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Amour et Raison

Amour et Raison

FLEUR FLORIDE

5.0
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Chapitres

Il n'est personne à qui l'amour n'offusque la raison, et l'homme le plus sensé, et l'homme le plus faible d'esprit, sont également exposés à ce malheur. Cette histoire pleine de déraison, que l'on a mis du temps à construire, qui nous a surpris à un instant T de notre vie, ou qui a su nous faire chavirer à nouveau, nous redonner l'espoir, le goût, l'envie. Cet autre, qui a su se faire cette place que l'on ne voulait plus accorder, qui s'est faufilé imperceptiblement au fin fond de notre âme, en pleine conscience le disait-on, ou bien le pensait-on. Aimer à en perdre sa fierté, sa dignité, sa raison. Que sommes-nous prêts à supporter au nom de cette histoire ? Pour cet autre ? En amour, faut-il écouter le cœur ou la raison ? Du Bénin au Burkina Faso passant par le Gabon pour échouer au Togo, jusqu'où iront- ils pour préserver leur Amour, leur raison de vivre??

Chapitre 1 Prologue

Amour & Raison

Prologue

Nadine GBEGNON épouse GBEVOU…

Père spirituel : l’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. Cléopâtre & Antoine, Roméo & Juliette, Tristan & Yseult, Apollon & Aphrodite, ils ont su démontrer la force de l’amour, nous avons lu à travers l’histoire que l’amour surmonte tout, religion, rang social, les obstacles… la mort.

Nadine prend ton homme, aujourd’hui, devant nous, il est prêt à surmonter les obstacles avec toi. Il n’est ni pieux, ni exempte de péchés, mais il implore ton pardon.

Moi : mais qu'est-ce qui me dit qu'il ne recommencera pas? Comment en être certaine? Qu'est-ce qui me garantit ta parole ? Que tu n'auras pas d'autres aventures ?

Père spirituel : rien du tout ma chère fille, rien ne lui garantit non plus qu'il ne sera pas puni pour le restant de sa vie. (se tournant vers moi). Quoique si vous vous êtes tournés vers une aide extérieure, c'est que vous êtes prêt à vous en sortir et à deux. Vous êtes prêt à prendre le risque pour cet amour qui vous avait unit devant cette assemblée il y a une quinzaine d’années. Et ça, ça s'appelle le pardon !

J'étais mitigée par ses paroles bien que j'eusse la haine qui dévastait mon âme, s'il existe un amour pur et sincère sur cette foutue terre, c'est bien celui que j'ai donné à mon mari durant les vingt années de notre vie à deux. C'était lui mon souffle, avec lui, j'avais ouvert mon cœur et formater mon cerveau.

ERREUR

Certes, mais je l'aimais ainsi, que dis-je ! Je l'aime ainsi parce que je ne connais pas d'autres façons d'aimer.

Tous les yeux étaient tournés vers moi, tout le monde était suspendu à mes lèvres attendant ma réponse, pourtant je n'en avais aucune. Mon cœur voulait de cet homme, mais ma raison n'arrivait pas à surpasser les blessures et les coups durs. Peut-être qu'il a changé comme il le dit ou peut-être pas. Rien ne le prouve !

Toutefois, je me lève munie d'une force invisible et avance jusqu'à lui en silence. En silence devant lui, je l'ai pris dans mes bras, il y a de ces moments où le silence lourd et pesant exprime plus que le fond de nos pensées.

Florent (les larmes aux yeux) : merci Nadine, je promets devant Dieu et les hommes ici présents de te respecter, de t’aimer et de te rendre heureuse pour le restant de notre vie.

Nous recevons quelques suppléments de conseils de la part du père spirituel et de nos parents respectifs avant de regagner le domicile conjugal.

*

*

Cynthia KLARK…

Je cours à travers la forêt, je suis fatiguée, je respire à peine mais sa voix m’exhorte à faire plus d’effort. Je prends un raccourci et tombe dans un buisson, il ne peut plus me suivre, j’ai réussi à détourner son attention grâce au bruit de mes chaussures que j’ai lancé au loin dans la rivière. Je me relève aussitôt soulagée d'avoir pu le semer lorsque je me retourne et tombe nez à nez sur lui, mon bourreau, ce fou qui vient d’assassiner mes parents ainsi que mon petit frère. Il est là, devant moi le poignard couvert du sang des miens à la main gauche.

Lui : Cynthia, je t’en prie ne me laisse pas, j’ai fait ça pour nous deux. Ils ne peuvent plus nous empêcher de vivre notre amour ! Je t'aime Cynthia, ne t'en vas pas...

Moi hurlant : NON !!!!!

Je me réveille en panique, le regard vague, le cœur qui bat très vite réveillant Austine de son profond sommeil au passage.

Austine (le regard terrifié) : encore ???

Je secoue vigoureusement la tête laissant échapper quelques larmes.

Moi sanglotant : il était là avec son poignard, il… Il les a tués…

Elle me prend dans ses bras et me caresse le dos pour me consoler.

