Les liens de la couronne
réalité, mais il flottait autour d'eux comme une brume lourde, un rappel constant que quelque chose avait changé. Léonidas, bien qu'il fût trop orgueilleux pour l'admettre, commença à voir Selene
ctions, et il était difficile de ne pas reconnaître que, sous ses airs de prince insouciant, il y avait un homme brisé, coincé dans une cage dorée de son propre façonnement. Chaque sourire qu'il lui adressait, chaque avance qu'il faisait, elle y répo
eul. Ce sentiment de solitude, qu'il ne reconnaissait pas immédiatement comme étant le résultat de sa propre insistance à maintenir des distances, le poussait à chercher quelque chose. Quelque chose qu'il n'avait pas vu en Selene jusqu'alo
des bougies jetait des ombres dansantes sur les murs de pierre, créant une atmosphère presque irréelle. Lorsqu'il entra, il la trouva là, assi
ce Léonidas ? » demanda-t-elle d'une voix
comme si cette position leur permettait d'être égaux, même si tout dans son statut de prince lui criait de revendiquer un
une admission qu'il n'avait pas l'intention de retirer. « Tout ce que je croyai
e de vulnérable dans sa manière de parler, quelque chose qu'il ne laissait jamais transparaître devant la cour. Il était ra
omme je ne peux pas changer ce que je suis. Nous avons tous les deux des rôles à jouer, et t
ton. C'était la simple réalité des choses, une vérité qu'elle sava
oir du monde, mais il n'était pas libre. Elle, quant à elle, était une simple bibliothécaire, mais sa liberté venait de sa capacité à accepter la cag
lors, qu'est-ce qu'on fait ? » demanda-t-il, une note de désespoir dans la voix, quelque chose qu'il n'ava
aussi ferme que d'habitude, mais il y avait quelque chose de doux
Elle posa une main légère sur son bras. « Mais la question, Léonida
uelle s'installa entre eux, silencieuse mais profonde. Le prince avait compris quelque chose d'essentiel ce soir-là : la
Léonidas savait que tout avait changé. Il n'était plus un prince seul dans son château, il n'était plus simplement un homme piégé d
e ne pourrait pas suivre. Mais cela ne la rendait pas triste. Cela la rendait simplement c
te fois, Léonidas savait que ce voyage serait bien différent de tous les autres. Il n'était
t droit, le visage plus grave qu'à l'accoutumée, et lorsqu'il s'assit à son siège, il remarqua les regards inquiets de certains des conseillers présent
qui prenait ses responsabilités. « Il est temps de reconsidérer nos alliances avec les royaumes voisins. Nous avons des ennemis au-delà des murs du palais, et il est impératif que nous ajustions nos straté
qu'il avait dans l'esprit. Mais Léonidas ne lui laissa pas le temps de répondre. Il poursuivit en exposant ses plans pour une série de négoci
au. La réticence qu'il affichait auparavant, la lenteur à prendre des décisions importantes, semblaient s'être dissipées. Il n'était plus le prince indécis
ts et toujours à l'affût de la moindre faille dans le comportement de son fils. Elle n'avait jamais cru en ses capacités, persuadée qu'il ne pouvait que régner par la force de son nom, et non par sa propre volonté.
s il n'avait plus peur. Il avait la sensation, presque viscérale, que sa place était ici, à ce moment précis, en train de prendre
iser Selene là, mais elle était là, à l'ombre d'un vieux chêne, lisant un livre. Lorsqu'elle le vit approcher, elle leva les yeux de son ouvrage et le salua
, » dit-elle d'une voix calme mais
se baissa légèrement pour être plus proche d'elle, sans la menacer de sa stature imposante. « Je ne
complètement vers lui, le fermant d
comprends qu'il faut être plus que ce que l'on attend de nous. La cour, ma mère, le royaum
des choix difficiles. Des choix qui ne concernaient pas seulement le royaume, mais aussi lui-même, et les personnes qui l'entouraient. Elle savait que son rôle ici
ce que vous croyez, » dit-elle fina
mination nouvelle. « Je le sais. Mais ce combat ne sera pas uniquement pour moi. C
presque imperceptible, hocha la tête. « Alors, al
er. La cour, la politique, le pouvoir, tout cela n'était qu'une partie du problème. Le véritable défi résidait dans la façon dont il allait s'accepter lui-même, comment il allait décider de répondre à la vie qui l'a
inéluctable. Un changement qui, bien qu'incertain et fragile, était désormais en