Sous les Étoiles de la Tromperie
dans le grand hall froid de l'orphelinat. Le carrelage craque sous ses pieds nus, et l'air est chargé d'une odeur de désinfectant.
uerite, la voix douce, mais ferme, com
et une femme à l'air sévère, drapée dans une robe grise impeccablement coupée, entrèrent. Leurs visages étaient impassibles, presque figés, comme s'ils étaient venus
annonça sœur Marguerite d'une voix légèrement tremblante,
ation naquit dans son cœur. Elle se demanda si cela signifiait la fin des repas maigres, des nuits froides et des jeux solitaires dans l
sœur Marguerite avec un sourire doux,
e sentit la main froide de la femme se poser brièvement sur son épaule. Ce
rmura la femme en jetant un regard rap
emme était si détaché, si froid, que l'espoir chaleureux qui s'était épan
eutre. Il ne semblait même pas la regarder vraiment, se
valise usée à la main, remplie de vêtements trop grands et de souvenirs qu'elle préférait oublier. Elle monta à l'arrière d'une voiture luxueuse, sentant l'odeur de cuir neuf et de bois verni. Tou
Madame Delacroix. Sa nouvelle mère. Pourtant, rien dans son attitude
ura la petite fille, espéra
ses yeux froids la scrutant comme
chement. « Reste tranquille j
sensation de malaise. Était-ce vraiment la famille aimante qu'elle avait tant espérée ? Ses petits doigts se serrèrent nerveusement au
murs blancs, ses balcons en fer forgé et ses jardins parfaitement entretenus. C'était tout ce dont elle avait rêvé. Elle s'imaginait déjà courir d
vide de toute chaleur. Les meubles étaient impeccablement disposés, mais il n'y avait pas de traces de vie, pas de
» ordonna Madame Delacr
re était grande, beaucoup plus grande que ce à quoi elle était habituée. Les murs étaient d'un blanc éclatant, les draps i
stique d'une voix neutre. « Madame n'aime
uis s'assit, regardant autour d'elle. Elle ne savait pas quoi penser. Était-ce vra
. Elle la surveillait avec des yeux critiques, ne manquant pas une occasion de lui faire sentir qu'elle n'était pas la bienvenue. Chaque repas se dérou
une larme couler sur sa joue. Elle se souvint des histoires que sœur Marguerite lui racontait, des contes de princes et p
s sa chambre, Madame Delacroix fit irr
t'en sortir en jouant la petite orpheline triste ici. Tu as été adoptée pou
ces mots résonnèrent durement dans son esprit. Tout devenait clair à cet instant. Elle n'était pas là pour être
ne nouvelle vie heureuse étaient des illusions. Elle n'était pas une princesse dans un conte de fées.
son cœur, une petite lueur d'espoir
retrouvait piégée dans une routine froide et implacable, où chaque geste, chaque mot semblait peser sur ses frêles épaules. La demeure luxueuse qui
souffle de travers était prétexte à une remarque acerbe. Lina passait ses journées en silence, craignant à chaque instant d
le après un petit-déjeuner où l'atmosphère était, comme d'habit
ina
tremblantes alors qu'elle tenait encore
une voix étouffée, n'osant pas cro
vue ? » Les mots étaient tranchants comme des lames
lbutia Lina en regardant ses pie
rvées, toujours à fuir tes responsabilités. C'est inacceptable ! » Madame Delacroix
la femme monter en intensité. Elle savait que quoi