Entre devoir et désir
oppée dans une robe de soirée en soie bleu nuit, se tenait devant le miroir dans le vestibule du manoir Doumdanem, ajustant avec soin les derniers dét
t mondain n'était pas un choix mais une obligation, u
se annuel des Doumdanem. C'était une soirée de prestige, soigneusement orchestrée pour maintenir l'image éclatante de la famille dans le cercle social
s de marbre et ses miroirs dorés, respirait l'opulence et la sophistication. Les invités, vêtus de tenues de soirée impeccables, circulaient avec aisance entre les tables magnifiquemen
mblait de plus en plus une torture sociale. Elle aurait préféré être n'importe où ailleurs en ce moment, mais son père, Charles Doumdanem, avait insisté pour qu'elle assiste à cette soirée. En réalité, il n'avait pas eu besoi
ocier des contrats et de montrer au monde que les Doumdanem étaient toujours une force avec laquelle il fallait compter. Pour Charles, c'était une
société. Chacun de ces visages était gravé dans sa mémoire, non pas par choix, mais parce qu'elle avait été forcée de les côtoyer depuis son plus jeune âge. Leur monde était ce
ière. Elle se sentait détachée, comme une spectatrice dans sa propre vie, observant les scènes se dérouler sans jamais vraiment y prendre part
idé bien avant qu'Isabelle ne puisse donner son avis, une alliance stratégique plus qu'une véritable union. Charles et le père d'Antoine, Bernard Kayad
t depuis, leurs rencontres avaient été rares, toujours formelles, toujours supervisées par leurs parents respectifs. Antoine était tout ce que l'on pouvait attendre d'un homme dans sa position :
elation, si on pouvait l'appeler ainsi, était aussi vide que les coupes de champagne abandonnées sur les tables après un toast. À chaque fois qu'ils se retrouvaient
it l'incarnation de l'homme de pouvoir, l'un de ceux pour qui le succès semblait couler de source. Lorsqu'il atteignit Isabelle, il lui
, » dit-il en s'inclinant légèrement
sion qu'elle avait maîtrisée au fil des ans. « Me
mme des échos dans l'esprit d'Isabelle. Antoine lui parla de son dernier voyage d'affaires à New York, des nouvelles acquisitions de son entreprise, des événements mondains aux
haine collecte de fonds pour la fondation de ta m
de montrer un intérêt qu'elle ne ressentait pas. « Nous espérons recue
rable. Tu sais, je pourrais t'aider à obtenir quelques gros donateurs. Mon père conna
ire. « Ce serait très ap
étaient fiancés, unis par les désirs de leurs pères, mais rien dans leur relation n'était réel pour Isabelle. Chaque rencontre avec Antoin
suivre les traces de son père, pour épouser la femme choisie pour lui, et pour perpétuer la lignée familiale avec la même rigueur que ses ancêtres. Le ma
niser un petit dîner avec nos parents ce week-end. Ce serait une bonne occasion pour eux
vraiment d'importance. « Bien sûr, Antoine. Ce serait une b
it compte de l'étendue de son indifférence, de ce vide qu'elle ressentait chaque fois qu'ils étaient ensemble. Mais il était plus probable qu'il ne s'en souciait pas
« Viens, allons rejoindre nos parents. Ils voudront sûreme
ivit à travers la salle, traversant les groupes d'invités avec une grâce que l'on attendait d'elle, jouant son rôle sans fail
fidentielles. Les deux hommes, bien que différents en apparence, partageaient une même ambition, un même désir de contrôler leur environnement
. « Nous discutions justement du gala de la semaine prochaine. Bernard
eusement. « J'aimerais bea
es pensées dérivaient ailleurs, vers des horizons qu'elle ne pourrait peut-être jamais atteindre. Le poids des attentes pesait lourd sur ses épaules, mais sous cette pr
ur mariage ne signifiait rien pour elle. Mais elle savait que cette révélation n'aurait probablement aucun impact. Pour Antoine, les émotions étaient une distracti
ère du temps. Le vide en elle grandissait, se transformant en un gouffre qui menaçait de l'engloutir. Mais malgré cela, elle continua à jouer
bien de temps elle pourrait encore supporter cette vie, combien de temps elle pourrait encore prétendre êtr
forcer le vide qui régnait dans son cœur, un vide qu'Antoine Kay