La Muse Oubliée

aîtres. Cette année, un hommage spécial était rendu à Antoine pour l'ensemble de sa carrière, malgré son jeune âge. La presse people ne parlait que de ça, et surtout, de sa nouvelle "relation"

agnifique, et tout

d'argent pour préparer son départ et avait accepté ce travail humiliant, se disant que se noyer dans la foule anonyme des serveurs serait

les lignes. C'était un de leurs projets, un dessin qu'ils avaient esquissé ensemble une nuit, en riant, un projet qu'ils avaient appelé "Flamme". Le voir porté par Sophie était une profanation. Il lui volait non seulement son homme, mais aussi ses rêves,

a rumeur de sa "crise de jalousie" et de son "agression" sur la pauvre Sophie s'était répandue comme une traînée de poudre. Antoine avait veillé à ce qu

. On sait tous que c

jeune homme était renvoyé. Le message était clair : toute personne manifestant de la

s fumigènes et des slogans. La panique s'est emparée des invités qui se sont mis à courir dans tous les sens. Dans la confusion, un lustre, malmené par la cohue, s'est décroché du plafond,

, son visage une toile blanche de terreur. Son instinct, son véritable instinct, criait le nom de Camille. Ses muscles se sont tendus pour courir vers elle. Mais son regard a croisé celui de Sophie, supplian

jetée contre un pilier en marbre. Sa tête a heurté la pierre avec un bruit sourd et elle s'est effo

oine, indemne, a relevé la tête. Il a vu le corps inerte de Camille. Et là, son masque est tombé. Une panique pure, sauvage, a déformé se

t-il hurlé, un c

anté. Ses yeux, d'habitude si froids et contrôlés, étaient remplis d'une terreur et

ce ! Putain, mais fai

. À travers un brouillard de douleur, elle a vu le visage d'Antoine, décomposé par l'angoisse. Elle a vu les larmes qui brillaient dans ses yeux. Elle a vu la vérité. Toute cette froideur, ce rejet... il jouait un rôle. Mais la douleur dans ses yeux en cet in