ILS NAQUIRENT LIBRES ET EGAUX
et sous l'air glacial de ce mois de novembre fortement venteux, à peine cachés sous des petits parapluies qui semblaient bien incommodes pour la situat
urs vacances du vivant de son père. Depuis le décès de celui-ci, une dizaine d'années auparavant, madame Lepont, la mère de François, n'y avait plus jamais mis les pieds, refusant d'affronter les milliers de souvenirs encore vivants et grouillants dans sa
aient arrivés une bonne heure plus tôt pour être sûrs de ne rien rater. La future mariée qui tremblait aussi bien de froid q
osée, elle se contentait de répondre par un geste de la tête ou
ur pourtant si spécial : un jour de noces. L'expression grave qui s'était imprimée sur leur visage dénotait l'inquiétude cachée au fond d'eux comme s'ils pressentaient l'abattem
pour respirer un peu d'air sec de cette vieille bâtisse multi centenaire – qui n'était plus utile que pour son architec
ent voulu ne jamais en arriver là, mais il était trop tard, ils ne pouvaient plus reculer et devaient aller jusqu'au bout de cette périlleuse et néanmoins audacieuse aventure.
on dans la salle, avec un quart d'heure de retard qui avait semblé une éternité, les futurs mariés sentirent leur cœur battre la chamade. Un fort désir de tout annuler les envahit tout à coup et ils se regardaient avec insista
e village, depuis plus de vingt-cinq ans qu'il occupait ce fauteuil. Les deux futurs mariés, visiblement absents de leur propre cérémonie, absorbés par l'appréhension d'un éventuel br
ici présente, de l'aimer, de la chérir, dans le bonheur et dans la douleur, dans la joie et d
ais sans voix, incapable de produire le moindre son et surto
prononcer une monstrueuse grossièreté ou de se dénuder devant une
juste rendre service au nom de l'amour. Les yeux enfouis loin dans les orbites qui s'étaient bizarrement agrandies et approfondies, il fixait le maire qui fronça nerveusement les sourcils en voyant l'attitude si inhabituelle de cet homme incolore, communément
ara de la salle et mit tout
uvée à cet instant, les rêves qui se fabriquaient dans sa tête les uns après les autres, sa vie qui allait radicalement changer en venant en France, la liberté qu'elle allait acquérir en se rendant dans ce pays de rêve considéré au Congo comme le TDH - Temple des Droits de l'Hom
meramen de tous ces médias français qui, imprégnés de voyeurisme, jubilent devant l'infortune. Elle se vit assaillie par une horde de journalistes assoiffés de sensations qui l'interrogeaient tous en chœur, d'une manière harcelante : « Pourquoi êtes-vous venue en France, mademoiselle ?... Pourquoi n'êtes-vous pas restée dans votre pays?... Que pensez-vous de votre arrestation ?... Êtes-vous heureuse de rentrer dans votre pays ?... Nous avons eu votre président au téléphone, monsieur Si
aux nègres bouffeurs de pain des Français, mort aux envahisseurs de la Grande, Belle et Libre France, mort aux paras
ncadrée par quatre bons gaillards de la BAC bien armés et bien déterminés à expulser hors de la belle, riche et puissante France cette gangrène sociétale. Il y en avait un devant, un derrière, prêt à faire feu au cas où elle réussirait une tentative d'évasion malgré tout, ou qu'elle refu
t pendant le trajet, tu suffoqueras un tout petit peu, ce sera peut-être un peu inconfortable, tu garderas tes pieds et tes poings rigoureusement ligotés, ainsi que tes gendarmes et policiers de la BAC - Brigade Anti-Criminalité - tes côtés pendant tout le voyage, mais ce n'est rien, ça !... C'est juste pour la prévention, pour ta propre sécurité au cas où il t'arriverait la folle envie de te prendre pour un oiseau ou une parachutiste,
ndant qu'elle contemplait ce sinistre film qu'elle pouvait intituler Vestiges d'un espoir, Rose et les trois autres témoins, retenant leur souffl
François Lepont, a
compagna le « oui » dardé de François, un « oui » qui s'échappa de sa bouche comme un dynamique et puissant mot fugitif
se jamais d'être le témoin privilégié des personnes qui, comme vous, se jurent de se donner mutuellement et entièrement l'une à l'autre en toute liberté et pour toute la vie ; c'est un vrai honneur que de contempler l'amour. Alors, mademoiselle Christine Yalonda, accep
évaporée pendant quelques instants et qui fut brutalement rap
tuelle dans une France, heureusement, encore retenue par quelques résidus des sangles des valeurs familiales – où il n'y avait que les mariés et les quatre témoins, sans un seul parent, elle répondit hâ
euvent pas être ensemble, que ce mariage n'a aucune raison d'avoir lieu et que nous n'avons rien à faire dans cette salle, qu'i
u maire dont le visage exprimait une attitude fouineuse. Mais apparemment, personne n'était véritablement contre cette un
f et discret clin d'œil pour signifier son désappointement, François embrassa affectueusement la mariée qui se laissa prendre au jeu, un long et passionnant baiser fusionna les lèvres étrangères des deux jeunes mariés, sous les applaudissements
ndra sur sa chaise en pensant : « Mon Dieu... Il ne l'a pas vraiment embrassée ?
ement liés par les liens sacrés du mariage, mais inquiets à cause de ce foutu baiser qui les avait tous pris de court et qui avait failli tout foutre en l'air, se dirigèrent presteme