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La tour de Verre

La tour de Verre

suchiride

5.0
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L'ennui avec une amure beaucoup trop solide ce qu'elle se brise parfois comme du verre... Cela arrive souvent, lorsqu'elle est incapable de s'adapter aux changements et aux imprévus que réservent parfois une existence

Chapitre 1 Chapitre 01

Amanda

Devant le building je suis comme pétrifiée.

Le stress que je pensais maîtrisé, refait surface tel un raz de marée menaçant de m'emporter direct dans la panique! La chose la plus stupide que je pourrais faire à cet instant, c'est de me dégonfler alors que je me tiens juste devant l'entrée!

Devant ce dont je rêve depuis des mois maintenant: j'y suis enfin! Les choses sérieuses vont pouvoir commencer.

Après plusieurs inspirations destinées à mater mon appréhension, je lève les yeux sur le monstre d'acier et de verre qui se dresse face à moi.

Le siège de Clayton Corporation fait partie de ces immeubles que l'on regarde d'un air rêveur, en se demandant comment voit-on le monde de là-dedans...

Les bureaux de la compagnie se repartissent sur la totalité des cinquante-quatre étages de la construction. Lorsque je passais par là en me rendant à mon ancien travail, c'est limite si je ne bavais pas en rêvant d'être embauchée ici!

La CT -Clayton Tower- ne s'élève pas vers le ciel comme un seul bloc de monolithe, mais tel un assemblage de piques biseautés défiant le firmament. Le verre reflète le ciel bleu de cette chaude journée d'Août ainsi que les immeubles à proximité.

Dans vingt minutes, j'ai rendez-vous avec mon destin au dernier étage. Et je n'exagère rien en disant ça: c'est vraiment comme ça que je le sens! Ce poste, j'en rêvais même lorsque j'étais encore à la fac...

Je replace une mèche brune derrière mon oreille, et regarde tout autour de moi. Juste devant l'entrée, se trouve une fontaine en forme de cristal de Bismuth. Elle est bordée de parterres de fleurs et fait remarquable à Manhattan, d'une magnifique pelouse soigneusement entretenue.

J'ai lu quelque part que Faith Clayton avait elle-même choisi le design de ce cristal, pour remplacé l'ancien logo de la compagnie créé par son défunt mari. La nouvelle avait fait polémique à l'époque: beaucoup n'ont toujours pas oublié comment elle en est venue à diriger cet empire...

Des dizaines d'employés entrent et sortent de l'immeuble. Des voitures s'arrêtent au bord de la chaussée pour déposer les cadres de l'entreprise. L'un d'entre eux passe à côté de moi, suivi de sa secrétaire. J'ai l'impression d'observer ce ballet derrière une vitre sans teinte. Pour le moment je ne suis qu'une simple spectatrice, mais ça ne va pas durer. Je compte bien me faire une place au soleil.

Avec une pointe de fierté je me dis que je passerai moins inaperçue, lorsque je leur montrerai de quoi je suis réellement capable. Mon but, c'est le sommet.

Au premier poste de contrôle, je montre à l'agent de sécurité le passe que j'ai reçu hier par coursier. Impressionnée par sa mine sévère, je le salue timidement lorsqu'il m'autorise à passer d'un mouvement de tête.

Allons Amanda, un peu de tenue! Tu es là pour conquérir le monde, ne l'oublie pas!

Tout en levant le menton, je relâche mes épaules. Fière comme un paon, je me dirige vers l'accueil où non pas une ou deux, mais trois hôtesses m'adressent des sourires éclatants. On se croirait presque dans une publicité pour dentifrice...

Je m'adresse à la plus jeune des trois: une jeune femme noire coiffée d'un afro décoré d'un nœud rouge. Son air serviable m'insuffle du courage. De sorte que lorsque je m'adresse à elle, ma voix ne se met pas à trembler lamentablement:

- Bonjour, dis-je.

- Bonjour madame. Que puis-je pour vous?

