La relation secrète du milliardaire
ment idiote. C'était tellement évident qu'on aurait dû l'éviter
re téléphone. Bien sûr, on utilisait le mode Bluetooth pour papoter de tout et de rien : la météo, ce qu'on allait manger au prochain repas, un film qu'il fallait absolument voir, les vacances à planifier. Ce matin-là, je préparais une tarte aux noix de pécan caramélisées pendant que
, on n'avait pas besoin de mots pour être heureux ensemble. On s'était habitués à entendre la respiration de l'autre, alors quand l'un de nous partait, ce silence devenait ins
saciens. Mon père parlait avec l'accent typique de la région, un accent fort et traînant sur les syllabes. Ma mère, elle, n'était pas d'Alsace. Avec le temps, elle aurait pu adopter l'accent local, mais elle a gardé son parler parisien. Parfois, on avait du mal à les comprendre quand ils se lançai
appartement avec vue sur la cathédrale semblait parfait pour démarrer ma nouvelle relation avec David, rencontré un soir dans un bar. On a vite emménagé ensemble. Lui, commercial, était souvent en déplacement. Ma vie est devenue une attente perpétuelle : attendre ses appels, attendre son retour, attendre le moindre signe de sa part. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c'était son travail, moi c'était la littérature, lui c'était les affaires. Il n'était jamais là
tait volontaire, je préférais manquer de sommeil plutôt que de rater son appel. Cette habitude me comblait de bonheur quand le téléphone sonnait enfin, même si elle me détruisait peu
tions rompait le calme de notre appartement. Notre vie était banale, simple, sans complications. Je dormais parfois sur le canapé quand il ronflait trop fort, sans rien dire le matin suivant. Pas la peine de déclencher une dispute, on se voyait déjà si peu. David était constamment fatigué, le moindre bruit l'agaçait, c'était presque maladif. Une port
es repas en famille. Pour rien au monde je n'acceptais qu'il n'y participe pas, et bien malgré lui, c'était toujours lui qui finissait par se plier. David n'avait plus de famille, et c'était vraiment triste. Personne à voir, personne à appeler. Aucun Noël ni anniversaire à célébre
tte pente glissante. L'avantage de discuter par téléphone, c'était que je ne voyais pas son air agacé quand je lui parlais de choses qui me touchaient profondément. Il faut dire que j'ai toujours été une grande rêveuse, tout m'émerveille. Que ce soit un coucher de soleil spectaculaire ou un film d'amour tragique, le vent qui joue avec les carillons de la voisine, ou l'
is levée à six heures avec une envie folle de cuisiner. Je me suis donc mise à préparer une tarte aux noix de pécans caramélisées. Juste au moment où j'ai mis la tarte au four, mon
t que je venais de faire une tarte. Ça l'a fait rire, pourquoi faire une tarte à six heures du matin ? Je lui ai répondu que j'allais voir mes parents
le bruit métallique de l'impact entre la voiture de David et un autre véhicule. Ensuite, les vitres ont volé en éclats, et le souffle de David s'est coupé, il n'avait pas eu le temps de réagir. Puis
déjà tr
18, ces derniers mots échangés, complètement dérisoires face à l'horreur qui allait suivre, a
psy. Ce n'est pas normal d'avo
un grain de sable venai