La Luna Défendue
its les plus sombres, là où les désirs ne peuvent se
rcices, répétés encore et encore, étaient une réponse à l'humiliation qu'elle avait ressentie. Elle n'était plus la petite louve protégée par Erwan, celle qui obéissait sans réfléchir. Non, elle voulait ê
e la meute. Ses jambes, qui avaient cédé trop souvent face à la pression, portaient désormais sa volonté comme une arme. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque goutte de sueur coulait comme u
embre. Aria n'hésita pas une seconde, malgré les avertissements discrets de quelques loups plus âgés, qui savaient à quel point la chasse nocturne p
is, comme si elle attendait leur présence. Le sol, recouvert de feuilles mortes, crissait sous les pas des loups qui se glissaient dans la pénombre, leurs yeux bri
é avec une précision qui laissait sans voix. Mais ce soir-là, Aria ne pouvait s'empêcher de le regarder différemment. Elle se battait contre cette attirance croissante qui bouillonnait en elle, mais c'était
ur des animaux sauvages se mélangeant à celle du sol et des feuilles. Aria se sentait plus vivante que jamais, son instinct animal en alerte, se
devant elle. Elle ne remarqua pas la distance qui se creusait entre elle et les autres membres de la meute, trop concentrée sur sa proie. Mais bientôt, elle se rendit compte qu'elle était seule. Trop seule. Le gibier qu'elle poursuivait s'éloignait à une v
à se précipiter dans la direction du bruit, mais il était déjà trop tard. Elle se retrouva face à un loup solitaire, un prédateur dont les yeux brillaient d'une lueur cruelle. Il s'avançai
couverts, son corps se tendant dans un mouvement fluide et puissant. Aria, les jambes tremblantes, regarda impuissante alors que le combat entre les deux loups s'engageait dans un tourbillon de griffes e
qu'elle avait appris lors de ses entraînements. Dans un ultime effort, elle se jeta sur le loup solitaire, ses crocs plongeant dans sa chair, déchirant sa peau. Le pré
is dur et étonné. Il s'avança d'un pas lourd, et sans un
il, la voix rauque, comme s'il ven
s de sang, Erwan la tira contre lui. Ce contact, cette proximité, cette chaleur de son corps contre le sien... tout en elle se ten
imité avait un goût étrange, presque trop intime. Il la relâcha enfin, mais Aria ne pouvait se défaire de l'impression que, ce soir-là, quelque chose avait changé entre eux. Ce n'étai
ais elle savait, au fond d'elle, qu'aucun d'eux