- Je suis Amanda Harley... j'ai rendez-vous avec Faith Clayton.

La surprise traverse un instant ses traits joviales. Elle pianote quelques secondes sur le clavier de son ordinateur.

- Vous êtes plus que ponctuelle mademoiselle Harley, dit-elle en me tendant un nouveau badge.

Celui-là porte mon nom ainsi qu'une photo: Amanda Harley, assistante marketing.

Je reste admirative quelques secondes devant ce badge qui s'apparente au Graal à mes yeux.

- Il vous donnera accès aux étages supérieurs. Bienvenue parmi nous, dit la réceptionniste avec un grand sourire.

- Merci.

Prenant exemple sur les habitués, je passe les portiques de sécurité qui donnent accès au reste de l'immeuble. Quelques secondes plus tard me voilà confinée dans un ascenseur plein à craquer. Il règne dans cet espace réduit une certaine agitation, signe annonciateur d'une journée de travail bien chargée: certaines personnes discutent des dossiers en cours, tandis que d'autres échangent des anecdotes sans importance. Il y en a même un qui aboie des ordres au téléphone, et certains profitent du trajet pour grappiller quelques secondes de sommeil...

Au fur à mesure que nous montons, l'ascenseur se vide. Nous ne sommes plus que deux, lorsque nous arrivons au quarantième étage. Et comme je vais tout en haut, j'appuie sur le bouton du cinquante-quatrième étage, mais l'ascenseur ne bouge pas.

- Il faut d'abord présenter votre badge au lecteur.

- Oh... merci, je dis à mon interlocuteur.

- De rien, répond-t-il.

Il est assez jeune (je dirais fraîchement la trentaine), mais cela ne m'étonnerait pas qu'il soit un cadre... Ses yeux noisettes me fixent avec un intérêt non dissimulé. Sa carrure athlétique est mise en valeur par son costume sur mesure. Je dois également avouer qu'il est séduisant. Et même si je n'apprécie pas son regard insistant, je lui adresse un sourire polie. Mon regard accroche quelques instants le sien avant que je ne détourne les yeux. Mais on dirait bien que monsieur n'en a pas fini avec moi, puisqu'il recommence à parler:

- Moi aussi à mes débuts, j'avais du mal avec tous ces contrôles. Mais comme Faith est inflexible sur la sécurité, on doit tous y plier.

- Cela se voit tant que ça que je suis nouvelle?

Il m'observe un moment avec de répondre avec le sourire:

- En effet. Mais c'est aussi parce que je me souviens de vous.

Je ne me savais pas déjà célèbre...

- Comment ça?

- Eh bien... vous souvenez-vous de votre entretien d'embauche?

Si je m'en souviens? Comment aurais-je pu oublier le pire jour de ma vie?

C'était il y a trois mois. Comme beaucoup des postulants, j'ai accourue dès que j'ai appris qu'une place se libérait chez Clayton Corporation.

Nous étions une soixantaine à nous être présentés ce jours-là, armés de nos meilleurs atouts: mon CV était parfait, et mes références excellentes. Me sachant parmi les meilleurs de ma catégorie, j'avais conscience d'avoir une chance de décrocher le poste.

J'avais même prévu d'arriver avec une heure d'avance, histoire de mettre toutes les chances de mon côté. Les recruteurs porteraient une attention particulière aux premiers venus, c'était logique.

Mon plan était parfait. Enfin, c'est ce que je pensais. Car c'était sans compter sur le vieux système électrique du métro qui a décidé de rendre l'âme, sur la ligne censée me conduire tout droit à mon nouveau travail!

Donc au lieu de me présenter avec une heure d'avance, je suis arrivée avec quarante-cinq minutes de retard. Quarante-cinq ! Ils n'ont même pas voulu me laisser passer la sécurité. Et ce, malgré le fait que tous mes papiers étaient en règle.

