Masques interdits
commandes de la journée. Les aiguilles filaient dans l'atelier comme des ombres vivantes, tissant à une vitesse surhumaine des tissus qui s
instinctivement vers l'horloge accrochée au mur, et elle soupira. Dix-huit heures. L'heure à laquelle les clients dis
. Ici, dans l'enceinte de Enigma Couture, rien n'était réel, tout n'était qu'illusion savamment tissée. Des vampires en tailleurs trois-pièces, des métam
aire, était le premier
pre
le reconnaissait entre mille. Son odeur boisée, mêlée à celle du lin enchanté. Le léger craquement
vailles
uce, effleura sa nuq
, son regard d'un gris acier l'observant avec cette intensité tranquille qu'il n'ac
elle, consciente de la tension électrique qui s'instal
sorbée, dit-i
elle. Il ne la touchait pas. Ils ne se touchaient jamais ici. C'était la
ient, et cela suffisait à faire trembler le
ison ? demanda-t-elle, l
ndit-il après un temps. C'
elle, refermer les bras autour de ce mystère d'homme qui l'
risques en venan
i au
l hésitait à briser la distance. Il était toujours ainsi : prudent, retenu. Il semb
hose aujourd'hui, dit-il e
ux vers lui, imm
Qu
tilège ne s'est pas dissipé. Il a... il a hurlé que quelqu'un l'a
nça les
re fois que j'entends pa
e crois que ça vi
l s'était durci, et derrière ses yeux brillait une ombre qu'
quelqu'un sabot
'un veut transformer
ira. Lina sentit un
lane est au
ement. Mais elle se
it la distance. Ses lèvres effleurèrent les siennes dans un souffl
s tomber, murmura-t-il.
de valait la peine d'être protégé. Mais elle savai
e Gabriel, bien que bref, était resté en elle comme une brûlure douce. La magie qui circulait entre eux, invi
invisible. Elle sentait la tension dans l'air, une lourdeur persistante qui s'était installée depuis que Gabriel avait parlé de l'enchantement défectueux. L'idée qu'un client ait voulu retirer son costume en pleine rue était plus qu
lant sous le poids de ses pensées. La tentation de se précipiter vers Gabriel, de l'embrasser, de l'arracher à cette guerre silencieuse qu'il semblait
se dérobaient chaque jour un peu plus sous le poids des secrets. Lina se laissa tomber sur la chaise derrière son bureau, ses mains serrées contre la surface froide du
bâtiment, rendant l'air presque palpable, comme s'il portait des secrets trop lourds pour être contenus plus longtemps. Enigma Couture n'était pas ce qu'elle paraissait ê
parents, eux, n'avaient jamais eu de place dans ce monde. Elle se souvenait des soirées passées à rêver de grandeur, à imaginer qu'elle serait un jour plus que ce qu'elle éta
emblait si loin de tout ce qui se passait à l'intérieur d'Enigma Couture. La rue en contrebas était calme, les lumières des réverbères se reflétant sur l'asphalte humide. Pourtant, une
ls murmuraient des secrets à ceux qui prenaient le temps de les regarder. Lina s'arrêta devant l'une d'elles, un ensemble de velours bleu profond, brodé de motifs argentés. Elle savait ce que c'était, ce tissu enchanté, l'él
rt. Le bruit provenait de l'atelier derrière la porte, là où les créateurs travaillaient en silence. Elle n'entendit pas de pas, juste ce murmure lé
t lorsqu'elle saisit la poignée. Elle savait qu'elle ne pouvait plus reculer. La vérité qui se cachait derrière Enigma Couture allait éclat
qui semblait l'observer, et se dirigea sans bruit vers