Rémi
rcés sur le bleu de la mer. Le doux soleil de ce milieu de printemps enluminait les voiles de couleur
ui n'était pas conçu pour les longues campagnes de pêche au large. Ces deux dernières années, le poisson se faisait rare : il fallait partir loin à l'ouest de l'océan, ou pire encore, con
à ses deux enfants : Nathie, sa fille de douze ans et son fils Rémi qui venait d'en faire dix. Le pécule de ces années de pêche lui avait permis d'acquérir toutes les terres du plateau de Grevurs. L'herbe y était grasse toute l'année. Cette partie de l'île de Gallen était souvent arrosée d'ondées bienveilla
s brigands. Ils n'hésitaient pas à piller les imprudents solitaires qui s'y risquaient. Il était préférable de se déplacer en groupe organisé pour arriver indemne au chef-lieu. Les transactions commerciales se faisaient le plus souvent par voie d'eau. Les grands voiliers de deux, voire trois mâts n'excédant jamais les trois cents tonneaux, étaient chargés dans le petit port situé dans l'Anse-d'Ine au sud-est de la pre
ait toute la débauche de l'île de Gallen. La plupart des marins de passage s'y retrouvaient pour se saouler dans des auberges bon marché et souvent finir leur soirée dans l'une des nombreuses maisons closes. La plupart des prostituées étaient issues des bas-quartiers, les bidonvilles jouxtant la
de Gallen : les propriétaires des mines, les directeurs de banque et le riche armateur, monsieur Brisemiche, gouverneur de Gallen qui, de
des vents salés venus de l'océan qui brûlaient toute flore. Les lourds nuages venant de l'ouest se brisaient sur les hauts sommets et déversaient leur trop-plein d'eau sur les pentes de la mon
pleinement aux plaisirs des plages de sable blanc, plutôt que d'affronter les intempéries de l'autre versant de l'île qui offrait des plaines verdoyantes et une ri
i mâchouillait son brin d'herbe, il le faisait aller de gauche à droite puis de droite à gauche to
éments, pour retrouver une mer calme. Le trois-mâts de Rémi filait maintenant à vive allure, brisant les vagues de sa proue fine et effilée q
à l'horizon ! cria l'homme d
it la vigie. Une longue bande sombre lui
les ! ordonna Rém
e de cette terre vierge que nul homme n'avait encore foulé jusqu'à ce jour. Son navire de quatre cents tonneaux, orné de bois précieux en provenance de la forêt luxuriante des Melphores et garni de seize canons, mouillait à quelques encablure
Attention !
et ternis par le tartre. Le capitaine pouvait sentir le souffle tiède et humide du monstre sur son visage. Une odeur fétide
*
n ! Tu sais très bien q
ise. Sans qu'il n'eût besoin de dire quoi que ce soit, Plumeau aboya et raccompagna
rand temps d'aider Plumeau à finir de regrouper le troupeau et de rejoindre la ferme pour le dîner. Il laissa son regard errer sur l'étendue aqueuse et eut une pensée pour son père. Il se leva et observa l'intérieur de sa main qui le démangeait, des gra
n direction du large où la masse de nuag
, un éclair blanc zébra le ciel. Le tonnerre gronda quelques secondes plus tard, il fallait se hâter, l'orage arrivait. Rémi bouscula son troupeau qu'il fit rentrer dans la bergerie. Nathie avait déjà mis ses bêtes à l'abri. Il verrouilla la lourde por
st arrivé quelqu
ue à une quinzaine de pouces au-dessus des flammes, se retourna en direct
i. Tu as bien fermé la bergerie ? L
sa mère et la serra te
e chose à te
siettes en bois d'olivier que Nathie avait mise sur l
il avec un sourire à sa sœur qui s
ieu du mouchoir de coton blanc et planta fièremen
a Géline en regardant son
ssé un cri d'effroi quand Plumeau l'avait ramené à la réalité. Il extrapola même une histoire farfelue dans laquelle il expliquait que
j'avoue être revenu après avoir crié quand Plumeau m'a réveillé, mais pour tout le reste, je te pro
t les cheveux châtains de son fils, mais j'ai besoi
en essuyant son nez d
folle des flammes dans l'âtre. Rémi dégrafa la boucle de sa ceinture et fit glisser son habit sur ses chevilles en se tournant face à sa mère qui lui souriai
! elle lui indiqua la rune qu