Rejetée mais Liée
éelle. L'air vibrait de chants gutturaux et de tambours sourds qui résonnaient au rythme du cœur de la meute. Toute la communauté s'était réunie pour assister à la cérémonie a
où le pouvoir s'affirmait, où l'autori
tion le jour de sa majorité, elle avait été reléguée au rang de paria, tolérée par pitié plus que par nécessité. Les regards de dédain, les chuchotements blessants, les moqueries derrière son dos avaient été son quotidien. Ce soir enc
la fraîcheur de la nuit. Ses yeux, d'un gris clair presque translucide, fixaient le centre de la clairiè
éteignirent lorsqu'il leva la tête, et même les tambours s'arrêtèrent sur son ordre muet. Le souffle du vent lui-même sembla suspendu. Draven n'était pas qu'un souverain, il était l'incarnation de l'autorité, une force brute contenue da
roiser directement le regard de cet homme, certaine que son mépris pour les faibles comme elle la réd
la ar
s incandescentes, se fixèrent droit sur elle. À cette distance, il n'aurait pas dû la remarquer, tapie dans l'ombre derrière les herbes.
ses jambes faillirent céder sous le poids de cette attention soudaine. Elle voulut détourner le regard, mais en fut i
eine audible, mais assez pour que les g
lle s'éteigne d'elle-même. Mais il n'en fut rien. L'Alpha fit un pas en avant, ses bottes écrasant la terre dure de la clairière
is ses pieds restèrent cloués au sol. Elle était incapable de bouger.
s écrasante. L'air vibrait autour de lui, chargé d'une énergie sauvage. Il la
voix grave, un ordre qui n
e regard trop intense. Sa voix, fragile
El
la de bouche en bouche, suscitant des rires étouffés, des regards de pitié ou de dégoût. Draven les ignora tous. Il s'approcha encore,
en place. Ses jambes tremblaient, ses mains étaient glacées. Et po
descent. Son souffle devint plus profond, plus rauque, comme si une lutte invisible se déroulait e
l ainsi ? Pourquoi ce feu dans ses prunelles ? Elle voulut
in, tout
s et luisants sous la lumière des torches. Elara eut à peine le temps d'écarter les lèvres p
écharge qui la fit vaciller. Ses mains agrippèrent instinctivement la poitrine de Draven, cherchant à le repousser, mais elle n'en eut p
e sentit son esprit s'ouvrir, ses sens se mélanger aux siens. Des éclats d'images, des émotion
ut s'imm
èrent comme s'il venait de commettre l'irréparable. Son souffle court, ses po
rent la chaleur humide de son sang, mais aussi une brûlure diff
de comprendre ce qui venait de se passer. Les murmures
regard partagé, elle comprit que rien, absol
souffla-t-elle
le visage, incap
ôlé, le roi Alpha venait de marquer une paria. Et ce lien, dé