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Les milliards de Hens ne rendent pas Victoire heureuse

Chapitre 5 Les premiers signes du malaise

Nombre de mots : 4272    |    Mis à jour : 01/10/2024

ficile à ignorer. Elle avait accompli ce que peu auraient imaginé : maintenir et développer l'héritage familial tout en innovant dans des secteurs qui faisaient l'avenir du monde des affaire

de comprendre pourquoi, malgré tout ce qu'elle a

-

ment qui s

s, des réunions interminables, des voyages d'affaires, et des décisions complexes qui affectaient l'avenir de l'entreprise. Cependant, récemment, elle avait commencé à ress

ent, et pourtant, rien de tout cela ne lui apportait la satisfaction qu'elle avait imaginée. Elle se regarda dans le miroir de sa salle de bain, les cern

concentration. Son esprit, habituellement acéré et vif, sembla se brouiller au milieu d'une présentation. Elle se rappela des mots

ns, que pensez-vous de la propositi

rit, dissimulant son trouble, et répondit d'une voix assurée, se reposant sur ses compétences naturelles pour improviser une réponse qui, h

-

s de la s

le. Elle avait toujours considéré cet espace comme un refuge, loin des regards, où elle pouvait enfin se détendre. Mais ce soir-

Son téléphone vibra sur la table basse, annonçant un autre courriel, probablement une demande urgente

is d'autrefois étaient devenus des connaissances lointaines. Ses soirées se déroulaient soit en réunion, soit seule, devant des rapports financiers ou des propositio

t à plusieurs mois. Victoire se souvenait de cette soirée

Victoire ? Tu sembles... di

hant son malaise, et avai

n, c'est juste le travail qui pren

avantage. Victoire avait appris à masquer ses émotions, à projeter une imag

-

estion d

née pour y prendre la parole. Le thème de son discours était évident : le succès et la résilience dans un monde impitoyable. Elle était habituée à ce genre de situation, à se teni

ement choisi pour inspirer et motiver. Mais tandis qu'elle parlait du succès, des sacrifices, et des déc

d'hôtel, Victoire se retrouva pour la première fois confrontée à cette question fondamentale qu'elle avait toujours évitée : **Quel était le sen

empire, mais elle n'avait jamais choisi cette voie consciemment. C'était une évidence, une trajectoire qu'on lui avait tracée, qu'elle avait s

-

te de ré

toujours été une personne pragmatique, et si ce malaise était d'ordre psychologique, elle voulait des répon

se retrouva dans une position de vulnérabilité qu'elle n'avait jamais expérimentée. Le thérapeute, un homme d'

oire, pourquoi faites-vo

ent, cherchant une réponse qu'elle

est ce que l'on attend de moi. Pa

ête, mais sa réponse ne

Et vous, qu'attendez

à ce que les autres attendaient d'elle. Ses parents, l'entreprise, les actionnaires, les médias : tous avaient une image

-

avant-coureur

ntiel. Elle continua à diriger l'entreprise, mais son cœur n'y était plus entièrement. Elle prenait les décis

ur une entreprise qui, bien que florissante, ne lui apportait plus de satisfaction ? Pourquoi avait-elle négligé ses pro

t toujours pris pour une réussite était en train de devenir une prison. Le prestige, l'argent, le pouvo

s de son père, prononcé

une responsabilité, Victoire

ts l'a

it si cette responsabilité devait toujours primer s

s su que diriger l'empire Hens serait difficile, mais elle n'avait jamais envisa

-

se retrouvait confrontée à un combat intérieur bien plus complex

atigue passagère. C'était un appel silencieux, une sorte d'avertissement émanant des profondeurs de son être. Quelque chose

-

rale des

iler comme si elle était spectatrice de sa propre vie. Son emploi du temps était toujours rempli : réunions avec les actionnaires, voyages d'affaire

n appartement. Le luxe de son environnement ne la réconfortait plus. Le grand canapé en cuir, les œuvres d'art accrochée

us se concentrer. C'était comme si son esprit refusait de continuer à suivre cette cadence infernale. Pour la première fois depuis des années, Victoire se surprit à rêver

ce que cela ferait de tout abandonner. L'idée lui sem

-

ersation r

scret qui avait toujours pris soin de rester en retrait de l'empire Hens. Contrairement à son frère Anton, Arnaud ava

ressionné par tout ce que tu as accompli depuis que

n sourire, mais son

rci, Arnaud. J'essai

, un homme sage et attentif, sentit immé

es fatiguée, ma chère. E

ictoire se sentit soudainement vulnérable, presque sur le point de se

que c'est juste la pression

réponse. Il posa doucement sa main sur

u n'es pas obligée de suivre ses traces à la lettre. Tu es toi-même, Victoire. Parfois, il

idée par l'ombre de son père, par cette responsabilité écrasante de préserver son héri

