Le Casse Routiers II
n quête de nouvelles aventures ou d'émotions rares. Il avait ensu
ns ou cultures à découvrir, avait paradoxalement accentué ce phénomène. Au point de l'inciter à mettre assez souvent fin, et de façon parfois douloureuse, à des aventur
lus volontairement dans la rue ou dans les bureaux, mais surtout l'été, sur des chantiers éphémères où il gagnait les moyens de payer
ce de la vie comme un atout différenciant par rapport aux tendances cocooning des nouvell
ds de vie de ses origines sociales modestes. En fait, il bavait d'envie et de jalousie, quand il passait aux abords des courts du club de tennis local, réservé po
d'intense plaisir à rêver sur les jambes dénudées et bronzées des jeunes filles de la bourgeoisie locale, dont les jupettes courtes et tr
obstacles invisibles mais épais qui séparaient le
e future. Mais peine perdue, les clivages sociaux que deux générations de politiciens s'étaient pourtant engagées sur le papier à réduire se perpétu
que dans les écoles, comme il pouvait le constater dès
on et de la politique, quand ils avaient pu échapper à l'usine ou à l'apprentissage, vecteur d'entrée privilégié dans l'artisanat, ou dans les chantiers du BTP. Les filles de tous les milieux sociaux, dè
cultés qu'il éprouvait à fréquenter les enfants de familles aisées, dont les vacances d'été se déroulaient à la Baule ou dans des des
t principalement dans la difficulté qu'il éprouvait à se sentir à l'aise au contact des notables. Un sérieux handicap qu'il avait peu à
nt, et qu'il n'aurait sans doute jamais réussi à fréquenter auparavant. Il lui manquait juste un certain sens de la mesure pour s'y sentir tout à fait
ts, y compris sur ceux qu'il maîtrisait plutôt mal avaient contribué à lui coller une réputation d'égocentrique et
rir des horizons délaissés par ceux qui préféraient les carrières standardisées ou la stabilité ouatée de leurs origin
, il vivait toujours seul. Le célibat accentuait à son corps défendant une nostalgie insidieuse mais persistante pour les années de
Pacifique, et malgré les années et les distances, à rom
famille restés sur le Continent, l'idée de revenir s'installer en milieu de carrière dans le sud de la France lui vrillait les nerfs. Cette tendance à enjoliver son passé et sa jeunes
s son inconscient. Elle s'était même de façon insidieuse transformée peu à peu en marotte, avant de devenir une véritabl
le surgissait comme une option de survie, un sursaut de vitalité, quand un nouveau tremblement de terre ou le retour d
issaient groggys les fleurons touristiques du Pacifique, et sur les genoux les occupants des paillotes, ces faméliques bidons v
bondissait à l'occasion d'échecs personnels comme la perte d'un ami, disparu en mer un jour d'orage, emporté par ces violentes tempêtes q
u sentimental. Quand un bon partenaire au tennis et aux échecs, un copain de plongée disparaissait victime d'un accident, ou quand un couple d'amis annonçaient leu