Matières grises
s de po
ussi, d
sant de
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autre. Elle pourrait se remettre en route. Elle reprendrait sa position d'autorité et de supériorité, celle des adultes qui ne veulent pas toujours livrer leurs recettes, leurs méthodes, leurs secrets de vie, et préfèrent que leurs jeunes passent des épreuves pour les apprendr
s sa belle condition d'homme debout. Ce pied que je tiens est trop grand pour ma main : elle chausse du 40, en accord avec sa haute stature de Nordique. Même si celle-ci est maintenant tassée par l'arthrose, ses pieds, eux, sont ceux de ses dix-huit ans : longs, très fins et osseux. Seul l'hallux valgus rebondi et inflammatoiredit son âgeet met une touche de rose
. La dernière fois, en séance, elle m'a envoyée promener. Elle n'en voulait pas, de la psychologue. Ma phrase était ainsi partie dans le vide, tel un javelot inutilement lancé alors que l'armée des mots s'est retirée et percutant l'épaisseur du non-dit. Je dois reprendre le fil et lui parler, sans savoir si elle m'entend. Comme avec maman : celle à qui je m'adressais n'était pas toujours au bout de la ligne, mais la masse de vêtements au-dessus de son corps, dont ne se dégage que ce p
ute plus dedans que dehors. Je suis arrivée dès l'appel du direct
à l'assaut d'une piste enneigée, laissant choir des petits paquets enrubannés, un père Noël jovial qui se chauffe au brasero, deux étoiles jaune v
ce que depuis peu : ils me donnent toujours les plus atteints et les plus coriaces. J'ai réussi à éviter le colonel, ce n'est pas si mal. Po
denal... vous
e forme autour de ma b
« les Pruniers » vient de s'effondrer, mais on va vous sortir de là
elon le préfet, toutes les pistes sont envisagées... » C'est ce qu'on va dire dans les médias ce soir. Comme elle ne répo
mon champ de vision. Il se penche vers le sol et un ambulancier de chez nous lui prête main-forte. Les voilà de chaque côté d'un fauteuil roulant
nque, ses bras me manquent, son étreinte me manque. Penser à lui va me réconforter. C'est incroyable que je l'aie re
e et je suis là. C'est Fabienne Demagny. Vous sentez quelque c
aient pas. Seul le Directeur ne semblait pas mécontent. Normal, Danny lui faisai
in ! on va fêter
, et ces vins qu'il m'a fait goûter... je me sentais décalée, avec ma tenue de trav
ard... je vais y penser, di
mon sorbet de fraise des bois sur lit de pain d'épices grillé.
vais rencontrée avant ! Je ne me serais pas ma
fficiles pour rentrer très tard. Ce n'était pas tout à fait faux : ici aux Sablons, le colonel est un malade difficile, un actionnaire difficile, un veuf difficile après avoir été sûrement un mari difficile. Pourvu qu'ils ne me le m
e Chard
et le pied. Un pompier vient de p
rais pas avo
pé, les machines ne marchent plus. Mais le bistro
r, à force de tirer sur les dépenses, on a du maté
comment,
it pas. Je sui
monsieur qui était en chambre double, avec
ute leur tête... ils se sauvent. Ils se lèvent tous seuls la nuit s'il
dans cinq minutes po
ut-être qu'il est déjà au courant de l'accident des Sablons et q
me Cha
ui arrive maintenant sur ma main froide. Elle n'est pas morte. Elle est juste au ralenti. Je vais pouvoir
l a son fauteuil roulant, et il y a quelqu'un dessus. Il
Véronique Mage, la psychiatre. Le colonel est un cas. « Structure obsessionnelle avec léger délire de persécution ». C'est normal qu'il vocifère. Mme le Docteur Mage est armée pour faire face : une prescription de tranquillisants et d'équilibrants de l'humeur, et des séances de psy. Comme il ne
é en vociférant, sans doute qu'il ne supporte pas d'être porté sur un fauteuil. Le pompier revien
e ? Il y a un moye
phone qui grésille. Ce n'est
résidente de la chambre Dix. Vous m'avez dit de ne toucher à rie
Il faut la dégager. Vous pouvez partir. Votre Directeu
erait Danny ? Il choisirait la voie héroïque : rester auprè
enant, madame,