Entre devoir et désir
filaient sur les murs décorés de papier peint à motifs floraux délicats, projetant des ombres dansantes sur les meubles antiques soigneusement disposés. La chambre, à l
à perte de vue, un océan de verdure parfaitement entretenue, où chaque arbre, chaque haie, chaque parterre de fleurs semblait avoir été planté avec une précision militair
strée par son père, Charles Doumdanem, un homme de principes stricts et de volonté de fer. Charles n'était pas seulement le patriarche de la famille, mais aussi le dirigeant d'un empire
chambre en soie avant de se diriger vers la salle de bains attenante, où elle s'immergea dans une routine de soins parfaitement exécutée, chaque geste aussi automatique que respirer. Dans le miroir, le reflet d'une jeune femme d'une
o léger qui résonnait dans le silence imposant de la demeure. La maison était silencieuse, presque trop silencieuse, à l'exception du tic-tac régulier des horloges a
rcelaine fine, les couverts en argent, les verres en cristal brillant sous la lumière du lustre en cristal. Isabelle s'assit à sa place habituelle, une
re, ajoutaient à l'image d'un homme en total contrôle de lui-même et de son environnement. Il s'installa à l'autre bout de la table, jetant un
e froideur presque clinique. Il dirigeait sa famille comme il dirigeait ses affaires, avec une rigueur impitoyable, une attention aux détails qui frôlait
urd'hui ? » demanda Charles, san
ot semblait pesé, mesuré, comme s'il était conscient que même les plus petites ch
et peut-être rendre visite à Élise plus tard dans l'après-midi », répondit Isabelle
miliales. Elle passait la plupart de son temps dans ses jardins, s'occupant des fleurs et des plantes, une
sage. « Assure-toi que tout est en ordre pour le gala de ce week-e
té. Chaque détail était scruté à la loupe par Charles, chaque invité était soigneusement sélectionné pour correspondre à l'image qu'il souhaitait projeter. Pour Isabelle, ces gala
légèrement plus libre, entourée de ses livres et de ses souvenirs. C'était son refuge, un espace où elle pouvait être elle-même, du moins en apparence. Mais même ici, l'ombre de son père pla
rles. La fondation soutenait diverses causes, mais surtout celles qui servaient les intérêts de la famille, une façon habile de renforcer leur influence sociale tout en jo
, mais dépourvu de passion. Chaque tâche accomplie ne faisait qu'accentuer son sentiment de vide, comme si elle était un simple rouage dans la grande machine
tasse de thé à la main, son regard perdu dans la contemplation des jardins à l'extérieur. Elle tou
née ? » Demanda Élise, sa voix légèrement voilée p
de la fondation. Rien de très excitant », répondit Isabell
portait sa fille, même si elles n'en parlaient presque jamais ouvertement. Dans la famille Doumdanem,
re une promenade dans les jardins ou une visite à la galerie. Cela te
du manoir étaient toujours teintés de culpabilité. Charles avait inculqué en elle une discipline stricte, un sens du devoir qui
roula de manière s
a vie était telle qu'elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait ressenti une véritable joie ou une excitation pour quelque chose. T
us présente. Elle savait qu'il y avait plus dans la vie que ce qu'elle avait connu jusqu'à présent, mais elle n'avait
nçait à se coucher, teintant le ciel de nuances d'or et de rose. La beauté du spectacle contrastait cruellement avec la froideur de
tenaient, de trouver la force de choisir sa propre voie. Mais pour l'instant, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était suivre le c
our un peu plus une prison, un symbole de tout ce qu'elle avait perdu et de tout ce qu'elle