J'ai cru devenir folle. Énervée, j'ai crié au scandale. Sur le moment, je me foutais bien de quoi j'avais l'air -dégoulinante de sueurs et partiellement décoiffée- : il me fallait ce job. J'ai fait un tel boucan que le directeur des ressources humaines alerté par mon vacarme, est venu me voir en personne. Et contre tout attente, il m'a laissé passer. J'étais déjà bien stressée, mais l'entretien en lui-même a failli m'achever. Enfin si on peut l'appeler comme ça: il fallait défendre sa candidature devant non seulement le DRH ainsi que son équipe, mais aussi les autres candidats!

A la fin de mon monologue, j'étais dépitée: j'avais l'impression d'avoir fait n'importe quoi. Et ce sentiment s'est d'autant plus renforcé que je n'ai eu aucune réponse les jours qui ont suivi mon entretien. J'étais abattue à l'idée de voir le boulot de mes rêves me filer sous le nez. Après des semaines de questionnement, j'ai finalement reçu une réponse. Elle a suffi à ensoleiller cette journée, j'étais littéralement ivre de bonheur!

Je regarde mon interlocuteur avec un intérêt renouvelé: pourtant, son visage ne me dit toujours rien.

- Vous étiez parmi les recruteurs? je lui demande.

- Non... j'ai juste suivi les retransmissions depuis mon bureau.

- Les retransmissions?

C'est quoi encore cette histoire ?

- Je ne devrais peut-être pas vous dire ça, mais puisque vous faites déjà partie de la maison, il vaut mieux que vous le sachiez: le recrutement des assistants de Faith est devenu un véritable divertissement par ici. La boss est au courant des paris, mais n'a jamais rien dit... C'est assez drôle de faire des pronostiques sur les nouveaux venus, et de voir combien de temps ils tiennent avant de démissionner. Vous vous souvenez de la blonde qui a passé l'entretien après vous?

Je me souviens très bien d'elle: une prétentieuse qui pensait que le job lui revenait de droit. J'ai bien cru que j'allais la gifler, tant elle m'exaspérait.

- Elle a tenue deux semaines, m'apprend-t-il.

- Oh.

Bien fat pour elle!

- Votre candidature a été la seconde retenue. Et vous voilà... mais ne vous inquiétez pas: si ça commence à être trop dur pour vous là-haut, mon bureau se trouve juste un étage en-dessous. Il serait vraiment dommage que vous restez moins longtemps que votre prédécesseur, dit-il avec un clin d'œil.

Oh non: il recommence encore... Heureusement, je n'ai pas le temps de lui répondre, que les portes de l'ascenseur s'ouvrent au cinquante-troisième étage:

- Mon nom est Nathan Gates, dit-il en me serrant la main.

- Amanda Harley.

- Eh bien Amanda, je vous dis à très bientôt.

- A bientôt, je réponds lorsque les portes se ferment.

Le temps d'un étage, je vérifie ma tenue: une jupe crayon, sur un chemisier bleu. Chaussures à talons et sac beiges. Je sais que pour ce travail, et à cause de ma proximité avec Faith, mes tenues se devront d'être irréprochables. Pour ce qui est de mes cheveux, je sais que tant que ma colocataire et amie Franky sera là, je n'aurai rien à craindre: elle sait s'en occuper bien mieux que moi !

Dans le monde du travail, l'image que l'on renvoie est aussi important que les compétences. Pour certains, il suffira de me voir pour juger de mon efficacité. Sans se soucier une seconde de ce dont je suis réellement capable. Cela est d'autant plus vrai que je suis une femme: nous sommes jugées plus sévèrement sur le marché de l'emploi que les hommes. C'est réducteur, c'est stupide, c'est insultant, mais c'est comme ça. L'oublier, c'est s'exposer à un stress inutile. Et il m'en a fallu du temps et des erreurs, pour arriver à cette conclusion! Le monde des affaires est un monde impitoyable: demandeur et réfractaire à l'inefficacité ou les imperfections.

