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Ceux qui restent

Chapitre 4 Le terrier

Nombre de mots : 2465    |    Mis à jour : 28/08/2023

e un repas avec Alice. Je n'avais pas d'autre choix, forcée de constater que mon téléphone sonnait moins souvent et que ses appels se faisaient rares. Ne voulant pas déranger, ou simplement par ma

almait et ses craintes croissaient au m

ur arriver jusque chez elle. Emmitouflée dans mon écharpe et mon bonnet, j'attendais impatiemment ma tasse de thé fumant accompagnée d'une bonne part de tarte. M

rde les p'tits j

e ses pensées avec une telle violence que je restai, un instant, figée sur p

sa main dans ses cheveux défaits et se to

faut m'e

ses mots, je m'agen

on, pourquoi

it la tête,

je disparais, tout m'emporte, et je ne suis plus rien. Je me réveille des heures pl

our l'envelopper de toute la chaleur dont j'étais capabl

aire. Ces assistances avaient pour but de libérer du temps et de soulager les proches des patients. Mais je n'arrivais pas encore à passer le cap des hospitalisations de jour. Car c'était bien ce dont il s'agissait : hospital

es et le regard fuyant, comme une enfant qui venait de faire une bêtise. Le médecin m'avait expliqué que l'état de santé d'Adèle se dégradait de semaine en semaine et ce fut ce jour-là, face à Adèle complètement perdue et mon regard démun

dit, je ne t'apport

r de soi et un diagnostic sur le front ? C'était ça, le prix à payer, d'avoir toujours été bon et d'avoir tant donné ? Je ne comprenais rien et je n'expliquais rien... Je me sentais tellement impuissante face à Adèle. Regagnant le petit salon un pe

peux m'en occuper, je peux la garder près de moi. Il y a des aides qui

uête. J'eus la sensation qu'il paraissait surpris que

vez seule

Je lui jetai, acerbe, d'un ton

ropos. Ce n'est pas parce que je vis se

de colère, puis, il reprit d'une v

peut peser lourd sur les épaules d'une seule personne. Je veux dire... Il faudrait que vous puissiez vous appuyer sur un soutien familial ou un réseau proche

l'aidera. Ni

en, visiblement g

nfermée dans une chambre vide de toute trace de son passé. Et, puisque, parmi le peu de famille qui lui restait, personne ne se donnait ce mal, j'allais tout mettre en œuvre et faire de mon mieux pour la garder près de moi, m'occuper d'elle dans ces moments les plus diffi

te que les professionnels avaient le recul et le savoir-faire pour l'habiller et la laver que je ne possédais pas. Cela requérait de franchir la limite d'une certaine pudeur

ait scellé et que je ne pourrais rien y faire. Comme si, tous mes efforts ne servaient strictement à rien et me faisai

je suis

domicile était bien venue. C'était la première chose que je regardais en rentrant. Le jeudi, le kinésithérapeute lui rendait visite, elle n'allait donc pas au

possible, pour être là quand elle en aurait besoin, même si elle acceptait difficilement de l'aide, refusant par politess

ns le placard, rien. J'allai vérifier immédiatement dans sa chambre, Adèle ne dormait pas. Je retournai l'appartement, il n'y avait personne. Mon sang me montait à la tête, j'entendais mon cœur résonner dans ma poitrine. Je ne pris pas la peine d'enfiler mon manteau, je m'emp

est ch

? Non, p

, elle arrivait à une vitesse folle, je la sentais se propager... Une cri

hercher, t'en fais

estée une heure, seule... Comment allais-je pouvoir la retrouver ? Je

llée là-bas. Elle va vouloir al

s, le souffle court et les yeux exorbités, je le traînai d'un pas rapide en direction de ladite mare. Je marchai vite, incapable de courir, je fonçai droit devant moi. Mes yeux ne s'attard

retrouver, elle n'a pas pu a

trouvé. Je cherchai du regard, effeuillant les arbres, les gens et les chiens qui couraient en

vraiment

as ! L

s qui grignotaient le pain que des passants avaient balancé. Je courus vers elle et rale

*

e de sortir, c

et la tension redescendit. Son visage était doux, sa peau lisse et sa voix se voulait ten

u m'attends ? On ira s

rariété. Le ton de sa voix la trahissait mais je n'osais demander. La réponse me faisait bien trop peur. Et je savais qu'elle n'aurait pas été honnê

ais l'intime conviction que ces moments de lucidité allaient se noyer au milieu de cette tempête, balayant tout sur son passage. Mon histoire, mes souvenirs, et tout ce que j'étais. Elle allait tout emporter et je voulais savourer ces petits instants qui me rappelaient ce que j'aimais. Aujourd'hui, j'avais enfilé mes chaussures de marche, pris mon bâton et, même si je ne me rappelai

ité, j'avais aimé, j'avais partagé de merveilleux moments, je ne souhaitais pas les revivre, mais les garder pour moi, jusqu'à la fin de ma vie. Je voudrais les maintenir au chaud, dans un coin de ma tête et m'y replonger quand j'en aurais besoin. Si on me les enlevait, que deviendrais-je ? À quoi penserais-je, moi ? C'était à ça qu'elle res

ien, on peut ren

e me saisit le bras et n

p, regardions des albums photo et un vieux film à la télé. Ce fut à ce moment que

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