Entre l'aigle et le lys
tenir car, apparemment, il n'y en avait pas d'autres. Elle était joy
ne pas en parler ce soir, la journée a été
de la veste, les décorations qu'arboraient les autres soldats qu'elle avait vus au pays. Il n'avait rien, pas même la chevalière qu'il avait au doigt en pa
ade ? dit-elle à
ponse, il hau
éçu n'est
de, vois-tu, tant que je me suis battu, que j'ai fait mon métier, je ne pensais plus à mon « chez moi », cela ne me rappel
ant et sans cesse ses
paradis. J'aurai tout donné à ce moment-là pour être parmi vous tous. À partir de cet instant, je n'ai vécu et combattu mon mal que
dans les yeux mais a
y a trois ans, ton père a fait dire des messes,
ens avait toujours pris une grande
l s'est passé trois mois avant que vous ayez d
se à lui, s'il avait pu voir ce jour ! Pour lui, tu étais devenu un héros,
ns la peau d'un tel personnage, au moment où une grenade
it effondré
e a été terrible, les jeun
er champ de bataille que je voyais, j'avais vu mourir des mil
eux fixaient quelque chos
érir mes meilleurs amis, ils étaient comme moi, soldats ou officiers, certains d'entre eux n'ont pas trouvé une mort glorieuse, ils sont morts de froid comme n'importe qui, comme des femmes. L'engagement de la Vi
tau au-dessus de sa tête, nous nous sentions poursuivis, nous n'avions plus une seule minute de tranquillité, les traînards et les malades étaient abandonnés dans le seul
et cela sans tirer un seul coup de fusil. Le mamelon, recouvert de neige derrière lequel nous étions, était sans cesse arrosé par des feux convergents de plusieurs centaines de pièces ennemies. Nous étions environnés de fumées et derrière cet écran, nous arrivaient sans cesse des boulets, des grenades. Parfois, on restait qu
i, un boulet laboura la neige, cinq hommes tombèrent. J'avais beau crier de se disperser, un attroupement se fit autour de ces malheureux
ent, je sentais la neige sous moi, une grenade fumante tournait comme une toupie entre mon ordonnance et moi, nous eûmes le temps
, je ne ressentais plus rien puis je m'abattis comme un boulet. Je suis resté à terre, je ne sais plus, je ne souffrais pas, je vis plusieurs de mes hommes faire cercle autour de moi, j'étais recouvert de neige, je me souviens en avoir même
un verre d'eau, Marie attendait, su
ns deux jours et deux nuits dans une charrette qui suivait les troupes. J'avais toujours un compagnon auprès de moi, le troisième ou quatrième jour je ne sais plus très bien, dans la nuit quelqu'un m'a fait tomber, j'ai sen
ir retrouvé, que tu sois là devant moi, et ces paysans al
mon égard. Quand j'y pense, ce ne devait pas être une mince affaire de me soigner, j'étais gravement atteint et ils ne possédaient rien pour me guérir à part quelques remèd
-tu pas donné d
, après... Il arrêta de parler, les yeux dans le vague... après je me suis senti mieux, je n'ai pas pu, je n'étais plus le même, je n'avais aucune force, aucune énergie. Ces gens étaient si bons, il me fal
route. Je n'avais pas beaucoup d'argent en poche, ma montre et ma bague m'avaient été prises dans la débâcle, je ne possédais aucune valeur à monnayer. J'ai donc trave
it-elle en ouvra
re ! dit-il en ria
lie femme bien qu'elle n'arriv
esse, actionne le feu, Marie, on gèle ici. Tu me trouveras bien des vêtements po
ssant ses guenilles dans tous les se
ets au feu, je ne l