Avant que le ciel ne s'effondre
pit
endus de silence, seuls les pas pressés des domestiques troublaient la perfection glacée des lieux. L'aube n'était pas encore levée, mais déjà
'or. Chaque matin, à l'aube, avant que la noblesse ne daigne ouvrir les yeux, elle nettoyait ce même escalier. Toujours ce même rituel. Elle n'aimait pas cet endroit. Il donnait sur la gr
it à l'obéissance, à l'invisibilité. On les appelait "les mains du silence". Et Serena excellait dans ce rôle, du m
dame Rosetta, la gouvernante en chef, rôdait comme une ombre, prête à la réprimander pour un coin oublié ou une trace persistante. Mais ce matin-là, Serena avait quelque chose de différe
rectifiaient les angles des coussins avec une rigueur quasi militaire, et même les jardiniers, dans la cour intérieure, pr
egard du roi son père - un regard de pierre, de ceux qui jugent et condamnent sans émotion. Depuis, le roi était mort, et c'était désormais lui, Lorenzo, que l'on attenda
ui leur versaient le vin. Elle les avait vus enterrer son père sans mot, sans pardon, sans justice. Ils lui avaient
re, personne ne venait encore là. Les torches vacillaient sur les visages peints des anciens rois et reines, leurs yeux figés suivant chaque mouvement
e pas la f
sans bruit. Une silhouette se dessina dans la lumière du fond de la galerie. Haute, vêtue d'un manteau de voyage sombre, le col rel
d'un pas, ba
a. Juste d
illé les rois, d
visage était plus dur que dans les portraits, mais ses yeux... ses yeux ét
Altesse, dit-el
la tête, s
pas vous interro
bougea pas. Il la regardait, comme si elle était un mystère à rés
quelques pas, s'arrêta dev
cet endroit,
e. Elle s'inclina à nouv
re nom ? deman
se
a. Sere
ucement, comme on go
Un nom
r. Elle n'aimait pas ce nom. Tro
se, dit-elle
ans autre mot, il s'éloig
piré pendant toute leur conversation. Elle posa une main sur sa poit
elque chose ven
igé, une faille v
ansition narrative. On entre plus profondément dans les jeux de pouvoir du palais, dans
-
pit
'aube. Dans l'antichambre du conseil royal, tout était calme, presque trop calme. Chaque chose semblait figée dans une perfection oppressante, com
sobre mais impeccablement taillée, soulignait la silhouette droite et les épaules tendues du prince héritier. Il avait r
cieuse, mais dans sa
s révérences, tout n'était que manœuvres, sourires feints et alliances souterraines. Rien n'avait changé. Valdiros
s corps entassés, les visages suppliants des paysans qu'on envoyait se battre pour une cour
atin-là, une chos
fille.
avait rien dit d'extraordinaire, rien fait de remarquable, mais il y avait eu... un silence. Un vrai sil
servante. Il le sa
u, comme sculpté pour l'autorité. Il portait le regard d'un homme qui ne posait jamais de questions, seulement des jug
l en s'inclinant légèreme
ovale du conseil. Dix fauteuils de velours rouge cernaient une table d'
t pas encore été posée sur sa tête, tous ici le sa
isserait pas la m
tale, dit le duc Lanti en s'installant. Le p
Lorenzo. Il acclamerait n'importe quel homm
'installa. Le cardi
s caisses vides. Il est temps de restaurer la confiance. Une union officielle avec la duchesse Elvira Malerb
e : acheter la pa
royaumes, dit froidement Maderno. Pa
ièce sans les regarder, s'arrêtant devant l
refuser quelque chose ? dem
l sourit s
s, Sire. Tant que vous fai
ne répon
que religieuse. Au centre, près d'un massif de lauriers, il vit une silhouette. Une robe de coton pâle, une démarche modeste. Serena. E
les yeux
s s'étaient déjà ress
-
devait le déposer dans les appartements supérieurs avant l'appel des dames de compagnie. Le jardin ét
repenser. Elle n'était pas idiote. Elle savait ce qu'elle était, ce qu'il était. Ce monde n'autorisait
i d'un homme
aient les invités de prestige. C'était là qu'on prép
ouverts en argent dans la salle des banquets. On la disait belle, distante, éduquée comme un homm
, pourquoi avait-elle soudain peur d'une femme qu'elle ne conna
dans le couloir. Le linge battit dans le p
ande horloge s
ésentation offic
, le premier
mier m
ière dé