icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon Déconnexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon

Le tomber de la pantoufle

Chapitre 5 No.5

Nombre de mots : 1652    |    Mis à jour : 09/10/2021

i

ureuse et sensuelle contre, tout contre, le bassin des hommes ; de leurs hanches lancinantes, harcelantes, éprouvantes, évaporantes contre, tout contre celles des hommes, narguant le viril panache, le bassin détaché tout juste, in extremis, pour ne pas que l’honneur ne s’entache mais que le désir s’enrache, fugace puis tenace. Leur regard de braise excitant le mystère codé de leur chorégraphie : « je te veux, je ne te veux pas, suis-moi, regarde-moi, non, pas tout de suite, je pars, reviens, viens… Oui, je veux ! » Sourires, yeux embrumés, lèvres gonflées, ports de tête élégants, les danseurs virevoltaient toute la nuit. Les vieux amoureux comme Simone et Albert, revivaient à l’infini le tango de leur amour, tourbillonnant tous les deux au-dessus de leurs années, s’aimant comme au premier jour, à jamais, à toujours, leur petite voix chevrotante rythmant en chantant chaque pas, avec toujours le même sourire et les yeux brillants. Au petit matin, lorsqu’ils sortaient du Capri, l

rmera discrètement une porte de chambre cette matinée-là. Il faut dire que son angle de vue si bas, finalement, lui permettait de se figurer les choses autrement. Qui se baissait, ne se baissait pas, s’asseyait, le regardait, le toisait, regardait par-derrière le fournil blanc, contemplait hagard le taxi qui venait de passer, l’horloge de la Mairie, qui cherchait à fuir ses souliers, qui souffrait d’urée ou d’ampoules, qui serait bien rentré dans la chaleur du fournil… Il souriait, il aimait prendre cette pause et manger ses croissants avec ses clients de l’aube. Certains, toujours les mêmes, commençaient par

lle parvenait aisément à prendre l’ascendant. Ses changements de couleur capillaire et de coupe de cheveux ne suffisaient pas à lui donner une estime d’elle-même qui lui eut permis de vivre le regard moins douloureux et moins centré sur ce qu’elle pensait avoir en moins que les autres. Mais « avoir en moins », supposait le fait « d’avoir », « n’avoir rien » Quelle expression curieuse d’un sentiment d’un dû imaginé, fantasmé, promis, égaré, un sentiment de rejet gargantuesque peut-être à l’origine de cette méprise alimentant alors, cette infernale jalousie qui provoquait la cécité de ce que l’on avait réellement et exacerbait la vision de ce que l’on n’avait pas. Ceci dit avec ses effets capillaires, elle créait ainsi l’événement, l’actualité du jour qui orientait un instant les conversations, les seules positives dont elle fut capable. Pourtant, elle était une poissonnière h

odulait de plus en plus expertement, dissimulant au moins émotif le gouffre si ancien de son désespoir si profond. Le saxo remplissait le vide, faisait éclater les vases sinistres po

habillé de blanc, cela faisait

. Moi, c’

vian

se, Vivi

t vers une fusion passionnelle infinie et surnaturelle, quelque chose qui allait au-delà de leur condition de femme et d’homme, qui les dépassait, une évidence, bien trop forte pour eux deux. À cet inst

No,

cred

tare ne

solo m

esiste

t’ama

t’amass

ns un champ, un même champ harmonique, juste en face de la discothèque. Elle avait joui, il avait ri. Viviane avait laissé ses bas qu’ils n’avaient pas retrouvés dans la nuit obscure. Ils avaient bien rigolé en imaginant le paysan le lendemain, découvrir sa paire de bas noirs surmontés d’un bandeau de larges dentelles, gisant là, quelque part dans son cha

Bonus à réclamer dans l'application

Ouvrir