La Muse Oubliée
ompagne. Leur histoire était sur toutes les lèvres, une collaboration passionnée où chaque robe, chaque défilé, chaque collection était une déclaration d'amour cousue de fil
se souvenait des nuits blanches passées à ses côtés, à le regarder dessiner, à sentir le crissement du crayon sur le papier comme u
ques fractures. Quand il a rouvert les yeux à l'hôpital, son regard n'était plus le même, il était vide de toute la chaleur qu'elle lui connaissait. La première personne qu'il a demandée n'é
êtes-v
s promesses chuchotées dans l'intimité de leur atelier. Pour lui, elle n'était plus qu'une étrangère. Pire, une intruse. Sophie, elle, était là, son visage
it à petit feu. Sophie, sous couvert de prendre soin d'Antoine, prenait un plaisir cruel à l'humilier. Elle dénigrait son travail, critiquait ses idées, la rabaissait devant toute l'équipe qui, mal à l'aise, n'osait rien dire. An
it ranimer la flamme dans le cœur d'Antoine, lui rappeler qui ils étaient. Tremblante mais déterminée, elle a réussi à obtenir un rendez-vous avec lui, loin du regard de Sophie. Quand e
enfant. Je ne veux pas d'un h
par le bras et l'a traînée lui-même à la clinique, signant les papiers avec une main qui ne tremblait pas. Il a détruit le dernier vestige de leur amour, l'héritage de leur passion, sans un regard en arriè
e, elle a entendu des voix à travers la porte entrouverte. C'était Antoine et Jean, son plus fidèle co
à Camille... c'est inhumain. Sophie est mourante, je le sai
gée d'une douleur qu'elle ne lui av
ai toujours aimée, elle seule. Elle veut que je la choisisse, que je rejette tout ce qui nous
C'était un mensonge. Une mascarade cruelle orchestrée pour satisfaire le caprice d'une femme mourante. Toute sa douleur, son humiliation, la perte de son enfant... tout ça p
oin de Paris, loin de la mode, loin de cet amour qui n'était qu'un mensonge. Elle a contacté un médecin qu'une amie lui avait recommandé, une femme discrète et bienvei
petit café anonyme. La femme l'a reg
écision, ma chère ? C'est u
toute ma vie », a répondu Camille
temps. Il faudra quelques semaines pour
on. Chaque jour serait une épreuve, mais elle tiendrait bon. C'était le début