Le carrefour de nos différences
R DE NOS DI
olog
ssoum, ne m
i ! Tu me prends pour un idiot,
, tu me fais mal ! Arrê
quide rouge s'échappe de chacune de mes narines. Il veut me tuer aujourd'hui, il va me tuer ! Ô Seigneur, pourquoi moi ? J'ai mal. Malgré mes cris, il ne décolère pas. Au contraire, il redouble d'efforts, et les coups pleuvent sans interruption. Quand est-ce que j'aurai du répit ? Quand est-ce que tout ceci s
tant ! Comme j'aimerais que quelqu'un vienne et prenne ma défense ! Mais malheureusement pour moi, je n'ai personne. Je n'ai que Kassoum. Il est mon monde. Je regarde mon ventre arrondi et une grosse larme de chagrin s'échappe de mon œil enflé et noir de sang coagulé. L'espace d'une seconde, ne ressentant aucun mouvement à l'intérieur de moi, je suis prise de panique. Et si tous ces coups avaient eu raison de m
pos, et je pense sérieusement à en mettre un terme. Aujourd'hui et comme tous les autres jours, Kassoum n'a pas été tendre avec moi. Entre les humiliations répétées, les c
Kassoum s'acharne encore sur moi. Sa respiration de taureau me fait frissonner et les gouttes de sueur qui tombent de son visage vers moi me donne envie de vomir. C'est sans compter sur la forte odeur d'alcool qui s'échappe de sa bouche et de ses vêtements usés. Il
etit être à l'intérieur s'agite alors tout d'un coup, et une colère sourde s'empare de moi. Kassoum veut tuer mon bébé, mais je le tuerai avant que cela n'arrive. Dans un élan de rage et de ras-le-bol, je saisis le premier objet qui je trouve et l'abat entre ses jambes. C'est une bouteille de vin v
ur où j'aurai choisi de m'en aller enfin. Je mets les billets dans mon soutien-gorge, mets tout ce qui me reste comme vêtements dans le sac et c'est en courant que je m'échappe de cette maison de malheur, et laissant derrière moi un mari toujours inconscient. Malgré moi, j'éprouve pendant une seconde des remords, mais quand
vas où co
arrêtent sur mon passage, et qui quémande quelques minutes de mon attention. Je marche, en gardant en tête mon objectif : il faut que je quitte, non pas juste ce quartier, mais cette ville. Il faut que je parte de Bouaké, et que cette histoire reste derrière moi. Mes yeux me picotent, avant d'ouvrir la voie à de grosses larmes de tristesse qui s'écrasent sur le sol rouge de ce quartier mal famé de la ville, Dougouba.
et cherche un repère. Il y a plusieurs pancartes sur lesquelles sont écrits des mots, mais je n'arrive pas à les déchiffrer. Je
je veux un ticket
alle
h .
ndi. Comment avais-je pu envisager entreprendre un voyage sans même connaitre la destination que je voul
yeux. Moi je vends des tickets pour Abidjan. Si cela ne t
ez avec une femme d'âge mûr, qui me regarde sé
icket pou
0 fr
de mon soutien-gorge et le tend au
à, dit-il en me donnant ma mo
ice de robinet. Je verse de l'eau sur mes pieds, et essaie de les laver tant bien que mal. Un filet d'eau noir s'écoule alors vers le siphon. Je me lave aussi le visage, les aisselles, et le cou. Même si j'ai pour habitude de travailler dans un
ris en mettant les
ie rageusement. Heureusement pour moi que j'ai gardé le ticket de bus et ma petite fortune dans mon soutien-gorge. Si je
rige vers le chauffeur du car
n de ba
ai pas
Alle
icule démarre tout doucement, je ne peux m'empêcher de réfléchir : ai-je fait le bon choix ? Que m'arrivera-t-il une fois sur place ? De quo
in de laquelle je ne connais personne, sans affaires et avec seulement 55.000 francs CFA en poche. Comment vivra la petite villageoise que je suis, qui ne sai
-------
uveaux challenges. On
re-------