Le cri de la Cagouille
e la Cag
e et blanchie, au pied d'un mur de grange tout recouvert de lierre – et qui signalent le réveil de ces petites coquilles grises qui parcourent, par les nuits claires, nos territoires ! Leur chant, à nul autre pareil, révèle tout un monde étrange où se
page qui vient... Vous ne résisterez pourtant pas à l'attrait de ce petit monde étrange dont nous avions rêvé, mes frères et moi, de vous révé
l avait mis fin le départ douloureux de notre frère et ami Patrick. Il a re
cier sa présence à la lecture de ce roman. C'est une joie et nous en rendons grâce à notre frère Louis par qui nous quittons la so
r, jui
de la C
s meur
s en
aisait-elle ce soir-là, en cette terrible fin
n dans la pénombre et dont l'écho arriva jusqu'aux murs de c
umois » aux sols blancs et arides couverts
à ce point distantes les unes des autres, que seuls les bruits, de loin en l
uillonnait, en cette époque troublée, sous les bonnets phrygiens, était venue imposer
emeure ancestrale des seigneurs de Vallade vers l'étang. Son regard était révulsé et sa chemise ouverte jusqu'à la fine corde qui serrait sa culotte. Il avait certainement vécu quelque chose d'effrayant juste
ctime jusqu'à la chambre qu'il occupai
puits près de la grange, tandis que les femmes, retenant leur émotion, lavaient respectueusement le corps du pauvre Paul. Le m
ain ce lieu ? Était-ce cela l'œuvre de la Cagouille, quel pouvoi
silence, avec cette retenue admirée de tous que
regard perdu, elle paraissait paralysée. Des souvenirs tournaient maintena
nt dans sa vie comme dans celle du
juin déjà, des rumeurs, venues d'on ne sait où, annonçaient du côté de La Rochelle, des bandes de brigands
vendanges. Il racontait que l'Anglais allait débarquer et mettre le pays à feu et
e la cuisine du château, un gobelet de vin nouveau à la main. À côté de lui, Paul, l'air préoccupé, l'écoutait en silence raconter les atrocités de la Cagouille. Plus
cuisinière, aidée de Justine, lavait et rangeait la vaisselle, s
cques savait captiver son auditoire. Peu importait la véracité du
ecdotes toutes plus terrifiantes les unes que les autres, et augmentait ain
-il réellement
s ? On parlait çà et là d'un enfant égorgé, d'une vieille femme retrouvée ligotée à sa chaise devant l'âtre, livide, les yeux exorbités par l'effroi, devenue subitement muette, incapable de raconter ce qu'i
e leur jeunesse et rêvaient d'en finir avec la Révolution. Et si la Cagouille était un résistant, une sorte de sauveur venu venger quelques châtelains de
puis avait rapproché son tabouret de la chaise de Paul et, s'assurant que la cuisinière et son aide étaient parties se coucher, il chuchotait à l'oreille de son voisin. Germaine revenant du petit salon bleu, dans lequel le maître terminait sa pipe de tabac blond, avait surpris les mots « Marquis », « Justi
t l'âtre, l'air pensif. Lui n'avait
cet après-midi pluvieux et sombre, aux voix qui venaient du petit salon bleu, celle de son père et celle du marquis. Ce dernier avait brusquement haussé le to
rtie de la famille. Il avait joué le rôle de précepteur puis de conseiller personnel du marquis de Vallade : il était un
s que Paul sans doute lui adressait. Il s'agissait donc d'un
veille pour passer les fêtes en gente compagnie, et on ne le reverrait que dans trois j
fe si riche, car sa trésorerie, comme celle de la plupart des grands domaines angoumois en cette année de récoltes médiocres é
nt entre ses dents des menaces
rait bien être