Je lisse du revers de la main les plis sur ma jupe, puis me tient bien droite lorsque les portes s'ouvrent au dernier étage. Je reste un instant hésitante devant l'immense couloir de verre qui s'ouvre devant moi: je peux voir l'étage inférieur de part et d'autre. Des câbles accrochés sur le plafond y descendent pour supporter des paniers de fleurs et de plantes décoratives.

Entre les lampes triangulaires en fer forgé je vois l'homme de l'ascenseur -Nathan-, qui discute avec une femme qui semble visiblement apprécier ses blagues. Elle rit à gorge déployé et passe une main dans ses cheveux parfaitement coiffés. Elle doit sûrement croire que cette manière de rire est sexy... Mais sait-elle qu'elle oblige son interlocuteur à voir le fond de sa gorge? Très peu pour moi.

Lorsque nos regards se croisent, elle me fixe un moment avant de dire quelque chose à Nathan. Il se tourne à son tour et me fait un signe de la main. Je lui réponds avant de reprendre ma route.

Grâce au double vitrage, j'ai une vue impressionnante sur la ville. C'est si beau, que j'en ai presque le vertige. J'aperçois même Ellis Island! Les choses semblent vraiment différentes de là où je me trouve: on se croirait au sommet de New-York. Que dis-je... du monde!

En quittant le couloir en verre, je tombe sur un hall dont le haut plafond en verre laisse passer la lumière. Ce qui réchauffe considérablement la pièce. Les plantes contenues dans des grands pots en chrome se marient très bien avec le gris et noir dominants dans la pièce. Un homme en costume et au crâne étonnamment rasé se tient derrière l'unique bureau:

- Bonjour, je lui dis.

- Bonjour. Mademoiselle Harley, c'est bien ça?

Ses yeux sombres me fixe avec intérêt.

Il est beau: dans le genre extravagant et déviant. Et il sort complètement du moule des employés que j'ai vu jusque là! Je ne m'attendais pas du tout à ça.

- Oui, je réponds.

- Madame Clayton vous attend. Veuillez me suivre, dit-il en se levant.

Je le suis un peu interloquée, je ne pensais pas que la secrétaire de Faith Clayton serait un homme. Comme quoi, les temps changent réellement!

Il frappe une fois à la porte avant de l'ouvrir sans même attendre de réponses.

- Madame? Elle est là.

- Plus que ponctuelle. Fais-la entrez Pietro.

L'homme s'efface pour me laisser passer, puis referme la porte derrière lui.

Je me retrouve dans une pièce immense décorée avec goût. Un bureau en bois noir trônait face à la baie vitrée. Face au bureau les deux fauteuils semblent confortables à souhait. Sur la gauche, se trouve un coin salon avec canapés. Une petite fontaine de style japonais trône sur la table basse. Sur la droite se tient une bibliothèque faite du même bois que le bureau. Elle est remplie de livres dont les reliures en cuir semblent briller de mille feux. Plusieurs tableaux monochromatiques sont accrochés sur les murs : jaune, rouge et vert.

Ce lieu respire le pouvoir: on dirait que tout y a été disposé pour rappeler à ceux qui y pénètre que ici, c'est le sommet de la pyramide. La vue du panoramique sur Manhattan me coupe littéralement le souffle.

J'aurais pensé que comme l'endroit est occupé par une femme, il y aurait une touche féminine mais il n'en est rien. Les lignes sont durs, et les couleurs assez sombres -mis à part les tableaux-.

Toute mon attention se concentre enfin sur la femme assise derrière le bureau. Faith Clayton. D'une démarche assurée, elle avance jusqu'à moi.

Et j'en reste bouche-bée.

En m'intéressant à l'entreprise, j'ai fait des recherches sur la femme à sa tête. J'ai vu des dizaines de photos d'elle. Mais Faith est bien plus impressionnante en personne.

Grande, Faith porte ses cheveux déjà blancs courts: une coupe carré dont les ondulations n'adoucissent en rien son visage austère. Presque de pierre.