-

de l'intr

ient ses véritables passions ? Avait-elle choisi cette vie, ou avait-elle simplement suivi un chemin tracé pour elle ? Ces pensées

e n'était pas préoccupée par les chiffres, les actionnaires ou les stratégies commerciales. Elle avait des rêves simples, des rêves

ns qu'il lui avait enseignées, des heures passées à ses côtés dans le bureau familial, à observer comment il négociait, comment il dirigeait d'une main ferme. Anton avait toujours ét

une photo d'Anton, plus jeune, souriant aux côtés de sa femme et de leurs enfants. Il semblait plus léger, plus heureux. Victoi

-

ds du no

onde des affaires la respectaient non seulement pour ses compétences, mais aussi parce qu'elle portait ce nom prestigieux. C'était un symbole de pouvoir, de r

l'industrie. Partout où elle allait, elle était la "fille d'Anton Hens", l'héritière de l'empire. Même si elle

lial, sans cette image à maintenir. Pour la première fois, elle envisagea la possib

-

pel ina

aphaël, qui avait choisi une voie bien différente de la sienne. Alors qu'elle s'était lancée dans le monde des affaires, lui avait pris la décisi

it tellement longtemps. J'ai vu t

es longues discussions qu'ils avaient eues

i ? J'ai entendu dire que tu fais des e

sition, et, au cours de la conversati

erait du bien. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu cette étincelle créa

n'avait pas pris de temps pour elle-même depuis des années, et l'id

-

urnant

réveiller. Elle se souvint de l'amour qu'elle portait autrefois à la création, à l'expression artistique. C'était une p

orités et, peut-être, faire des choix difficiles. L'empire Hens était une partie d'elle, mais il ne devait pas la définir entièrement. Ce qu'ell

ant tant de mois n'était pas simplemen

fle de cr

égères de ses rideaux, illuminant sa chambre d'une lumière douce et réconfortante. Elle se leva, se sentant comme une nouvelle personne. L

fférente. Elle ne voulait pas se laisser happer par le tourbillon habituel des réunions et des appels. Elle

-

ement de p

ui, elle avait l'intention de le transformer en un sanctuaire de créativité. Elle dégagea quelques objets superflus et prit un carnet de croquis qui

des slogans inspirants, et même des notes sur ses propres réflexions. À mesure que les heures passaient, elle se ren

ait devenu un espace d'exploration, un reflet de ses désirs et de ses ambitions, non

-

n révélatrice a

de la table, elle les observa attentivement. Les visages familiers étaient tendus, et elle pouvait presque

de chiffres ou de projections. J'aimerais entendre vos idées, vos aspirat

lagement palpable. Ils s'attendaient à une réunion de crise, mais au

du marketing, Julie

r une campagne qui ne se limite pas à la vente, mais qui se concentre sur

lle acquiesça, réfléchissant à la manière dont

ante, Julien. Comment pourrions-nous c

ent, des projets naquirent, et la dynamique changea. Elle ne dirigeait pas seulement un empire; elle cultiv

-

our aux

pouvait partager ses passions. Elle se reconnecta avec son équipe sur un niveau plus personnel. Ces rencontres devinrent un

s projets philanthropiques qui pourraient contribuer à des causes qui lui tenaient à cœur. L'idée de redonner

t de son propre bonheur enfantin, des jours où la créativité était sa seule préoccupation. Cette rencontre fortuite la fi

-

rsation ave

avait toujours cru en elle. La professeure, maintenant à la retraite, dirigeait une petite associa

re exprima son désir de contri

je réalise à quel point il est essentiel de soutenir les jeunes. J'a

yeux brillants de fi

tors, de modèles qui leur montrent qu'ils peuvent atteindre leurs rêves. Avec v

une mission sociale. Cela ne serait pas seulement bénéfique pour son image, mais surtout pour son bien-être in

-

vel enga

s ateliers pour les jeunes dans les écoles défavorisées et établit des partenariats avec des artistes locaux. L'empire Hens com

thousiaste. Elle observa les visages, les sourires et les encouragements qui l'entouraient. Elle se sentait

oir de changer des vies. Je suis honorée de pouvoir contribuer à cette cau

blic, fut un des plus puissants de sa carrière. Elle avait enfin compris que le succès

-

ent de r

son salon, contemplant la ville illuminée par les lumières nocturnes. La sensation de malaise qu'elle av

s sans défis. L'équilibre entre son rôle de dirigeante d'entreprise et celui de philanthrope serait difficile à maintenir.

n de promesses. Elle se promit de rester connectée à sa créativité, à son âme, même au milieu des exigences de l'empire Hens. Le malaise,

-

sion du

rs une vie plus authentique. Elle avait appris à écouter sa voix intérieure et à comprendre que le succès véritable ne se mesurait pas seulement à l'aune de la richesse matérielle, mais à l'impac

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