ă©nerve !

Continuer

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J'ai commencĂ© les classes dans cette nouvelle Ă©cole qui m'a plu dĂšs le premier jour. Le matin, je me fais accompagner par Philippe et le soir il vient me chercher oĂč alors je rentre toute seule en taxi dĂ©pĂŽt. Grand pĂšre Thomas a exigĂ© que je prenne toujours le dĂ©pĂŽt comme quoi je ne suis pas L'enfant de n'importe qui. Il est vrai que leur niveau de vie est complĂštement au dessus du mien et mĂȘme au dessus de la vie que j'ai menĂ© chez ma tante. J'ai des restrictions, des interdictions, quelques autorisations selon l'urgence et l'humeur des grands parents et j'en passe. Je ne suis pas contre ses restrictions puisque cela va me permettre de me concentrer sur les cours. A l'Ă©cole, mes camarades de classe savent dĂ©jĂ  que je suis la petite fille du cĂ©lĂšbre homme d'affaires NGANDEU. Certains me lĂšche les bottes et d'autres me combattent comme si c'Ă©tait moi la responsable de la fortune de mes grands-parents. L'argent ne m'a jamais vraiment impressionnĂ©. MĂȘme si ma grand mĂšre vivait dans un trou je serais restĂ©e avec elle, parce que mon but Ă©tait d'ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s d'un parent de ma mĂšre que je n'ai pas connu. Son argent ne me rend pas insolente ni arrogante. J'en ai Ă©normĂ©ment venant d'elle et de son mari mais je ne m'en vante pas. Cette annĂ©e je n'aimerais pas avoir de copine ni de copain, je dois rester focus sur mon examen et l'avoir. Je dois montrer Ă  mon pĂšre que je ne suis pas venue ici m'amuser ou uniquement bouffer les fonds de ma grand mĂšre. Je suis venue Ă©tudier et je compte bien sortir de cette maison avec mes diplĂŽmes. Peut ĂȘtre aprĂšs ça il pourra me parler. Il y a quelques jours j'ai fait faire la visite de la propriĂ©tĂ© Ă  Sheila via un appel vidĂ©o, elle a Ă©tĂ© Ă©merveillĂ© par la splendeur des lieux, et n'a pas hĂ©sitĂ© Ă  solliciter un sĂ©jour avec moi. J'en parlerai avec grand pĂšre Thomas ou ma grand-mĂšre pour avoir son approbation. Depuis que le mari de ma grand mĂšre a voyagĂ©, il n'est pas revenu. Maria m'a informĂ© qu'il a l'habitude de se dĂ©placer et de faire des semaines Ă  l'extĂ©rieur pour des affaires. De mĂȘme, je vois difficilement ma grand mĂšre soit elle est en train de partir lorsque je suis Ă  l'Ă©cole, soit elle est endormie lorsque je suis Ă  la maison. On parle rarement et Ă  chaque fois que j'ai l'occasion d'en savoir plus sur ma mĂšre, elle change de sujet. Je ne sais pas pourquoi elle Ă©vite de me parler d'elle.

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