Ses yeux sont comme deux lacs gelés. D'un bleu très pâle, que j'ai du mal à soutenir. Je me concentre alors sur le reste de son visage: des pommettes saillantes, un nez fin, une bouche qui aurait pu être douce sans ce pincement constant. Il n'y a pas à dire: Faith Clayton est une femme d'une remarquable beauté. Une beauté froide, que même le temps n'ose altérer. Une reine de glace.

Qui pourrait croire qu'elle a déjà soixante-cinq ans!

- Venez vous asseoir.

Sa voix est rauque.

Je déglutie péniblement et prie pour que mes pieds veuillent bien avancer vers elle. Je m'installe bien droite sur mon siège. J'aimerai pouvoir soutenir son regard, mais je me concentre plutôt sur son bureau parfaitement rangé: pas une feuille ne dépasse.

- Je voulais m'entretenir avec vous de quelques détails avant que vous ne preniez votre poste... Quel âge avez-vous ?

Tout est marqué sur mon CV, mais il serait plus sage de ne pas le lui rappeler.

- Je fêterai mes vingt-sept ans en septembre.

- Vous êtes mariée? Des enfants?

- Ni l'un, ni l'autre.

- Bien, dit-elle en retournant s'asseoir sur son fauteuil. Il y a une chose qu'il vous faut absolument comprendre: travailler comme mon assistante vous donnera accès à un très bon salaire ainsi que des privilèges plus qu'enviables. Mais tout cela a un prix. Vous devriez consentir à être disponible à n'importe quel moment. Répondre présente, dès que je vous sollicite. Par exemple si je dois quitter la ville pour une réunion avec des investisseurs, vous sautez dans le premier taxi pour me rejoindre. Voilà ce que j'attendrai de vous: un travail irréprochable et une totale disponibilité. Cela vous convient-il?

- Parfaitement.

Lorsque l'on veut quelque chose, on doit être prêt à des sacrifices pour l'obtenir.

- Très bien. Je vais être honnête avec vous mademoiselle Harley: j'en ai vu défiler des comme vous. Des jeunes gens fraîchement moulus des grandes écoles de commerces, et pleins de "bonnes volontés"... Beaucoup pensaient être à la hauteur. Ils se pensaient taillés pour le poste, mais se sont enfuis dès que les choses se sont corsées. Ma confiance et mon estime se méritent. Si vous ne fournissez pas un travail d'excellence, je ne vois pas l'intérêt de vous garder à mes côtés.

- Je comprends.

- Avez-vous des questions?

- Aucune pour le moment.

- Vous pouvez disposez. Pietro va vous faire visiter le bureau que vous occuperez. Si vous avez des questions liées à votre installation, voyez ça directement avec lui.

Je me lève et sors de la pièce en silence. Ce n'est qu'en refermant la porte derrière moi que je me permets de souffler. Même la température était différente là-dedans! Je frissonne en repensant à ce qui vient de se passer.

- Elle fait toujours cette effet-là la première fois, me lance Pietro avec un demi-sourire.

Je me contente d'hocher la tête.

J'y suis, désormais. C'est le plus important.

*

A cause de mon nouveau job, il me reste très peu de temps à consacrer à la boxe. Le gymnase de Felipe me manque, alors que j'ai besoin de ces séances pour décompresser...

Ça fait six mois que je travaille pour Faith Clayton.

Je pense qu'exigeante et perfectionniste sont les deux mots qui la définissent le mieux. Il m'arrive parfois de me demander si elle est belle et bien humaine, faite de chair et de sang comme le commun des mortels... Moi qui me vantais d'être une dure à cuire, il faut croire que j'ai trouvé plus forte que moi!

Au début, je paniquais à l'idée de commettre la moindre erreur. Alors une faute gravissime qui aurait pu me coûter ma place? Un véritable cauchemar... Faith ne dit jamais rien lorsque je vais au delà de ses attentes.

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