Austine : shhhhuuutttt, c’est fini, ce n’était qu’un vilain cauchemar. Il est à Maryland et toi au Togo, des milliers de kilomètres nous séparent à présent n’oublie pas. Il est incarcéré pour le restant de ses jours, tu n’as plus de soucis à te faire.

Moi (un point calme) : je sais, mais ça fait tellement longtemps que je n’ai plus fait ce cauchemar, ça me paraît bizarre.

Austine : Cynthia, il va te falloir plus de cinq ans pour oublier ce chapitre de ta vie, tu sais ? Toute ta vie, tu t’en souviendras, néanmoins ça te hantera de moins en moins. Pense à toutes les bonnes choses que tu as pu accomplir jusque-là.

Moi (pleurant de plus bel). Austine, il m’a pris ma vie, il m’a pris ma famille et tout mon bonheur.

Austine (me reprenant dans ses bras) : shut, ne pleure plus chérie. Ne lui donne pas davantage d’importance.

Moi : je le sais, mais c’est très difficile.

Austine calmement : heee chérie !!! Regarde-moi s'il te plait (je m'exécute). Tu es plus forte que ça, tu le sais que t'es une guerrière. J’ai obtenu tout ce dont j’avais besoin grâce à toi et c’est surtout grâce à ton courage et ta détermination. Je t’ai toujours admiré pour ta bravoure malgré les périodes sombres de ta vie. Ce n’est pas le moment de flancher, non Cynthia Shina CLARK, je refuse de te voir lâcher prise à cause de tes angoisses. N’oublie pas que tu es la lumière dans nos vies, à moi et toutes ces jeunes filles qui reposent leurs futurs sur nos épaules.

Moi (souriant à travers mes larmes) : merci Aus (lire Aouss), tu as toujours la phrase idéale pour donner la pêche. Merci d’être dans ma vie.

Austine : ouais, je sais, je suis géniale (j’éclate de rire.). Sois gentille, laisse-moi dormir, j’ai une présentation à faire de bonne heure. Si tu t’en souviens !

Moi : ohh zut !!! Toutes mes excuses ma chérie, rendors-toi. Je vais me chercher un verre de lait.

Austine (baillant) : n'oublie pas le …

Moi (terminant sa phrase) : soupçon de cannelle, thanks mom !

Austine : ta gueule !

*

*

Nihad Milenzi ANOUAM…

Plus de trois heures du temps que je gesticule dans ce vaste lit américain King size, je ne suis plus que souvenirs et remords depuis six mois. Le plus difficile pour moi est de me rendre compte qu’après six mois, je l’aime plus encore plus que jamais. Comment ne pas? Je l'ai dans la peau, enfouit dans le cœur. Une fois de plus c'est parti en vrille, comme toujours d'ailleurs.

Je décide finalement de me lever de ce lit un peu trop vaste et trop frais pour moi. Je regagne le salon en soupirant avant de m’allonger sur mon canapé en tissu et d’allumer la télévision. La télévision a toujours eu le don de me consoler et de m’endormir, enfin quand une chanson ou un film ne me replonge pas dans mon passé comme c’est le cas en ce moment.

Imaginez une seule seconde NimiA, la déesse de l’euphorie, la reine des coups foireux, l’œuf d’or de sa très chère génitrice, j’ai nommé Mme Geneviève MIKALA broyant du noir dans la pénombre de sa somptueuse et coquette chambre quelque part à La Sablière (soupir).

NimiA dont les tweets sont retweetés à la tierce de seconde, dont les stories attirent des milliers de vues et les statuts ? Je m’arrête là, vous finirez par me trouver narcissique! Bon j'avoue que je sais attirer de l'attention sur ma petite personne.

Tout ça, c’est moi aux yeux de tous, une diva et que sais-je encore ?

Et pourtant…

Je suis seule, seule avec ce feu qui me brûle le cœur et qui me consume à pas-de-géant pour la seule raison d’avoir aimé. Non, que dis-je ? Pour avoir été dingue de ce Mpongwè de fils de Dylan, ah oui lui !!!

Dieu !! Je l’aimais, l’adorais, le vénérais !

Parce qu’il était tout ce que je désirais, mon oxygène, mon ivresse, ma force, il était TOUT.

Bref, il était car aujourd'hui il n'est plus qu'un vague souvenir...

*

*

Axel BENAN...

Rachelle (à l’autre bout du fil) : tu as fait quoi de ta journée chéri ?

Moi : rien de spécial, ton voyage sur Accra tient toujours ?

Rachelle : mouais, maman voudrait que j’avance la date, mais je dois suivre le programme à la fac avant de confirmer la date.

Moi : ok, tu pourras venir à Cotonou me voir ? Je paierai ton déplacement si possible, il n’y a que Lomé qui me séparerait de toi une fois au Ghana.

Rachelle hésitante : on verra bien coco, Euuuhh… Il faut que je raccroche. Ma tantine vient d’arriver.

Moi : ok bébé prend soin de toi, je t’aime.

Rachelle : je t’aime aussi mon Dinosaure des collines.

Ping !

