Les milliards de Hens ne rendent pas Victoire heureuse
ficile à ignorer. Elle avait accompli ce que peu auraient imaginé : maintenir et développer l'héritage familial tout en innovant dans des secteurs qui faisaient l'avenir du monde des affaire
de comprendre pourquoi, malgré tout ce qu'elle a
-
ment qui s
s, des réunions interminables, des voyages d'affaires, et des décisions complexes qui affectaient l'avenir de l'entreprise. Cependant, récemment, elle avait commencé à ress
ent, et pourtant, rien de tout cela ne lui apportait la satisfaction qu'elle avait imaginée. Elle se regarda dans le miroir de sa salle de bain, les cern
concentration. Son esprit, habituellement acéré et vif, sembla se brouiller au milieu d'une présentation. Elle se rappela des mots
ns, que pensez-vous de la propositi
rit, dissimulant son trouble, et répondit d'une voix assurée, se reposant sur ses compétences naturelles pour improviser une réponse qui, h
-
s de la s
le. Elle avait toujours considéré cet espace comme un refuge, loin des regards, où elle pouvait enfin se détendre. Mais ce soir-
Son téléphone vibra sur la table basse, annonçant un autre courriel, probablement une demande urgente
is d'autrefois étaient devenus des connaissances lointaines. Ses soirées se déroulaient soit en réunion, soit seule, devant des rapports financiers ou des propositio
t à plusieurs mois. Victoire se souvenait de cette soirée
Victoire ? Tu sembles... di
hant son malaise, et avai
n, c'est juste le travail qui pren
avantage. Victoire avait appris à masquer ses émotions, à projeter une imag
-
estion d
née pour y prendre la parole. Le thème de son discours était évident : le succès et la résilience dans un monde impitoyable. Elle était habituée à ce genre de situation, à se teni
ement choisi pour inspirer et motiver. Mais tandis qu'elle parlait du succès, des sacrifices, et des déc
d'hôtel, Victoire se retrouva pour la première fois confrontée à cette question fondamentale qu'elle avait toujours évitée : **Quel était le sen
empire, mais elle n'avait jamais choisi cette voie consciemment. C'était une évidence, une trajectoire qu'on lui avait tracée, qu'elle avait s
-
te de ré
toujours été une personne pragmatique, et si ce malaise était d'ordre psychologique, elle voulait des répon
se retrouva dans une position de vulnérabilité qu'elle n'avait jamais expérimentée. Le thérapeute, un homme d'
oire, pourquoi faites-vo
ent, cherchant une réponse qu'elle
est ce que l'on attend de moi. Pa
ête, mais sa réponse ne
Et vous, qu'attendez
à ce que les autres attendaient d'elle. Ses parents, l'entreprise, les actionnaires, les médias : tous avaient une image
-
avant-coureur
ntiel. Elle continua à diriger l'entreprise, mais son cœur n'y était plus entièrement. Elle prenait les décis
ur une entreprise qui, bien que florissante, ne lui apportait plus de satisfaction ? Pourquoi avait-elle négligé ses pro
t toujours pris pour une réussite était en train de devenir une prison. Le prestige, l'argent, le pouvo
s de son père, prononcé
une responsabilité, Victoire
ts l'a
it si cette responsabilité devait toujours primer s
s su que diriger l'empire Hens serait difficile, mais elle n'avait jamais envisa
-
se retrouvait confrontée à un combat intérieur bien plus complex
atigue passagère. C'était un appel silencieux, une sorte d'avertissement émanant des profondeurs de son être. Quelque chose
-
rale des
iler comme si elle était spectatrice de sa propre vie. Son emploi du temps était toujours rempli : réunions avec les actionnaires, voyages d'affaire
n appartement. Le luxe de son environnement ne la réconfortait plus. Le grand canapé en cuir, les œuvres d'art accrochée
us se concentrer. C'était comme si son esprit refusait de continuer à suivre cette cadence infernale. Pour la première fois depuis des années, Victoire se surprit à rêver
ce que cela ferait de tout abandonner. L'idée lui sem
-
ersation r
scret qui avait toujours pris soin de rester en retrait de l'empire Hens. Contrairement à son frère Anton, Arnaud ava
ressionné par tout ce que tu as accompli depuis que
n sourire, mais son
rci, Arnaud. J'essai
, un homme sage et attentif, sentit immé
es fatiguée, ma chère. E
ictoire se sentit soudainement vulnérable, presque sur le point de se
que c'est juste la pression
réponse. Il posa doucement sa main sur
u n'es pas obligée de suivre ses traces à la lettre. Tu es toi-même, Victoire. Parfois, il
idée par l'ombre de son père, par cette responsabilité écrasante de préserver son héri
-
de l'intr
ient ses véritables passions ? Avait-elle choisi cette vie, ou avait-elle simplement suivi un chemin tracé pour elle ? Ces pensées
