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La passagère du side-car

Chapitre 4 No.4

Nombre de mots : 1933    |    Mis à jour : 22/07/2022

e suis un gisant, seuls mes yeux sont vivants. Ils tentent de percer l'obscurité, franchissent les murs, retrouvent le fil de mon passé. Je revis les sevrages abrupts de l'enfance, ma blessure se cr

peau de ma Nén

qui me bercent, me nou

n père qui surgit et s'é

e faut toujours quémander, telle un

Bil

pérément dans le jardin, à la petite fontaine où je jouais si souvent, sous le bougainvillier où

e dé

, j'veu

s nous faire l

entir ses lèvres sur ma joue me murmurer des mots aux sonorités si douces. J'ai juste le souvenir de cette main qui se lève en signe d'adie

ans la cabine d'un bat

retrouver papa et connaître

is Bilou, plus jamais je ne reverrais Nénène ni n'entendrais chanter la fon

ans et je su

ce chagrin qu'il ne comprend pas, tout excité, s'est approché du hublot pour v

ette a disparu d

tite mai

iers odorants j

audes et multic

in de mes racines, loin de la douceur et de la chaleur africaine. Je suis perdue, je tends les bras, touche le

t devant moi, plus d'aspérités auxquelles m'accrocher. Lisse aussi est ma solitudeSolitude profonde, sentiment d'abandon, comme celui de l'algue inutile rejetée sur le rivage. Je les ai déjà connus. Ils ont habité mon corps, mon cœ

t incontrôlable, une corneille piaille, rameute ses congénères, l'odeur du moteur en surchauffe envahit mes narines, une portière claque, l'eau ruisselle sur mon front et mes épaules. Une silhouette se cisèle dans la t

l la prend dans ses bras, s'étonne d'un fardeau si léger, la repose avec précaution sur les draps

eux. II recule d

ère, mais il ne peut pas, ce n'est pas son rôle, elle pourrait se méprendre, crier. Elle se tord sur le lit, des sons rauques s'échappent de sa bouche, elle délire, sa tête tape de droite et de g

sa contemplation, veillant sur son sommeil comme un ami jusqu'à ce que vienne l'heure de partir. Quand la fièvre aura baissé, il pourra la lever et soutenir ses pas cha

Th

rifiée, je n'ose bouger ni ouvrir les yeux. Je retiens ma respiration. Qui est-il ?Tout est si sombre. Dans la demi-pénombre, j'entrouvre à

ent. J'ai chaud, tellement chaud. Ma tête me fait mal. Arrêter de penser, hiberner comme une ourse. La pluie frappe dur. Je suis to

ir de peau, des lunettes d'intellectuel, une violence, tapie, retenue, dissimulée, u

deviennent le martèlement des pattes du lion qui court et jaillit des buissons pour plonger sur le groupe de femelles alanguies. Je sens la vibration du sol sous ses pattes triomphantes, un son rauque, je suis la femelle soumise, aplatie, engloutie dans l'herbe haute de la savaneUn guépard apprivoisé bondit dans le parc sur le lapin qui s'est échappé de la cage, le

dans le vent d'automne, elles appartiennent aux phrases rythmées des contes africains qui

12 sep

. Cami

s messages que

st ce que tu fais quand tu joues les recluses, mais

es-

savoir seule, plongée dans ta solitude,

elles s'il

u longs et bouclés, ses mains si fines, bien dessinées, cette assise qu'il dégage et qui me rassure. Être chez nous bien au chaud, un salon spacieux, des plantes exotiques, des tableaux et le souvenir des voyages qui s'y rattachent, un piano silencieux, un désordre à moi, une rose qui me fait rêver à un mari encore attentionné et amoureux. Des tulipes jaunes vivent par leur om

s années. Toujours insatisfaite, à contre-courant de ce que j'étais vraiment, prisonnière d'une éducation qui ne me correspondait pas, dont je n'osais secouer le joug de peur de me retrouver dans un vide que je n'aurais pas su habiter par manque de courage, par manque de confiance. Un homme qui m'aime au-delà des mots,

uoi suis-je coupable ? Mais la mémoire est une grande dame taquine, elle joue avec vos souvenirs, rendant obsédants ceux que vous voudriez oublier et laissant fuir ceux que vous voudriez retenir. C'es

uvre

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