Dorcas (d’un air indigné) : si tu l’aimes elle, tu fais quoi de moi Axel ? Je suis ici avec toi, je prends soin de toi, je lave ton linge alors qu’elle s'est probablement vautrée dans les bras d’un idiot en ce moment même tchippp !

Moi : Dorcas arrête pour toi ce matin, tu fais tout ça de propre chef. Je t’ai vaguement expliqué les clauses de notre arrangement, il n’y a jamais eu question d’engagement entre toi et moi. Si tu veux plus que cet arrangement, tu sais ce qui te reste à faire.

Elle se lève presque furieuse, ramasse ses effets et sort de la chambre.

Salifou DIOMANDE...

Je prends un dernier virage à droite et m’engouffre dans une rue pavée parsemée d’arbres immenses, quelques mètres encore et je me mets à klaxonner. Moussa (le gardien) sourit en ayant aperçu mon véhicule et s’empresse ouvre l’immense portail du garage.

Moussa (accent burkinabé) : bon arrivée patlon.

Je descends et lui fais mon plus beau sourire.

Moi : Moussa comment tu vas ?

Moussa : alhamdulilah patlon, et la voyasse ?

Moi (sortant mes affaires du coffre) : j’ai fait un bon voyage Moussa, tout va bien ici, j’espère.

Moussa : oui patlon, Marame afec les enfants ils font tous bien.

Moi (lui tendant un sachet) : tiens Moussa, c’est pour ta femme et tes enfants.

Moussa souriant : merci, merci patlon. Ma femme, elle sera contente comme ça !

Moi : au plaisir Moussa. Surtout, n’oublie pas, je ne suis là pour personne.

Moussa : pas de problème patlon.

Il prend quelques-unes de mes affaires et me devance. Je verrouille les portières de mon véhicule avant de le suivre mon attaché-case et ma petite valise en mains. Une fois à l’intérieur, je me libère les mains avant de hurler le nom des miens.

Moi : Kismat ma princesse, Mariam ! Chérie, je suis rentrée. Fayez, Islam, papa, est rentré.

Kismat ma petite dernière (cinq ans) est la première à pointer le bout de son nez et me saute aussitôt dans les bras.

Kismat : papa ! Tu m’as ramené quoi ?

Mariam (ton réprobateur) : Kis, je t’ai dit quoi la fois passée ?

Kismat (la petite voix) : bon arrivé papa, tu as fait un bon voyage ? Tu m’as ramené quoi ?

Moi (caressant sa joue) : papa a fait un bon voyage princesse, il t’a ramené la maison de poupée que tu voulais.

Elle descend à la hâte et se met à sautiller, Mariam en profite pour m’embrasser et me débarrasser de ma jacket.

Kismat (débordant de joie): youpiiii !! Je vais leur coudre des robes de princesse.

Mariam : mon chéri, tu as fait un bon voyage ? Les garçons ne vont plus tarder, ils sont à l’école coranique. (marchant vers les chambres) Je vais te préparer un bain tiède, tu dois être épuisé. Ensuite, nous allons dîner, tes plats préférés sont au menu.

Moi (l’enlaçant par l’arrière) : non, moi, je veux d’abord un gros câlin.

Nous entendons la voix d’Islam mon cadet (dix ans) depuis le hall d’entrée.

Islam : maman ! Maman ! Papa est rentré ? (en m’ayant aperçu) Papa !

Il court se réfugier dans mes bras.

Islam : sois le bienvenu comme tu m’as manqué papounet.

Moi riant : hoo doucement mon fils, tu pèses une tonne ! (caressant ses cheveux) Tu m’as manqué aussi fiston, et ton frère ?

Fayez (derrière lui) : me voici papa

On se prend dans les bras, ensuite, je me mets à le scruter.

Moi : je deviens vieux là, Fayez tu fais le double de ma taille et tu pousses même des barbichettes. (me tournant vers Mariam) Il est temps pour moi de me contenter de toi seule loulou, les petites filles au-dehors ne voudront plus de moi.

Mariam (souriant) : de toute façon, tu ne faisais pas le poids, mon fils est plus mignon que toi.

Kismat : moi aussi, je suis belle hein maman ?

Moi : tu es la plus belle des princesses Kis.

Islam : et moi alors ?

Kismat (faisant la moue) : tu es un laideron et ce n’est un secret pour personne.

Islam : toi, je vais t’en coller une bonne…

Moi : hey hey les enfants, vous êtes tous charmants, mais c’est maman la plus belle ici.

Fayez : ouais, je suis d’accord krkrkr…

Mariam : flatteurs ! Aussi bien le père que le fils.

Kismat (faisant un clin d’œil à sa mère): c’est vrai maman, you look mamilicious !

Islam : tu es la plus belle maman.

Moi : princesse ton école est superbe, tu parles déjà bien l’anglais.

Kismat : yeah dad, my school is the best one !

Moi : et bien bravo !

Mariam : vous êtes gentils, maintenant tout le monde sous la douche ! Je vous attends dans trente minutes pour le dîner.

Nous nous exécutons tous après un tour de câlin en famille.

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