e n'était pas préoccupée par les chiffres, les actionnaires ou les stratégies commerciales. Elle avait des rêves simples, des rêves
ns qu'il lui avait enseignées, des heures passées à ses côtés dans le bureau familial, à observer comment il négociait, comment il dirigeait d'une main ferme. Anton avait toujours ét
une photo d'Anton, plus jeune, souriant aux côtés de sa femme et de leurs enfants. Il semblait plus léger, plus heureux. Victoi
-
ds du no
onde des affaires la respectaient non seulement pour ses compétences, mais aussi parce qu'elle portait ce nom prestigieux. C'était un symbole de pouvoir, de r
l'industrie. Partout où elle allait, elle était la "fille d'Anton Hens", l'héritière de l'empire. Même si elle
lial, sans cette image à maintenir. Pour la première fois, elle envisagea la possib
-
pel ina
aphaël, qui avait choisi une voie bien différente de la sienne. Alors qu'elle s'était lancée dans le monde des affaires, lui avait pris la décisi
it tellement longtemps. J'ai vu t
es longues discussions qu'ils avaient eues
i ? J'ai entendu dire que tu fais des e
sition, et, au cours de la conversati
erait du bien. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu cette étincelle créa
n'avait pas pris de temps pour elle-même depuis des années, et l'id
-
urnant
réveiller. Elle se souvint de l'amour qu'elle portait autrefois à la création, à l'expression artistique. C'était une p
orités et, peut-être, faire des choix difficiles. L'empire Hens était une partie d'elle, mais il ne devait pas la définir entièrement. Ce qu'ell
ant tant de mois n'était pas simplemen
fle de cr
égères de ses rideaux, illuminant sa chambre d'une lumière douce et réconfortante. Elle se leva, se sentant comme une nouvelle personne. L
fférente. Elle ne voulait pas se laisser happer par le tourbillon habituel des réunions et des appels. Elle
-
ement de p
ui, elle avait l'intention de le transformer en un sanctuaire de créativité. Elle dégagea quelques objets superflus et prit un carnet de croquis qui
des slogans inspirants, et même des notes sur ses propres réflexions. À mesure que les heures passaient, elle se ren
ait devenu un espace d'exploration, un reflet de ses désirs et de ses ambitions, non
-
n révélatrice a
de la table, elle les observa attentivement. Les visages familiers étaient tendus, et elle pouvait presque
de chiffres ou de projections. J'aimerais entendre vos idées, vos aspirat
lagement palpable. Ils s'attendaient à une réunion de crise, mais au
du marketing, Julie
r une campagne qui ne se limite pas à la vente, mais qui se concentre sur
lle acquiesça, réfléchissant à la manière dont
ante, Julien. Comment pourrions-nous c
ent, des projets naquirent, et la dynamique changea. Elle ne dirigeait pas seulement un empire; elle cultiv
-
our aux
pouvait partager ses passions. Elle se reconnecta avec son équipe sur un niveau plus personnel. Ces rencontres devinrent un
s projets philanthropiques qui pourraient contribuer à des causes qui lui tenaient à cœur. L'idée de redonner
t de son propre bonheur enfantin, des jours où la créativité était sa seule préoccupation. Cette rencontre fortuite la fi
-
rsation ave
avait toujours cru en elle. La professeure, maintenant à la retraite, dirigeait une petite associa
re exprima son désir de contri
je réalise à quel point il est essentiel de soutenir les jeunes. J'a
yeux brillants de fi
tors, de modèles qui leur montrent qu'ils peuvent atteindre leurs rêves. Avec v
une mission sociale. Cela ne serait pas seulement bénéfique pour son image, mais surtout pour son bien-être in
-
vel enga
s ateliers pour les jeunes dans les écoles défavorisées et établit des partenariats avec des artistes locaux. L'empire Hens com
thousiaste. Elle observa les visages, les sourires et les encouragements qui l'entouraient. Elle se sentait
oir de changer des vies. Je suis honorée de pouvoir contribuer à cette cau
blic, fut un des plus puissants de sa carrière. Elle avait enfin compris que le succès
-
ent de r
son salon, contemplant la ville illuminée par les lumières nocturnes. La sensation de malaise qu'elle av
s sans défis. L'équilibre entre son rôle de dirigeante d'entreprise et celui de philanthrope serait difficile à maintenir.
n de promesses. Elle se promit de rester connectée à sa créativité, à son âme, même au milieu des exigences de l'empire Hens. Le malaise,
-
sion du
rs une vie plus authentique. Elle avait appris à écouter sa voix intérieure et à comprendre que le succès véritable ne se mesurait pas seulement à l'aune de la richesse matérielle, mais à l'impac