Il était une fois... Marrakech la juive - Tome II
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er ses activités. Elle était quasiment certaine que son organisme réagirait différemment ; d'ailleurs, sa mère n'en avait nullement souffert. Pourtant, c'est à ce moment précis que lui revinrent en mémoire les crises de sa grand-mère qui ne pouvaient avoir été provoquées que par le même cycle ovarien. Devant ses yeux défilèrent alors les images de sa Mémé cour
me dont rien ne peut enrayer la course méthodique. Et dire que pendant toutes ces années, j'ai réellement cru être différente de toutes les au
onfirma son diagnostic et lui prescrit du
d'œstrogènes, sinon vous allez
je dirige une compagnie spécialisée dans les recherches médicales sur l'ostéopo
s allez passer de sales moments si vous vous obstinez à refuser ces com
n. Contrairement à vous, je suis convaincue que ce traitement augmente les risques de ca
ans, répondit
, il se
ectivement ses inconstances et ses indulgences. Cette période qui s'ouvrait représentait à ses yeux une sorte d'antichambre avant le grand départ, avant la fin de ce contrat à durée déterminée qu'est la vie. Un sursis
destiné à servir ses ambitions. Elle grinça des dents en se rappelant les ultimatums, les chantages subis pour la contraindre à avancer dans la direction qu'il souhaitait. Elle haïssait sa pro
ne seconde fois, il eut du mal à croire ses oreilles lorsqu'
s ont bâti leur foyer en Israël. Et puis, tu sembles oublier que nous vieillissons tous les deux. Imagines-tu vraiment que nous puissions leur tourner le dos, les abandonner, ne pas être présents lors de la naissance de nos petits-enfants, ne pas partager leurs joies, leurs succès, leurs peines, leur tendre la main durant leurs échecs ? Et tout cela dans quel but ? S'isoler dans un autre pays où personne
, figés en quelque sorte, depuis le jour de leurs épousailles. Il n'ignorait pourtant pas qu'elle pouvait se montrer tranchante et décisive mais il comptait, une fois de plus, sur son désarroi face à la perspective de se retrouver seule, abandonnée. Il s'était trompé. Il n'avait pas compris ou pas su compre
ndre sa position. Si le fragile équilibre qui maintient l'édifice est menacé, tôt ou tard, il partira à la dérive, et c'est précisément ce qui nous arrive. Manf
retenir pour Philippe n'est en réalité que le fruit véreux de son inexplicable désertion et de la blessure consécutive infligée à ma dignité et à mon orgueil de femme ?Elle se souvint alors des conseils « avisés »de ses prétendues amies et de quelques proches : « Ne joue pas à la gourde ; arrange-toi pour tomber enceinte de Phil
son père et son grand-père l'avaient reniée bien avant sa naissance ? Quant à sa mère, elle n'avait de cesse de lui reprocher d'être la cause principale de tous ses malheurs. « La meute a ses lois, et les rebelles sont mis au ban...», murmura-t-elle, se remémorant Kipling. Lui revint en
écriée, jamais...
ortes de la réussite, Marie ne savait que trop bien ce qui l'attendait : c'est elle qui serait condamnée, vilipendée