Avant que le ciel ne s'effondre
itre
et le matin, sans une étoile, sans une lueur. Le silence qui régnait dans les couloirs du palais semblait peser sur ses épaules plus qu
ce compassé. Elle lui tendit un manteau, sans un mot. Pas d'au revoir. Pas de geste. Rien d'autre que ce
Il fit claquer la langue, et le véhicule s'ébranla lentement vers les grilles arrière du domaine. Serena ne se retourna pas. Elle
que part entre les pierres humides du palais
ins anciens, de bornes de marbre et de livres ouverts sur mille royaumes oubliés. Il fixait un plan de l
t-être son père. Peut-être le conseil. Peut-être Elvira. M
nts d'Elvira, il s'était tu. Par calcul. Par lâcheté. Par peur de la guerre qui s'annon
a table. Le bruit résonna dans la pièce, creux, inutile. Perso
uf celle qui
a route était mauvaise, et la charrette cahotait sur les pierres. Serena, enveloppée dans son manteau rêche,
ien ne
endroit silencieux, presque monastique, dont les longs couloirs sentaient la cire et la pierre mouillée. Les domestiques y étaient peu nombreux,
feux. Aucune parole inutile. Aucun regard familier. Elle devint une ombre dans un palais déserté. Et plus encore qu'à Va
sa, tout ne s'
rapports venus de la Villa Campodivino, s'assurant que tout était en ordre, que rien ne manquait, que le personnel était sûr. Il n'osait é
ne colère nouvelle montait en lui. Pa
garde, sans escorte. Il enfourcha un cheval, tendit un ord
in, Serena ouvrit les volets de sa
'allure, la silhouette, le port. Elle descendit quatre à quatre les escaliers d
eval, les traits tirés, les bottes couve
franchit ses lèvres. Il descen
ai eu peur de toi
répond
e était une protection ?
tête, doul
e s
ourquoi e
e s'il voulait ancrer son imag
pas vivre dans un monde
pas, mais ne le q
trop tard
procha
enti au monde entier. Mais je ne veux plus me mentir à moi-même. Res
? Et Elvira ? Et
effondrer, alors qu'il le fasse. Mais je
posa une main sur sa jo
stant se
ut ba
t d'arriver au galop. Sa tunique déchirée, s
e roi... le r
vers lui, les tr
us réclame à Valdi
es oiseaux s'envol
s un souffle, se
itre
pitale tintaient déjà, longues et lentes, comme si chaque battement frappait les pierres pour réveiller les morts. Le roi Claudio di Maretti, souverain depuis quarante-deux ans, venait d'expirer dans le s
figée, l'
était plus le prince. Il n'était pas encore le roi. Il était l'incarnation d'un verti
Campodivino. Il le voulait. Il ne voulait pas mêler son nom à la fu
ient. Le cardinal Mazzoni lisait à voix haute la déclaration de décès, comme le voulait la tradition. S
rouges mais le port droit. Elle ne le quitta pas des yeux, pas une seule
cassable, douloureuse. Elle ne pouvait pas le suivre. Pas maintenant. Elle ne voulait pas être un fardeau. Elle savait que dans les heures à venir, il devrait se battre contre les plus puissa
esta là. Droite. Silencieuse. Elle n'avait jamais su
trois jours
erdits. Les bals annulés. L'Église organisait messes, bénédictions et prières. Mais dans les couliss
voix basse. Toujours loin des yeux de Lorenzo. Elle ne portait pas encore la couronne, mais elle tissait, fil après f
venait pas à s
r avec deux ou trois hommes de confiance, dont le général Massimo et le chancelier Renieri. Il refusait les propositions d
le bureau du prince sans y avoir été invitée. Elle portait une robe simple, no
s pas atten
durer l'attente au
la porte de
rône sans épouse ? Sans alliance ? Tu crois que l'amo
eva, le
c'est pour porter un masque. Je ne ve
ne pas du tout
ues centimètres. Son regard à
er ? Que tu peux m'enchaîner à t
répond
ursui
Mais ce que tu veux n'est pas un époux, ni un royaume. C'est la v
a les yeux.
n pion. Et je ne se
tit sans
elle le combattrait avec tou
tin, le peuple fut convoqué sur la grande place de Valdirosa. Une annonce allait être fa
balcon principal, vêtu
orphelin. Mais un roi n'est pas un homme seul. Il est la voix de
parcourut
ois de mon cœur, non selon les chaînes de la peur. Je choisis de régner libr
uitta l
it-il aimer ? Qui était cette femme sans nom, san
ale pren
rena reçut une lettr
. Le monde pe
que tout all