Souffles d'amours interdites
es et jeux jusqu'au jour où Sakina jugea inopportun, c
ochait de Camilia, Sakina déb
dix-sept heures. Elle raccompagnait Camilia chez eux, avec la certitude que Julien ne croise la jeune fille en rentrant du Lycée Gautier. La famille Achour résidait dans une petite dépendance située à quelques mètres de la villa Mansour. Camilia avait deux frères, Elyas âgé de dix-ne
sement était inévitable. Camilia perçut sa voix s'essouffler dans la pénombre, expliquant à son épouse que l'avenir pour le pays devenait incertain. Rien ne garantissait le pain du lendemain, la situation était sous tension. Camilia songea à Julien, elle préféra s'éloigner, jamais il ne l
iosité l'avait contrainte à désobéir à ses parents. Pierre Maillard se tenait au milieu du salon, les mains sur les hanches comme pour contenir quelque anxiété. Ses yeux verts brillaient derrière s
dre ton frère ? » dem
e d'informer les domestiques, il n'est pas nécessaire d'alerter, cela ne ser
saisit le visage entre ses paumes
ment. Il m'a proposé une place dans son cabinet juridique. N'aie point d'inquiétude, tant que n
a porte des jours placides qu'elle connaissait, venait de claquer. Immobile, elle venait d'apprendre que cette famille allait se détacher de la sienne et disparaître. Mais
r pour Marseille, tâche de le convaincre.
rs pensé que je mourrai sur cette terre et que je serai enterrée auprès de mes parents. Cela fait des années que j'ai quitté la France, j'avais quinze ans, lorsque mon père a
ance, les lumières étaient éteintes, elle s'engouffra dans la pénombre en enjambant le rebord de la fenêtre de sa chambre. Le bruit de vaisselle p
s peur. Où étais-tu ?
. L'haleine du jeune hom
se. Viens quand eux dormi. Ji aider Ma (maman). Va-t'en
lien insistait afin qu'elle progresse pour mener à bien ses projets,
t son visage, mais celle-ci ignora sa question e
une, il n'avait nul besoin d'intimité. Les toilettes se trouvaient dans la cour. La chambre de Camilia ne contenait qu
ppelle, où
pas comme sa mère qui l'invectivait en arabe. Elle le soupçonnait de crâner afin de déployer le peu de connaissa
ui repriser un ourlet, j'ignorais que
que tu sortes seule. Tu pars et tu reviens avec nous. C'est M. Pierre
. Tu m'as interdit l'accès des pièces où sont les hommes Mai
ta mère »,
de de s'approvisionner dans la petite échoppe du père Aziz. Il prit toutes les
lors comment se p
parfums et d'épices, il aimait engranger pour le plaisir de posséder. Il était veuf, c'était un homme de forte corpulence, chauve, affublé d'une barbe grise virant au jaunâtre, peut-être dû au fa
le trouble, et ton fils, cela fait longte
mbition de renverser toutes les barrières qui ont été érigées durant ces années de colonisatio
sait les tracts visant à réveiller la jeunesse face aux dérives de l'occupation oppressive. Aziz réfutait son implication dans ce conf
nciens devons demeurer ici afin d'évite
quets de marchandi
u des heurts à l'est d'Alger. Allah seul sait c
la brouette, il avait trop tardé.
ier pour que rien d
il n'était jamais revenu. Elle n'avait jamais connu ce sentiment d'abando
a que son interlocuteur était son père, sa vie allait bientôt basculer favorablement. Elle ne put détacher son regard de son visage, épiant leur conversation en tentant vainement de traduire la situation. Comme s'il avait flairé sa présence, son