Le Casse Routiers II
étermination à retourner un jour s'installer en France s'émoussait un petit peu. Mais le rythme des mutations ou des disparitions s'accélérait, en
n qu'il décida de tirer un trait rageur et définitif s
mps fait le tour de toutes les destinations touristiques proposées par les autres îles du Pacifique. Il en était sorti un peu blasé, mais surtout blessé dans
ru, même les plus intimes, il resterait toujours un étranger, arrivé un jour de pluie à bord d'un avion de ligne, pour partager les jo
ent tenté de bâtir une vie commune, avait brutalement accentué ce sentiment de solitud
s se retrouvaient les week-ends ou lors des soirées organisées par les cadres consulaires de l'île. Il s'efforçait p
prouvaient au moins qu'il ne lui était pas totalement indifférent. Mais faute d'avoir beaucoup de choses en commun, hormis le fait d'être to
ait plongé dans une sombre déprime dont le caractère cyclique résistait à toutes les analy
ficiellement, il essayait de faire des économies, en prévision d'un investissement dans un nouveau voilier de quinze mètres doté de tout le conf
quaient plus chez lui à l'improviste que de façon très épisodique. En quelques mois, il avait fini par fragiliser le s
s îles dont les images animent les émissions oniriques pour la jeunesse, ou ces fastidieux documentaires un
mpagnons de travail, habitués jadis à sa bonne humeur et sa j
sur les raisons pour lesquelles certains de ses collègues refusaient de plus en
ré un jour un lieutenant auquel il devait répondre dans la hiérarchie
s facilité votre intégration dans l'île. Vous êtes un des rares flics venus de la métropole à s'être rapidement adapté à notre mode de vie local. Mais depuis l'été dernier, vous n'êtes plus le même. Vous traînez une tête de six pieds de long, comme les malades du foie. Or vous êtes en bonne santé, je veux dire physiquement. Il faut réagir. Vous avez encore la vie et de bonnes perspectives de carrière devant vous. Ne gâchez pas tout ça à cause d'une déception ou d'un passage un peu difficile.
du commissariat ou à la cantine sélecte de la préfecture, il sentait bien qu'il était devenu un boulet, une véritab
nt à des années de tabagisme dès son arrivée dans le paradis terrestre que lui inspir
nt finalement incité à jeter son stock de Jack Daniels, au profit d'une caisse en bois proposant u
r un séjour psychiatrique, s'il ne réagissait pas. À un peu plus de 36 ans, il disposait encore d'assez de curiosité et de vitalité pour tenter ailleurs de construire une n
nternet au programme de mutation des sous-officiers de la police nationale. Un poste correspondant à son grade se lib
peut-être retrouver enfin la forme et ce goût à tirer des plans sur la comète