Un moment d'aveuglement
ux châtains. Mais tu souris, me prends par le
n de te
On va trouver un endroit mieux éclairé. Je vais bientôt devenir aveugle. La maladie gagne. Mais com
haleur, intimité, lumière douce, fauteuils profond
à ton âge. Pas déjà
origine génétique. Mais à seize ans, en dépit de tes visites fréquentes chez l'ophtalmo, de l'angoisse d
ort
ieilli
ieilli l'un
observons les convenances. Tu me tires au milieu du passage piétonnier. Tu me guides. Je frémis. Je reconnais ton odeur adolescente qui effleure sous l'eau de toilette. Je reconnais le son si par
n f
sur
n'a c
n passage jusqu'à une place libre entre la cuisine et la porte des toilettes. Dissonance. Brouhaha des conversations. Je me tasse contre le mur, mes jambes effleurent les tiennes. Comment allons-nous nous accorder l'un à l'autre, serrés entre un couple de Japonais, plan de Paris déployé sur la table, et deux adolescentes à la voix suraiguë, immergées dans leurs problèmes de fringues et de mecs ? Je t'en veux de ce bruit qui m'isole de toi. Je t'en veuxDéjà. De ce lieu hostile à nos retrouvailles. De ton peu de discernement. De ton manque de délicatesse. La fin s'inscrit dans le commencement.Nous nous taisons. No
rega
ns tes
e te jus
devenu p
-tu h
rima
rendre ? J'ai conscience de nos cicatrices, de
pareil sans toiElles passent, elles passent, un défilé,il est incapable de rester seul. Il lui en faut sans cesse une nouvelle. C'était facile, tu étais radioactif, elles te tombaient dans les bras l'une après l'autre comme des guêpes dans un pot de miel. Et quand elles s'attachaient trop, tu ne les supportais plus, tu les jetais sans scrupules. Il ne te com