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DANS LA TÊTE DE NELSON

DANS LA TÊTE DE NELSON

Marcel46

5.0
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26
Chapitres

1.Je suis une habitante de Libreville. Je ne vous parle pas de ce Lbv que l'on prend en photo la nuit pour montrer comme ces lumiÚres sont belles. Ou de ces jolies endroits devant lesquels on pose en journée pour valoriser la ville. Non moi j'habite à "Hellbv" : sale, pauvre et découragé.

Chapitre 1 Chapitre 01

1.Je suis une habitante de Libreville. Je ne vous parle pas de ce Lbv que l'on prend en photo la nuit pour montrer comme ces lumiÚres sont belles. Ou de ces jolies endroits devant lesquels on pose en journée pour valoriser la ville. Non moi j'habite à "Hellbv" : sale, pauvre et découragé.

Je suis l'aßnée, j'ai sept frÚres et soeurs. Seulement trois d'entre nous sont les vrais enfants de mon pÚre, les autres sont les enfants que ma mÚre a eu avec des hommes qui l'aident à joindre les deux bouts. J'ai quatre soeurs, deux ont déjà faits des enfants, qui vivent avec nous.

J'ai 17 ans et à cause de ces quelques années ou mes parents étaient dans l'incapacité de m'envoyer à l'école faute de moyen. J'ai du retard dans mon cursus scolaire, alors j'ai décidé cette année d'apprendre à faire un métier. Comme ça si je trouve un boulot j'aiderais mes parents et je montrerais l'exemple à mes freres et soeurs.

Ce que mon pÚre considÚre comme sa maison est posé dans un ravin. Quand il pleut il arrive souvent que l'on se retrouve inondé. On a l'électricité six fois dans le mois et rarement l'eau courante.

Ici on retrouve rĂ©guliĂšrement des nouveaux nĂ©s, morts dans les poubelles et les ruisseaux. Ici quand une femme cherche son enfant Ă©garĂ© on sait tous qu'on parlera de lui comme Ă©tant une Ă©niĂšme victime de crime rituel dans l'Union les jours qui suivent. Ici on ne sait pas ce que c'est une otopsie, quand on perd un proche on se rend tous chez le marabout pour savoir lequel d'entre nous l'a tuĂ©. Ici sortir avec plusieurs hommes contre de l'argent ce n'est pas de la prostitution, c'est un moyen de s'en sortir. Ici la route, c'est dans le salon des autres. Ici les bars et les Ă©glises Ă©veillĂ©es sont cĂŽte Ă  cĂŽte. Ici mĂȘme les pasteurs sont malhonnĂȘtes. Les politiciens viennent jusqu'ici nous vendre du rĂȘve mais une fois qu'ils ont nos votes, il ne bouge plus le petit doigt pour nous. C'est ici que les enfants de riche viennent pour acheter leur chanvre. D'ailleurs dans notre maison, mon frĂšre en vend et en consomme.

C'est ici que ma vie va changer

Tout a commencé quand mon pÚre a décidé de faire des studios juste à cÎté de notre maison et d'y mettre des locataires. Maman s'est moquée de lui.

Elle : Bernad tu n'arrives pas à rénover cette chose que tu appelles maison. Et tu veux construire des studios ? Avec quel argent ? Tu es incapable d'avoir cinq milles dans ta poche sans tout dépenser au bar et au tiercé et tu viens nous faire le bruit!

Lui : tu parles toujours trop toi. Tu verras. Au lieu de te moquer de moi, encourage moi. Si j'y arrive Malicia (moi) ne se retrouvera plus jamais dans l'incapacité d'aller à l'école. De tous les enfants que tu pompes là, elle est la plus intelligente. C'est elle qui nous sortira d'ici.

Maman l'a tchipé. Il a haussé les épaules et a titubé jusqu'à sa chambre. Parce que oui, mon pÚre était trÚs bourré quand il est venu nous parler de son projet. Ce jour là personne ne l'a cru.

Mais quelques jours plutard, il est revenu avec des sacs de ciments, des planches de bois, des toles, des bùches et a ordonné à mes freres de venir l'aider. Ils ont réparés comme ils ont pu notre vieille maison. Quand ils ont fini elle n'avait toujours pas fiÚre allure mais elle donnait l'impression qu'elle résisterait bien mieux à la prochaine saison des pluies.

Et puis ils ont commencés à faire trois petits studios juste à cÎté de chez nous. Nous regardions les hommes de notre maison bùtir de leurs mains une nouvelle source de revenus avec une certaine fierté. Nous leur apportions de l'eau et de la nourriture. Et quand ils avaient finis nous leur puisions et chaufions de l'eau pour leurs douches.

Quand les studios sont finis. Papa m'a fait appeler Ă  l'intĂ©rieur de l'un d'entre eux. Quand je l'ai rejoins il Ă©tait assit Ă  mĂȘme le sol. Il fumait une cigarette et buvait une Regab.

Moi : papa ?

Il a levé les yeux vers moi, et m'a sourit. J'ai souris aussi. Malgré la boisson, la cigarette, tous les problÚmes et les multiples responsabilités que mon pÚre avait je le trouvais toujours beau.

