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La chenille qui se transforma en papillon alors que sa vie battait de l'aile
Auteur:promotion Genre: RomanceLa chenille qui se transforma en papillon alors que sa vie battait de l'aile
e et de volonté. Mais aussi, il faut bien le dire, plein de naïveté et d'illusions, plein de boutons et de comédons, plein de points noirs et de peau grasse, plein de duvet et de complexes.
a plus jolie fille du collège, Clarice Legrand, qui n'a jamais daigné me parler et même lever les yeux sur ma pauvre petite personne, aurait été folle de moi et de mon corps. Et où, si l'on se donnait tous la main et bien, ça serai
avoir, de posséder, de consommer, d'accumuler. L'envie de posséder une belle voiture comme tout le monde. Une belle maison comme tout le monde. Une bonne épouse. Un bon métier. Un compte en banque bien approvisionné. Une belle-mère bonne cuisinière. De beaux enfants bien sag
parfaite pour l'ami Ricoré, l'ami du petit-déjeuner. J'aspirais à une vie faite d'une matière plus exotique. D'un bois plus noble, plus authentique, plus solide, moins toc. Une vie moins
préfère manger à la cantine avec les copains et les copines », j'écoutais dans ma chambre des heures durant des vinyles en couleur. Je mimais frénétiquement des Guitar Heroesfous et chevelus en remplaçant leurs guitares électrique
u bord de l'hystérie en me voyant et portant des tee-shirts moulants sur lesquels seraient imprimées ma photo accompagnée de ma célèbre devise : « It's so good to be the Best !». Pour me protéger également de paparazzis sans scrupules attirés par mes frasques faisant la Une de la presse people. Entre deux plongeons dans ma piscine d'eau salée, mon attachée de presse me montrerait les titres imprimés en lettres géantes dans différents journaux à scandales : « Qui est vraiment JP ? », « JP, la légende vivante », « JP et sa dernière conquête », « JP, le guitariste aux doigts d'or », « JP, range ta chambre »... Enfin, tellement de clichés que ma véritable vocation était certainement de devenir photographe. Un vra
Maracana à Rio de Janeiro, le plus grand stade du monde. J'arborais fièrement le maillot de clubs brésiliens aussi mythiques à mes yeux que ceux de Flamengo, de Fluminense, de Santos ou de Botafogo. Je soulevais la coupe du monde, en fait un vieux vase jaune ébréché qu'avait offert ma grand-mère à mes parents pour leur mariage, sous les hourras des spectateurs. Ou plus exactement les aboiements de Toky, le chien du voisin qui devait penser que j'avais l'intention de me servir du vase pour l'agresser. En tout cas, l'esprit y était. Et puis, de toute façon, j'aurais été trop jeune
r. Il est devenu très rapidement une star mondiale. Ou plutôt une étoile filante du football, puisqu'il est assez rapidement retombé dans l'anonymat le plus total après la compétition. Il a fait gagner une équipe pas vraiment exceptionnelle, en battant le Brésil, la plus belle équipe de l'époque, et en marquant des buts « à la con » en exploitant les erreurs de ses adversaires. Pour moi, Paolo Rossi est l'incarnation même de l'opportuniste. Le genre de type insupporta
alors qu'il faut bien le dire, je ne me suis jamais vraiment donné les moyens d'en devenir une. En réalité, moi, un petit gars de banlieue parisienne tout à fait ordinaire, tout à fait dans la moyenne, la version moderne de l'homme sans qualités, je souhaitais simplement que l'on me remarque. Que l'on me distingue de la masse par un talent dans un domaine particulier. Mais
voie. Il faut dire que c'est à cette période que j'ai été embauché comme créatif dans une agence de publicité qui s'appelait Parker Advertizing. Cela ne marchait alors pas trop mal pour moi. J'avais trouvé deux ou trois slogans chocs qui avaient bien fonctionné. Mais je me suis assez rapidement accroché avec quelques personnes de la boîte pour une sombre histoire de place à la cantine. Et surtout, à l'agence, ils semblaient de moins en moins apprécier mes idées et mon humour un peu singulier. Pourtant, moi, je trouvais ça très bien comme
tte culte de toute une génération de la période historique que l'on pourrait appeler l'ère Marc Toesca, du nom du célèbre présentateur de l'émission de télévision mythique de l'époque bénie des premiers vidéo-clips, à savoir le Top 50. C'était vraiment le top du top, la GTI de la mobylette sport pour employer les termes de l'époque. Entièrement noire et dotée d'un tuyau d'
énergie bouillonnante du jeune mâle bourré d'hormones entrant de plain-pied dans la puberté. Elle avait même une fonction quasi divine. Elle ne transformait pas l'eau en vin. Mais un jeune garçon boutonneux doté d'une délicieuse moustache naissante en un véritable sex-symbol. Son détenteur devenait soudain un véritable dieu de l'asphalte dans son perfecto de cuir noir. Noir 103 SP bien entendu, comme on parle d'un r
r. Trop dangereux disait ma mère. Le verdict était sans appel. Tu veux finir encastré dans un camion poubelle. Pourquoi un camion poubelle ? Tu n'es pas assez bien avec ta mère, c'est ça ? Tu préfères traîner avec cette bande de loubards, ces blousons noi
s : « pousse-toi de là que je passe ! ». Après, j'ai eu un petit vélo à quatre roues et même un petit tracteur à pédales. Mais déjà, quand j'y pense, un certain nombre d'éléments auraient dû attirer mon attention et ont été certainement autant de signes avant-coureurs de mon retard croissant vis-à-vis des autres jeunes mâles de mon âge. J'ai mis beaucoup plus de temps que
cré de mépriser ce qui s'avérait être une simple création parentale favorisée par la société de consommation et par Coca-Cola. C'est vrai que, devant les autres, par pure conformité sociale et de façon assez lâche, je me présentais comme un incroyant. Et pourtant, en privé, je persistais à y croire. Et à l'a
tout ça, je connais par cœur. Je dois avouer que, de mon côté, je souffrais un peu de problèmes de mémoire à ce propos. J'avais bien échangé quelques mots une fois ou deux, par accident, avec des jeunes filles qui me demandaient où se trouvaient
ue moi, ce qu'on m'avait enlevé ne me faisait pas aller plus vite, bien au contraire. Assis sur mon banc, je voyais passer la vie. Tout comme ces 103 qui s'élançaient rugissantes et rutilantes vers autant de territoires aussi inconnus que prometteurs... Pour ne pas ê
ns kit. Je crois encore un peu au père Noël qui va m'apporter des sous et des filles par milliers. Et j'ai encore besoin de ces satanées petites roues, sinon je crains de tomber et de m