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À l'aube de mes sentiments

Chapitre 3 Chapitre 03

Nombre de mots : 2179    |    Mis à jour : 25/06/2022

vigoureusement. Elle me sécha et me mit une sorte de camisole. Bien lavée et quasi nues, je sortis avec grand-mère et on troua la vieille dame que j’ai toujours appelé la sorcière et ce

seule à ne rien comprendre. Don

ons juste savoir qui est la

a sa jambe droite, une autre la jambe gauche, une troisième lui saisit le torse par derrière, et deux s’emparèrent chacune d’un bras. En tout, cinq personnes s’affairaient à maitriser le corps de ma cousine. On écarta ses jambes et la vieille sorcière s’installa entre elles. Je me souviens qu’elle cria fort et une femme l’a gifla. Mais rien n’y fit elle continua à crier et on lui fourra dans la bouche un des morceaux de tissus. Je me souviens que je trouvai ca comique et je me demande

Les femmes la rattrapèrent et durent la trainer vers la caisse. Et la même scène se répéta. Elle cria, on la mit le bâillon dans la bouche et plus tard on l’enveloppa avant de l’amener dans la chambre. La scène se répétait et les filles pass

nt. Je me souviens que l’une d’entre elles me rappela que ma mère ne voulait pas que je vienne. J’étais comme dans une arène dans ce cercle de femmes. Et dans mes souvenirs je les re

. Et les autres femmes aussi se mirent à parler ense

rce. Je ne réagissais plus à la douleur. J’ai encore en souvenir le soleil qui m’aveuglais quand je levai les yeux. J’avais mal au cœur et j’avais le sentiment que j’allais éclater. C’était comme si on me dépeçait vivante. Je tentai de résister, de me débattre. Je tremblai de tous mes membres de douleur. Mais que pouvais une petite fille contre cinq grosses femmes qui me maintenait. Peut être ai-je gémi ou haleté. Mais je n’ai as crié et le morceau de tissu me fut épargné. La vieille sorcière mit sur ma blessure sanguinolente des décoctions

le visage de ma mère. Elle est apparut sur le seuil pour nous regarder. Ses yeux étaient mouillés. Elle nous vit allongées et les mots restèrent en travers de sa gorge. Elle ressortit et referma la porte. J’en voulais à ma mère. Je lui en voulais énormément de m’avoir lais

nuit et jour. Parfois ma mère se joignait à elles, parfois les mères des autres montaient la garde. Quand ma mère était la je gardais la tête baissée et elle aussi je voyais qu’elle me regardait tristement. Mais je ne répondais pas quand elle me posait des questions. Aucune ne se sentait capable d’aller aux toilettes toute seule et on priait pour ne pas y aller

ns examinés par grand-mère qui ne trouvait rien d’anormal. Quelques jours après les blessures suintèrent. Grand-mère a ouvert alors les fenêtres et enfin nous profitions de l’air frais. Nous avons soulevé les tabliers pour laisser le vent sécher nos plaies car grand-mère nous avait enlevé les pagnes. Mais elle nous a encore attach

était des torrents de lamentations et de pleurs. La douleur était parfois insoutenable. Elle nous expliquait que si nous ne restions pas calme, la blessure n’allait jamais cicatriser et moi en grande peureuse je limitai mes mouvements. Au f

s toucher l’endroit qu’on a coupé. Au bout de quelques jours, les autres filles aussi se sont rétablies et ont pu être libérées. Mais on restait toujours dans la maison et grand-mère surveillait chacun de nos gestes. Un jour, on s’est toutes lavé et nos

riste et dans ma tête j’étais convaincu que ma mère me détestait et que c’

âchée mais un jour quand tu seras grande tu compr

si on t’a

est une t

ent mal. Pourquoi les

ement elle n'a rien dit de plus et cela m'a encore plus. J’avais 12 ans et à cet âge rien ne s’oublie. Jusqu'à présent je s

ux rent

e à tata Fanta. Elle ne comprendrait pas. Si tu lui racont

pective de rentrer bientôt. Jusqu'a mon départ, je ne parlais presque plus. Le matin je cherchais un coin ou me cacher et je pouvais y rester toute la journée. Lorsque ma mère nous annonç

it content de nous retrouver mais comme à son habitude n’a rien laissé paraitre. je fis le tour de la maisonnée pour dire bonjour et tout le monde me trouva amaig

arrivé a ma fille ?

épondit ma mère simpl

e joindre et Dieu sait qu’il ne s’est pas passé une journée sans que je ne songe à vous. L’ann

elle a juste encore besoin de

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