Il n'Ă©tait pas un grand tendre, du moins, ca dĂ©pendait de son humeur. Parfois quand il avait trop bu ça arrivait qu'il soit violent avec nous. Il arrivait aussi qu'il disparaisse plusieurs jours sans donner de nouvelles parce qu'une femme lui avait tournĂ© la tĂȘte mais il reviennait souriant et les bras pleins de cadeaux pour chacun de ses enfants. Et je crois que c'est l'une des raisons pour laquelle j'aime Ă©normĂ©ment mon pĂšre. Lui, il revient toujours. Pas comme les pĂšres fantĂŽme de la plupart de mes copines. Lui il est lĂ  et il nous montre Ă  sa façon Ă  lui qu'il tient Ă  nous tous. Il a tapĂ© le sol Ă  cĂŽtĂ© de lui.

Lui : Viens Malicia, viens t'asseoir à cÎté de ton vieux pÚre.

Je me suis assise et pour ne pas me gĂȘner, il a Ă©teint sa cigarette.

Lui : Malicia tu sais je t'ai toujours considéré comme mon ange dans cette maison.

J'ai souris et j'ai baissé les yeux

Lui : c'est pour te nourrir toi que j'ai pris mon premier boulot.

Jai levé les yeux vers lui.

Lui : On dit souvent que le coeur d'un parent sait pardonner son enfant bien avant qu'il fasse une bĂȘtise, mais on n'oublie de dire que celui d'un enfant aussi peut faire la mĂȘme chose pour son parent. En tout cas c'est ce que toi, tu fais sans arrĂȘt pour moi.

Nous nous sommes regardés dans les yeux pendant quelques minutes.

Lui : ces studios sont pour toi, tes frĂšres et soeurs. Le loyer qu'ils rapporteront c'est toi qui le prendra.

J'ai ouvert grand les yeux.

Lui : Si je le prends je vais tout mettre dans la boisson. Et si je confis ça à ta mÚre elle va aller enrichir un de ses amants.

J'ai pouffé de rire

Lui : J'ai confiance en toi Malicia. Je vois comment tu t'occupe de tes frĂšres et soeurs. Je vois comment tu n'es pas comme les autres Ă  la recherche d'un homme. Tu prendras l'argent des loyers. Ça paiera ton Ă©cole et les petits besoin de la maison. D'accord ?

J'ai dis oui avec la tĂȘte.

Lui : Ne me déçois pas Malicia.

Moi : Non papa

Il a hochĂ© la tĂȘte et a fini d'un trait sa Regab avant de se lever et de me laisser lĂ .

J'ai regardé autour de moi et j'ai souris. Je me suis mise à genou et jai prié. Jai demande au seigneur de nous aider sur ce nouveau chemin. Et de benir ces habitations. C'est comme ci pour la premiÚre fois de ma vie, j'apercevais une lueur au bout du tunnel.

Les trois studios nous rapportait 80.000 chacuns. Et avec 25.000 de plus Ă  chaque loyer mes soeurs et moi faisions le mĂ©nage, la lessive et parfois Ă  manger. Il faut dire que nous n'avions que pour locataires des cĂ©libataires Ă©trangers. Ça les arrangeaient qu'on s'occupe de ces choses lĂ .

La premiÚre fin du mois. J'ai récupéré les loyers vers 20h. J'avais encore l'argent dans les mains quand Junior (mon frÚre dealer) est apparu devant moi.

Moi (passant mon chemin): Bonsoir Junior!

Il n'a pas répondu je l'ai dépassé de quelques pas et puis il m'a brusquement tenu par les cheveux et m'a ramenée en arriÚre. J'ai voulu crier il a mit sa main sur ma bouche.

Lui : donne moi l'argent

Moi (choquée): Hum!

Il a lùché mes cheveux et a sorti un couteau qu'il a posé sur mon cou. Je me suis mise à trembler comme une feuille. J'ai laissé tomber l'argent. Il m'a poussé brutalement je suis tombée. Et le temps que je me retourne vers lui, il avait disparu et avait oublié 5.000 sur le sol. Je me suis mise à pleurer. Ce n'était pas la premiÚre fois que je me faisais braquer mais c'était la premiÚre fois que c'était par mon propre frÚre.

C'est Jessica, qui m'a trouvĂ©e Ă  la mĂȘme place, lĂ  ou j'Ă©tais tombĂ©e. Elle revenait de chez son gars, elle portait son bĂ©bĂ© de 6mois sur le dos.

Elle (m'aidant a me lever): c'est comment ?

Moi : Junior vient de me braquer l'argent des loyers

Elle a été tellement surprise qu'elle a cligné des yeux plusieurs fois. Avant de me demander.

Elle : mon jumeau ?

Oui Jessica ton jumeau. Celui avec qui tu as partagĂ© pendant 9 mois le mĂȘme espace. Vous ĂȘtes nĂ©s alors que j'avais a peine 10 mois. Nous nous ressemblons tellement toi et moi qu'on nous prenait pour des triplĂ©s. Nous Ă©tions toujours ensembles tous les trois et puis nos chemins se sont sĂ©parĂ©s. Tu es tombĂ©e enceinte une premiĂšre fois, j'ai ouvert les yeux sur notre vie et lui il s'est mit Ă  traĂźner avec les mauvaises personnes. Parce que oui, j'ai oubliĂ© de vous dire qu'ici la misĂšre divise mĂȘme les familles les plus unies.

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